Rêves d'Espace

Un site sur l'actualité spatiale : les vols habités, les lancements, l'exploration de l'espace, les grandes missions actuelles et futures

Actualités spatiales

Mon résumé de l’actualité spatiale de 2017

Voici mon résumé de l’année spatiale 2017. Il n’est pas exhaustif, et ne parle quasiment pas d’astronomie, ni d’astrophysique. A bientôt pour les événements à ne pas rater en 2018.

L’année Thomas Pesquet ?

2017 côté spatial, c’est l’année Thomas Pesquet ! L’astronaute français aura été l’une des personnalités mises en avant dans les médias français cette année et a surtout redonné le goût aux Français de lever à nouveau les yeux vers le ciel mais aussi vers la Terre.

Proxima a duré 196 jours. Thomas Pesquet et Oleg Novitskiy sont revenus sur Terre le 2 juin 2017. Tous les articles sur Thomas Pesquet

Thomas Pesquet quelques minutes après son retour sur Terre (Credit: ESA-Stephane Corvaja)

Beaucoup d’activités dans l’ISS

En 2017, l’occupation de la Station Spatiale Internationale a continué de façon permanente, avec 2 Européens, Thomas Pesquet et Paolo Nespoli, 1 Japonais, 7 Russes et 6 Américains, avec les arrivées de l’Expedition 51 en avril (départ en septembre), de l’Expedition 52 en juillet (retour en décembre), de l’Expedition 53 en septembre et de l’Expedition 54 en décembre.

Les différents équipages de l’ISS au cours de 2017 (photos ESA/NASA/Roscosmos)

De nombreuses sorties spatiales ont ponctué cette année 2017 à l’ISS, dont 2 avec Thomas Pesquet : EVA 38 et EVA 39 en janvier, EVA 40 et EVA 41 en mars, EVA 42 et EVA 43 en mai, l’EVA 43 russe en août, et les sorties 44, 45 et 46 en octobre.

Thomas Pesquet : “Le selfie de l’espace, passage obligé ! À part ça je vous assure, c’est un sentiment inoubliable d’être son propre vaisseau spatial ! “(Credits: ESA/NASA)

La rotation des cargos de ravitaillement s’est poursuivie avec intensité. Pas moins de 11 cargos différents : départ du HTV-6 et du Progress MS-03 en janvier, arrivée du Dragon CRS-10 et du Progress MS-05 en février, départ du CRS-10 en mars, l’arrivée du Cygnus OA-7 en avril et son départ en juin, l’amarrage du Progress MS-06 (désamarré en décembre) et du Dragon CRS-11, le premier cargo réutilisé, en juin, le retour sur Terre de ce dernier en juillet, le CRS-12 amarré en août et retourné sur Terre en septembre, le Progress MS-07 docké en octobre, le cargo Cygnus OA-8 arrivé en novembre et dont la mission s’est terminée en décembre et pour finir le cargo CRS-13 amarré en décembre.

Arrivée du cargo Cygnus OA-8 le 14/11/2017 (credit NASA)

Peggy Whitson, la femme de tous les records

A 57 ans, Peggy Whitson a terminé sa troisième mission dans l’espace, après 289 jours dans la Station Spatiale Internationale. Elle est devenue la première personne non russe ayant passé le plus de temps cumulé dans l’espace avec 665 jours, devançant de 131 jours tous les astronautes de la NASA, et bien sûr la première femme. La 8e humaine en temps cumulé dans l’espace, après 7 cosmonautes (record de temps cumulé actuellement tenu par Gennady Padalka avec 879 jours).

Peggy a réalisé 10 sorties spatiales, totalisant 60 heures et 21 minutes dans l’espace. Elle est devenue la 3e personne au monde totalisant le plus d’heures en EVA, et la première femme du palmarès.

La “Space Ninja”, son surnom, a aussi été par deux fois commandante de l’ISS.

