Rêves d'Espace

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Que va-t-il se passer en 2019 dans l’espace ?

Quelles sont les missions spatiales, les lancements et les rendez-vous astronomiques à ne pas rater en 2019 ? Voici notre perception de ces événements à ne pas manquer dans l’année à venir, avec beaucoup d’interrogations.

2019 sera l’année de la Lune !

Et pas seulement parce que ce se sera les 50 ans des premiers pas sur la Lune par Neil Amstrong et Buzz Aldrin le 21 juillet

Empreinte de pas de Buzz Aldrin sur la Lune (source NASA)

Relisez un ancien article sur cette mission Apollo 11 avant sans aucun doute un article en 2019 : 21 juillet 1969, 2h56 UTC : « un bond de géant pour l’Humanité »

Chandrayaan-2 : l’Inde sur la Lune

Alors que nous observons avec attention le déroulement de la mission Chang’e-4 sur la face cachée de la Lune en ce début 2019, l’Inde devrait concrétiser son rêve de se poser sur la Lune cette année. Tel est le but de Chandrayaan-2. L’agence spatiale indienne (l’ISRO) avait déjà mis en orbite lunaire l’orbiteur Chandrayaan-1 fin 2008. Celui-ci avait même largué un petit impacteur sur la Lune, toutefois sans en contrôler la descente. Cette fois-ci, l’ISRO a pour but d’envoyer un orbiteur mais aussi un atterrisseur. A bord de ce dernier, un rover pour étudier le sol lunaire.

L’ISRO vise pour l’instant un lancement en avril, mais cette date peut encore changer car l’agence n’en n’est pas à son premier report (le tir est régulièrement repoussé depuis début 2018). Chandrayaan-2 décollera depuis le Satish Dawan Space Center à bord d’une GSLV Mk-III, la dernière version du lanceur lourd de l’ISRO qui n’a décollé que trois fois (trois succès dont un test lanceur). Une fois inséré en orbite lunaire à 100 km du sol, l’atterrisseur se séparera de l’orbiteur, alunira puis libérera le rover. A l’aide de deux spectroscopes, le rover étudiera le sol lunaire alors que la sonde cartographiera la Lune et cherchera différents minéraux ainsi que d’éventuelles traces d’eau.

Illustration de la mission Chandrayaan-2 (en bas à droite, la mission Chandrayaan-1). (Credit: IIT Bombay)

Chang’e-5 : après la face cachée, la Chine vise le retour d’échantillon

L’agence spatiale chinoise, la CNSA, veut la Lune. Après avoir posé Chang’e-4 et le rover Yutu-2 sur le sol de la face cachée (une première mondiale rappelons-le), l’agence spatiale chinoise via la CLEP (China Lunar’s and Deep Space Exploration) vise un autre défi, celui de rapporter sur Terre des échantillons du sol lunaire avec la mission Chang’e-5. La mission compte un orbiteur et un atterrisseur équipé d’un étage de remontée, et d’une capsule de retour d’échantillons à bord de l’orbiteur.

Le lancement est prévu pour cette année … à condition d’avoir le lanceur. En effet la sonde est si pesante (plus de 8 tonnes) que la CNSA a besoin d’un nouveau lanceur pour l’envoyer sur la Lune. La Long March 5B n’a néanmoins pas encore montré le bout de son nez et le timing est serré. Mais comme ce lanceur est un pivot du programme spatial chinois, on peut compter sur l’Académie chinoise de technologie des lanceurs, la CALT, pour y concentrer ses efforts.

Après le lancement, Chang’e-5 se placera en orbite lunaire à 200 km du sol, puis l’atterrisseur se séparera de l’orbiteur et s’insérera dans une nouvelle orbite avant de descendre à la surface. Avec Chang’e-3 et Chang’e-4, la technologie de l’atterrisseur a déjà été éprouvée, mais pas avec une masse aussi importante. De plus, la Chine n’a jamais utilisé d’étage de remontée. Celui-ci devra exécuter un rendez-vous automatique avec l’orbiteur et y transférer les échantillons dans la capsule de descente.

Des essais de simulation de forage de retour d’échantillon lunaire Chang’e-5, en cours de réalisation par la China Academy of Space Technology (credit Framegrab / CCTV)

La capsule de descente des échantillons a elle déjà été testée en 2014 lors de la mission historique Chang’e5T1 : un véhicule d’essai qui a fait un vol circum-lunaire de huit jours en passant à 10 000 km de la Lune avant de revenir sur Terre. La mission a été un succès, enlevant une inconnue importante du programme ambitieux de Chang’e-5. Si la mission Chang’e-5 est un succès, la CNSA jouera probablement le pari de le refaire lors de la mission suivante, Chang’e-6, en 2020. En posant un atterrisseur après l’autre, la CNSA pourra être de plus en plus précise dans l’alunissage, étape indispensable pour préparer l’arrivée de taïkonautes sur la Lune, l’objectif final du programme Chang’e.