Peggy Whitson quelques minutes après son retour sur Terre après sa 3e mission spatiale le 3 septembre 2017 (credit Roscosmos)

Les Stations chinoises a minima

Alors que Tiangong 1 n’est plus en activité ni contrôlé et devrait finir dans l’atmosphère terrestre en début 2018 avec un risque non nul de dégâts, les Chinois n’ont pas envoyé d’équipage en 2017 dans l’espace sur leur module orbital Tiangong-2 mais un cargo ravitailleur. Tianzhou-1 a décollé le 20 avril et s’est amarré au laboratoire chinois le 22 avril. Il a terminé sa mission après avoir réalisé avec succès plusieurs amarrages et désamarrages au module Tiangong-2 et effectué trois transferts de carburant [lire L’actualité spatiale de la semaine du 24 avril, de la semaine du 31 juillet, de la semaine du 11 septembre].

Vue du cargo Tianzhou-1 lors de son premier amarrage au laboratoire spatial Tiangong-2 (credit Xinhua/Wang Sijiang)

Tourisme spatial

Virgin Galactic a réalisé plusieurs vols d’essais en février, mai, juin et août. Les essais se sont donc poursuivi à bon rythme en 2017 dans le souhait de l’entreprise de faire voler des touristes en vol suborbital au plus tôt, après un accident mortel en 2014 [tous les articles sur Virgin Galactic]

Le VSS Unity en vol d’essai en mai 2017 (credits Virgin Galactic)

L’entreprise Blue Origin n’a quant à elle effectué qu’un seul vol en 2017, mais avec une nouvelle capsule qui préfigure ce que pourraient être les vols habités à venir [tous les articles sur Blue Origin].

La capsule 2.0 de Blue Origin après son premier atterrissage le 12/12/2017 (credit Blue Origin)

Exploration lointaine ou satellites scientifiques

Titan devant Saturne vu par la sonde Cassini (source NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute)
  • En 2017, cela a été aussi la fin d’une mission scientifique pionnière : Lisa Pathfinder. Un satellite précurseur du programme Lisa à venir, mais qui a déjà donné de bons résultats pour la mesure des ondes gravitationnelles. Et aussi la fin des satellites GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment), une mission conjointe entre la NASA et l’agence spatiale allemande DLR, qui pendant plus de 15 ans en orbite, a mesuré le champ de gravité terrestre et sa variabilité temporelle avec une précision sans précédent.

Le vendredi 22 septembre, OSIRIS-REx, la mission de la NASA à destination de l’astéroïde Bennu en 2018, a fait un survol de la Terre et a pris des photos de la Terre et de la Lune.

Image composite de la Terre par la caméra MapCam d’Osiris-Rex à une distance d’environ 170 000 km. Les lignes sombres en haut correspondent à un temps d’exposition court de moins de 3ms (credit NASA/Goddard/University of Arizona)

En octobre, c’était la découverte du premier astéroïde interstellaire dans notre système solaire : Oumuamua

Vue d’artiste du tout premier astéroïde interstellaire : Oumuamua (Crédit: ESO/M. Kornmesser)

Bilan des lancements

91 lancements en 2017 [détails sur la page spécifique]

Un nombre total de lancements supérieur à 2016 (85) avec davantage de satellites mis sur orbite.

Les Etats-Unis restent à la première place avec 29 lancements dont 18 avec la seule Falcon 9, tous réussis. La Russie avec 19 lancements (dont 1 échec) reprend la 2e place à la Chine (18 lancements dont 2 échecs). L’Europe reste 4e avec 11 lancements comme en 2016, malgré les grèves en Guyane qui ont ralenti la cadence au printemps.

Le lancement de la fusée iranienne, Simorgh en juillet, annoncé comme un succès par l’Iran a été comptabilisé comme un échec car, selon une source anonyme du Pentagone américain, le vol n’aurait été finalement que suborbital, et qu’aucun satellite n’aurait été mis sur orbite.

Pour d’autres statistiques comme la répartition du type de satellites lancés (observation, télécoms, …) ou leurs masses, rendez-vous sur le blog “Un autre Regard sur la Terre” : L’année 2017 en orbite : le bilan des lancements orbitaux

L’année spatiale 2017 en quelques chiffres : fusées lancées, satellites mis en orbite et masse satellisée. Infographie : Gédéon. Image de fond : décollage de la fusée Soyouz emportant le vaisseau habité MS-07 vers l’ISS. Crédit image : Roscosmos.

SpaceX bat le record de lancements pour une compagnie privée

SpaceX avait pour objectif en 2017 d’avoir une cadence régulière, aucun échec et les premières réutilisations de ses boosters. Mission accomplie pour l’entreprise privée : la Falcon 9 a volé plus que tout autre lanceur (y compris les Long March tous modèles), toutes les mises sur orbites ont été réussies et plus d’un quart des lancements ont été faits avec des boosters ayant déjà volé une fois.

Atterrissage retour réussi du premier étage du lancement Falcon 9 / SES 10 le 30/03/2017, un étage ayant déjà volé (credit SpaceX webcast)

SpaceX a ainsi démontré qu’elle était capable de faire revoler un étage récupéré de son lanceur [le 30 mars, le premier étage d’une Flacon 9 effectue un second vol et est récupéré à nouveau pour la première fois] mais aussi pour son cargo de ravitaillement Dragon pour l’ISS [Un Dragon réutilisé pour l’ISS].

Le Dragon CRS-11 hissé sur un bateau au large de la Californie après son retour de l’espace le 03/07/2017 (crédit : SpaceX)

L’entreprise privée tente également de récupérer les demi-coiffes de ses lanceurs afin de diminuer ses coûts de production. Pour l’instant, sans réel succès. A suivre en 2018.

18 lancements chinois, dont 1 échec important

La Chine avait ambitionné d’effectuer 30 lancements en 2017, mais les défaillances rencontrées le 18 juin (une Long March 3B n’avait pas réussi la mise sur une orbite correcte d’un satellite de télécoms) et celle de la Long March 5 en juillet, ont entraîné un net ralentissement des décollages pendant près de 3 mois. L’échec du lanceur lourd Long March 5, comparable à Ariane 5, a surtout pour conséquence un retard important sur le planning du programme d’exploration chinois. En effet, ce lanceur est la pièce maîtresse pour la mise sur orbite de la future Station Spatiale Chinoise et du programme lunaire chinois.

Toutefois les lanceurs Long March, tous types confondus, sont à 245 vols réussis sur 259 depuis avril 1970, soit un pourcentage de réussite de 94,6%.

Lancement Long March 7/ Tianzhou-1 le 20/04/2017 (credit Xinhua)

De nouveaux lanceurs

  • Deux nouveaux lanceurs léger pour la Chine avec leurs vols inauguraux respectivement en janvier et février : Kuaizhou-1A et Kaituozhe-2.
Premier lancement du lanceur Electron de Rocket Lab le 25/05/2017 (credit Rocket Lab)
Lancement GSLV Mark 3 / GSAT-19 le 05/06/2017 (credits ISRO)
  • Stratolaunch Systems Corp. a dévoilé en 2017 son avion porteur. L’avion représente le premier étage d’un lanceur classique, donc réutilisable, alors qu’une fusée sera lâchée lorsque l’avion aura atteint la stratosphère pour la mise sur orbite de petits satellites. Vol d’essai à suivre dans les prochains mois [tous les articles sur Stratolaunch]

Copernicus complété

Avec le lancement en mars de Sentinel 2B et de Sentinel-5 Precursor en octobre, le programme européen Copernicus a continué de s’étoffer de satellites d’observation pour la surveillance des terres, la surveillance de l’environnement marin, la gestion des crises et de catastrophes, la surveillance de l’atmosphère de la Terre, la surveillance des changements climatiques et la sécurité.