Le premier atterrisseur privé attendu sur la Lune

Début 2019, en février si tout va bien, une Falcon 9 devrait lancer la première mission privée vers la Lune : l’atterrisseur Beresheet (genèse en hébreu) de SpaceIL, une équipe israélienne précédemment concurrente dans le Google X-Prize qui s’est arrêté en 2018.

Beresheet devrait atterrir 2 mois environ après le lancement. Il transportera une capsule de temps numérique avec des souvenirs nationaux israéliens. « En plus d’atterrir sur la Lune, la vision collective de SpaceIL est de créer un nouvel « effet Apollo » destiné à inspirer la prochaine génération en Israël et dans le monde, à penser différemment à propos de la science, de l’ingénierie, de la technologie et des mathématiques », a déclaré un représentant de la société.

SpaceIL et l’Agence spatiale israélienne seront aidés par la NASA pour le suivi et les communications avec le satellite avant, pendant et après son atterrissage sur la Lune.

Article prévu avec plus de détails sur cette mission !

L’atterrisseur lunaire Beresheet (credit SpaceIL)

CHEOPS, le chasseur d’exoplanètes européen

Après le lancement de TESS, l’observatoire de la NASA, en 2018, l’Agence Spatiale Européenne, l’ESA, va se doter aussi de son traqueur d’exoplanètes : CHEOPS, pour CHaracterising ExOPlanet Satellite. Il s’agit d’un petit observatoire photométrique de très haute précision pour mesurer les transits d’exoplanètes, qui sera lancé sur une orbite basse par une Soyouz guyanaise entre le 15 octobre et le 14 novembre.

Le satellite CHEOPS de l’ESA en salle de tests à l’ESTEC aux Pays-Bas (credit ESA–A. Conigli)

Les principaux objectifs scientifiques de la mission sont de mesurer la densité apparente des « super-Terres » et des « Neptunes » en orbite autour d’étoiles brillantes et de fournir des cibles appropriées pour de futures études de caractérisation approfondie d’exoplanètes dans ces masses et tailles. On en reparlera évidemment !

Insight : les mesures vont commencer sur Mars

Avec le déploiement du sismomètre SEIS sur la surface martienne en décembre dernier, les mesures de sismologie pourront commencer une fois la cloche de protection mise en place fin janvier. La sonde HP3 devrait être également déployée sur le sol en janvier. A suivre sur le blog évidemment ?

Les instruments et différents composants de la mission Insight (credit NASA/JPL-CALTECH)

Hayabusa-2 : la collecte d’échantillons

La sonde japonaise Hayabusa-2 est arrivée auprès de l’astéroïde Bennu en juin 2018 après 3 ans et demi de voyage. Après les atterrissages réussis des rovers Minerva-II-1 en septembre et Mascot en octobre, 2019 sera l’année sera le prélèvement de poussières sur la surface de l’astéroïde.

Le premier « touchdown » (touché, ou collecte des échantillons) est prévu vers mi-février 2019. Puis en mars ou avril, il devrait y avoir la mise en action de l’impacteur : un petite boule sera larguée et chargée de créer un cratère artificiel, afin de pouvoir effectuer des prélèvements en profondeur et non en surface de l’astéroïde. S’en suivra le prélèvement d’échantillons et courant  juillet le déploiement des rovers Minerva-II restant.

En fin d’année, la sonde repartira vers la Terre pour y ramener les échantillons prélevés fin 2020.

https://youtu.be/2-NN2yHN9HY

 

Station Spatiale Internationale : un nouvel Européen à bord

Après Alexander Gerst en 2018, le corps des astronautes de l’ESA restera présent dans l’ISS en 2019 avec la 2e mission spatiale de l’Italien Luca Parmitano.

Il effectuera une mission de longue durée, appelée Beyond [au-delà], environ 6 mois, dans le cadre des Expeditions 60/61, qui doit démarrer le 6 juillet (si le planning de rotation des équipages est respecté). Luca Parmitano deviendra le troisième astronaute de l’ESA commandant de l’ISS (et le premier italien), après le Belge Frank De Winne en 2009 (mission OasISS) et l’Allemand Alexander Gerst en 2019 (mission Horizons).

Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder aux photos de la cérémonie annonçant le nom de la mission en 2018 :

Luca Parmitano / Beyond Mission

Avant le départ de Luca accompagné d’Aleksandr Skvortsov et d’Andrew Morgan, 3 autres membres d’équipage devraient rejoindre l’ISS courant mars : Nick Hague et Alexey Ovchinin, les malheureux cosmonautes du lancement avorté du Soyouz MS-10 en octobre 2018 et Christina Hammock Koch. Le planning 2019 des activités à l’ISS à retrouver ici : [lien à venir].

ISS, enfin les vols habités américains ?

Depuis l’arrêt des Navettes Spatiales en 2011, les astronautes américains et la NASA sont tributaires des Soyouz russes pour les vols habités. En 2019, cela devrait enfin changer (cela avait été annoncé pour 2018), avec les vols d’essais des 2 nouveaux vaisseaux habitables depuis le sol américain : le Crew Dragon de SpaceX et le CST-100 Starliner de Boeing, financés par la NASA :

  • Crew Dragon : Demonstration Mission 1 en février 2019 (annoncé initialement en avril 2018) [article à venir]
  • CST-10 Starliner : Vol orbital non habité en mars 2019 (annoncé en première date à août 2018) [article à venir]

Les équipages des premiers vols habités ont été annoncés courant 2018. Les premiers vols habités sont désormais prévus :

Le 23 janvier, la NASA a annoncé qu’Eric Boe était remplacé pour raisons médicales par Michael Fincke

Le 03/08/2018, la NASA a assigné neuf astronautes pour les équipages des premiers vols d’essai et les mission du CST-100 Starliner de Boeing et du Crew Dragon de SpaceX. Les astronautes, de gauche à droite : Sunita Williams, Josh Cassada, Eric Boe, Nicole Mann, Christopher Ferguson, Douglas Hurley, Robert Behnken, Michael Hopkins et Victor Glover. (Crédits: NASA)

Prévisions des lancements

Côté américains, SpaceX va-t-elle augmenter la cadence encore et dépasser les 20 tirs de Falcon 9 ? Verra-t-on enfin le second vol d’une Falcon Heavy ? Ce dernier est prévu à ce jour en avril avec un satellite de télécommunications à bord, Arabsat 6A.

Décollage de la Falcon Heavy lors de son vol inaugural le 06/01/2018 (credit SpaceX)

Côté Arianespace, le nombre de lancements devrait rester a peu près constant : 5 missions Ariane 5 sont programmées, jusqu’à 3 missions Soyouz seront mises en œuvre depuis la Guyane et jusqu’à 4 missions Vega, dont le premier vol du système de lancement multiple SSMS (Small Spacecraft Mission Service) [on en reparlera]. Pour la première fois depuis février 2013, des Soyouz sont prévues depuis le cosmodrome de Baïkonour via Starsem, filiale d’Arianespace. Il devrait y avoir aussi le vol inaugural de Vega C en fin d’année [voir plus bas].

Côté russe, en comptant les premiers tirs Soyouz via Starsem, au moins une douzaine de lancements Soyouz sont attendus depuis les pas de tir russes, dont trois vaisseaux Soyouz pour l’ISS et trois cargos Progress également. Plusieurs vols Proton sont également attendus dont celui portant Eutelsat-5 et le Mission Extension Vehicle de Orbital ATK (MEV-1), un remorqueur de satellite capable de s’y amarrer et de le recharger en carburant, permettant ainsi de prolonger sa durée de vie de plusieurs années, une solution innovante et intéressante pour les satellites de télécommunications en orbite géostationnaire dont le développement et le lancement coûtent cher [article prévu en 2019 sur cette innovation]. Un autre tir Proton intéressant est le lancement du télescope spatial russe Spektr-RG prévu en avril, qui observera l’univers en rayons X et gamma, en remplacement de Spektr-R actuellement mal en point. Deux lancements Rockot sont prévus aussi pour cette année et enfin le lanceur lourd Angara, futur remplaçant du Proton, devrait faire son retour avec un ou deux tirs prévus (contre zéro en 2018).

De nouveaux lanceurs à confirmer

La Long March 5B devrait faire ses débuts en juin 2019. Une étape essentielle pour la Chine avec ce lanceur lourd si elle veut lancer les premiers modules de sa grande Station Spatiale en 2020. Cette année la Long March 5B devrait envoyer l’atterrisseur Chang’e-5 sur la Lune pour y faire un prélèvement d’échantillon et rapporter celui-ci sur Terre [voir plus haut]. La Long March 5B est une variante à 1,5 étage de la Long March 5 à 2,5 étages qui avait fait son vol inaugural en 2016, mais dont le second vol avait échoué, entraînant le retard du développement de la version 5B.