Copernicus et ses 5 Sentinelles (Copyright Airbus)

Record de satellites lancés par une PSLV

La fusée indienne PSLV a établi un nouveau record du nombre de satellites en un décollage le 15 février 2017 avec 104 satellites

Une éclipse totale de Soleil visible aux Etats-Unis

L’éclipse du Soleil du 21 août 2017 a été observée depuis le sol par des millions de personnes au niveau des Etats-Unis où l’éclipse était totale, mais aussi depuis l’espace par les satellites ou l’équipage de l’ISS. Quelques photos et vidéos à retrouver dans cet article.

Depuis Sun Valley dans l’Idaho, Anne et sa famille ont pu voir une magnifique éclipse. Sur cette photo, 2 éruptions solaires sont bien visibles (crédit T. Grudzien)

Hommages

Plusieurs astro/cosmonautes sont décédés cette année : Igor P. Volk (3 janvier), Eugene A. Cernan (16 janvier), Georgiy M. Grechko (8 avril), Vasiliy G. Gorbatko (15 mai), Paul J. Weitz (23 octobre), Richard F. Gordon (6 novembre), Bruce II McCandless (21 décembre).

Une année d’anniversaires

Ma sélection d’anniversaires spatiaux marquants en 2017 :

L’équipage d’Apollo 1 : Virgil “Gus” Grissom, Ed White et Roger Chaffee (credit NASA)
Spoutnik-1 le premier satellite artificiel lancé le 4 octobre 1957. Une sphère de 58 cm de diamètre pour 83,6 kg, équipée de 4 antennes fonctionnant sur batterie (credit Roscosmos)

Deux vols paraboliques et plein d’autres événements !

Pour ma part, une année riche également côté événements spatiaux, avec un SpaceUp à Toulouse, deux vols paraboliques en février et avril,

Vol 0G en Floride en février 2017
Vol “zéro G” en avril avec Novespace

le décollage d’une Falcon 9 en février depuis Cap Canaveral,

le congrès mondial des astronautes en octobre à Toulouse et mes 3 rencontres avec Thomas Pesquet (juin au Bourget, octobre au Cadmos et décembre chez Airbus)

Thomas Pesquet et Alain Maillet du CADMOS répondent à nos questions sur la nourriture dans l’ISS

J’espère à bientôt pour de nouvelles aventures et rencontres spatiales !

Pour compléter :

3 réflexions sur “Mon résumé de l’actualité spatiale de 2017

  • Michel Clarisse

    Un petit problème de numérotation : à noter que l’EVA-43 russe (ou VKD-43 selon son sigle en russe) effectuée le 17 août par Yurchikhin et Ryazanskiy, fut en réalité la 50e EVA (dont 3 IVA – et donc la 47e EVA stricto sensu) effectuée à partir du segment russe de l’ISS, et la 48e effectuée à partir du module Pirs.

    Ce fut aussi la 202e des 205 EVA effectuées à ce jour en relation avec l’ISS (la MKS en russe), dont 108 le furent à partir de navettes spatiales US (Endeavour 40, Discovery 37 et Atlantis 31), 50 depuis le segment russe (dites VKD) et 47 depuis le segment américain, dit USOS (désignées EVA 1-46 et 17a).

    Les 9 autres EVA effectuées au cours de cette année 2017 le furent à partir de l’USOS, dont deux par Robert Shane Kimbrough et Thomas G. Pesquet. La dernière, l’EVA 46 (Bresnik et Acaba) fut la 47e effectuée depuis l’USOS.

    Rappelons qu’elles sont effectuées à chaque fois par deux astronautes ou cosmonautes. A ce jour (fin 2017), ce sont 124 astronautes ou cosmonautes qui ont effectué des EVA en liaison avec l’ISS, à savoir 82 Américains, 29 Russes et 13 « autres ».

    ***
    Peggy A. Whitson occupe actuellement (5 janvier 2018) la 8e place, en fonction de la durée de vol spatial, parmi les 553 hommes (dont 60 femmes) de l’espace ayant effectué des vols orbitaux.

    Sur les 50 premiers, il y a 40 Russes ou assimilés (ex-soviétiques), 7 Américains et 3 « autres ».
    (compte tenu du fait qu’Anton Shkaplerov occupe actuellement la 27e place, de façon toute provisoire)

    Les 7 Américains sont Peggy A. Whitson (8e), Jeffrey N. Williams (15e), Scott J. Kelly (19e), E. Michael Fincke (30e), C. Michael Foale (32e), Donald R. Pettit (35e) et Sunita L. Williams (49e et 2e femme).

    Les 3 « autres » sont Thomas A. Reiter (37e), Koichi Wakata (38e) et Paolo A. Nespoli (50e).

    Comme on peut le constater, la domination russe en la matière est sans partage.

    ***

    S’agissant des Chinois, à noter que l’on ne connaît toujours pas les noms des « doublures » de Jing Haipeng et Chen Dong !… Effectivement, en matière de vols habités, l’année du Coq fut une année de transition. On s’attendait en début d’année au vol de 3 taïkonautes, dont une femme (qui aurait donc effectué son 2e vol), cette dernière et l’un de ses deux collègues devant d’ailleurs effectuer une EVA mais cette mission a été reportée. On verra bien ce qui se passera au cours de l’année du Chien.

    A noter que la fusée Electron de Rocket Lab est (sera) lancée depuis la péninsule de Mahia (qui n’est pas une abeille) en Nouvelle-Zélande, soit à l’antipode de la France.

    Hommages. A noter aussi (en plus de celles de Marina L. Popovicha, Georgiy P. Katys et Ricardo Peralta y Fabi) celle d’Alain Souchier (que j’avais rencontré en 1977, ce qui ne nous rajeunit pas), même si aucun d’eux n’est allé dans l’espace.

    A noter que, par rapport à l’équipage initial, Roger B. Chaffee avait remplacé Donn F. Eisele… Ce dernier volera sur Apollo-7, premier vol habité du programme Apollo (à ne pas confondre avec le programme à Polo).

    A rajouter, le 24 avril 1967 : décès de Vladimir M. Komarov (Soyuz 1).

    Il y a eu aussi 60 ans, le 3 novembre 1957, la chienne Laïka devient officiellement le premier être vivant ayant survécu à un lancement orbital.

    Elle a bien survécu au lancement mais ne fut pas récupérée… Les deux premières chiennes récupérées vivantes furent Bielka et Strelka le 19 août 1960 à bord de Spoutnik-5 / Korabl-Spoutnik 2, mission effectuée donc à peine seulement 8 mois avant Vostok-1 !…

    En ce temps-là, on n’appliquait pas le principe de précaution. On ne l’appliquait pas plus en 1967 ni en 1971 ni en 1986 ni en 2003…

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  • Michel Clarisse

    suite

    Parmi les événements marquants de 2017, à noter aussi :

    – 4 astronautes ayant (enfin) effectué leur 1er vol spatial après avoir tous les 4 été sélectionnés en 2009, soit après 8 années d’entraînement intensif, à savoir Jack D. Fischer, Mark T. Vande Hei, Scott D. Tingle et Norishige Kanai ; ils sont devenus les 550e à 553e hommes de l’espace (vols orbitaux seuls) ;

    – la sélection de 17 nouveaux astronautes, à savoir, par ordre chronologique :

    1) Matthias Maurer (D), intégré le 2 février au groupe ESA-3 de 2008-09 dont il était l’un des finalistes ;

    2) Insa Thiele-Eich et Nicola Baumann (D), constituant – le 19 avril – le groupe privé de HE Space “Die Astronautin” (je connais les noms de 20 autres candidates) ;

    3) le groupe 22 (“class 2017”) de la NASA, constitué le 7 juin :
    – 5 femmes : Kayla Sax Barron, Zena Maria Cardman, Jasmin “Jaws” Moghbeli, Loral Ashley O’Hara et Jessica Andrea Watkins ;
    – 7 hommes : Raja J. V. “Grinder” Chari, Matthew Stewart Dominick, Robert Thomas Jr. “Farmer” Hines, Warren Woodrow “Woody” Hoburg, le Dr. Jonathan Yong “Jonny” Kim, Robb Michael Kulin et le Dr. Francisco Carlos “Frank” Rubio ;

    4) le groupe CSA-4 constitué le 1er juillet : Joshua Peter “Josh” Kutryk et Jennifer Anne MacKinnon “Jenni” Sidey.

    A noter que Chari, Dominick, Hines, Kulin et Kutryk faisaient déjà partie des présélectionnés (finalistes, demi-finalistes ou candidats) de groupes précédents et que certains autres étaient eux (et elles) aussi déjà bien connus des “milieux autorisés”.

    C’est ainsi que Zena M. Cardman et Jessica A. Watkins avaient toutes deux participé à des simulations de missions martiennes MDRS à l’instar de nos deux amis dont vous nous relatez l’aventure en cours.

    Pour Zena M. Cardman, ce fut MDRS-63 (du 22/12/07 au 05/01/08) et pour Jessica A. Watkins MDRS-86 (du 26/12/09 au 08/01/10).

    Normalement, on aurait dû avoir également en 2017 de nouveaux groupes russe (il en avait été question en mars 2017) et japonais (à intégrer au groupe 22 de la NASA) ; ce sera partie remise.

    En 2018, il devrait y avoir aussi un nouveau groupe chinois et d’autres groupes plus exotiques (iranien par exemple). Et l’on attend toujours la composition exacte des groupes privés que sont Boeing et SpaceX pour ne citer qu’eux.

    En principe, 6 astronautes ou cosmonautes devraient faire leur premier vol en 2018. Il s’agit de Sergei V. Prokopyev, Jeanette Jo Epps, Nikolai V. Tikhonov, Tyler N. Hague, David Saint-Jacques et Serena M. Aunon-Chancellor.

    Ceci sans parler d’éventuels Chinois car, paraphrasant Sir Winston, on peut dire que “Chinese spaceflight is a cosmic riddle wrapped in a galactic mystery inside an orbital enigme”.

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  • Michel Clarisse

    suite

    A noter qu’avant Peggy Whitson, une autre femme était devenue « la première personne non russe ayant passé le plus de temps cumulé dans l’espace ».

    Il s’agit de Shannon Lucid (de son nom complet Matilda Shannon Wells Lucid) qui, le 26 septembre 1996, à l’issue de la mission STS-76 (Atlantis F-16) / Mir-21-22 / STS-79 (Atlantis F-17), avec un temps cumulé, en 5 vols spatiaux, de 223 jours 2 h 50 min, passait devant tous les autres astronautes US de cette époque et battait également par la même occasion, mais de peu, le record de durée féminin détenu jusqu’alors par Yelena V. Kondakova (la femme de Valeriy V. Ryumin).

    En septembre 96, il y avait eu 352 « hommes » (dont 31 femmes) à avoir effectué des vols orbitaux, les deux derniers de la liste étant Valeriy G. Korzun et Claudie André-Deshays (pas encore Haigneré), partis le 17 août 96 avec Aleksandr Yu. Kaleri pour la mission Soyuz TM-24 / Mir (mission « Cassiopée » pour Claudie, revenue à bord de Soyuz TM-23).

    Nous en sommes actuellement à 553 « hommes » (dont 60 femmes).

    Dans mon commentaire précédent (ci-dessus), il convient désormais de remplacer Jeanette Jo Epps par Serena M. Aunon-Chancellor et cette dernière par Anne C. McClain.

    Saura-t-on un jour la raison exacte du « removal » de Jeanette Jo Epps ? That is the question.

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