Roulage du lanceur Long March 5 sur son pas de tir de Wenchang le 28/10/2016 pour son premier vol (Photo: CASC)

2019 devrait connaître l’avènement de nombreux nouveaux acteurs

Le « NewSpace » ou l’émergence de nouvelles entreprises ne se résume pas aux Etats-Unis, à commencer par la Chine :

  • Landspace continue ses test de moteurs Tianque-12 qui propulseront la future fusée Zhuque-2. La compagnie continuera ses tests dans sa nouvelle usine de production toute l’année dans le but d’un premier tir orbital de la Zhuque-2 en 2020. Alors que Landspace reste sur un échec du premier tir de la fusée à propulsion solide Zhuque-1 en octobre dernier, un nouveau tir pourrait peut-être envisagé cette année.
  • Linkspace, première startup de lancement privé en Chine, a réalisé début janvier un nouveau test de son démonstrateur RLV-T5, un premier étage réutilisable à l’instar du Grasshopper de SpaceX, le modèle du test qui a conduit à la réutilisation des premiers étages de Falcon 9. Ce test de vol stationnaire a été un succès selon Linkspace. Maintenant la startup annonce pour cette année le premier vol d’un lanceur suborbital à premier étage réutilisable. A terme, Linkspace a pour but de développer et tester le futur lanceur orbital New-Line-1 à premier étage réutilisable, à capacité de mise en orbite semblable à Electron de RocketLab (200 kilos à 500 km).
  • Les startups Onespace et iSpace, qui ont toutes deux réalisé deux tirs suborbitaux l’année dernière, visent leur premier lancement orbital cette année. Il faudra suivre leur activité de près.

Aux Etats-Unis, on attend les premiers vols de Vector et Virgin Orbit prévus tous deux initialement l’année dernière mais retardés.

  • Celui qui se fait le plus attendre est LauncherOne de Virgin Orbit. Le micro-lanceur de 18 mètres de long conçu pour être largué depuis le Boeing 747 Cosmic Girl était attendu pour son premier tir en 2018. Les ingénieurs de Virgin Orbit continuent cependant de faire des tests au sol et en vol. Le tir du LauncherOne est prévu pour le début de cette année et Virgin Orbit devra faire ses preuves pour espérer s’installer face à la prochaine montée en cadence de tirs de RocketLab, qui prévoit une dizaine de tirs cette année.
Cosmic Girl de Virgin Orbit réalise le premier vol captif de LauncherOne (credit Virgin Orbit)
  • Du côté de Vector, on s’attend cette année au tir inaugural du Vector-R, un micro-lanceur capable de poser une charge utile de 60 kg en orbite basse. Le tir est prévu d’être réalisé depuis le Pacific Spaceport Complex sur l’île de Kodiak en Alaska, ce qui serait le premier tir orbital réalisé depuis ce complexe.
  • L’avion porteur Stratolaunch dévoilé en 2017 n’a pour l’instant fait que des essais au sol. Réalisera-t-il en 2019 son premier vol d’essai ? C’est en tout cas son objectif.
Première image du Stratolaunch en juin 2017 (credit Stratolaunch Systems Corp)
  • RocketLab ne présentera pas de nouveau lanceur mais un nouveau pas de tir. En plus d’un objectif de 12 tirs cette année, Peter Beck a annoncé un premier tir depuis Wallops en Virginie.
  • Enfin, on jettera un œil du côté de Firefly Aerospace, qui prévoit de tirer réaliser le premier tir de son futur lanceur léger Alpha cette année. La fusée Alpha est censée pouvoir mettre en orbite basse une charge utile d’une tonne.

Côté Europe pour le « Newspace », on pourra noter le plan de la société espagnole PLDSpace, qui projette de développer la MIURA 5, un petit lanceur à premier étage réutilisable prévu pour 2023. Mais la compagnie à tout à démontrer, et cela va commencer cette année avec le premier tir de son lanceur suborbital MIURA 1.

Ce qu’on attend du côté européen, que ce soit de la part de l’ESA ou d’Arianegroup, c’est de voir davantage d’images de l’avancée du développement d’Ariane 6, dont le premier tir est prévu en 2020. Mais dès 2019 commencera l’évolution de la gamme des lanceurs d’Arianespace. Ariane 6 remplacera progressivement Ariane 5 et un nouveau lanceur doit remplacer Soyouz, dont le lancement est très coûteux à la société européenne. La réponse pourrait se trouver en Vega C, une version améliorée du lanceur léger Vega, plus puissante et plus flexible. La Vega C pourra notamment assurer un lancement multiple, à l’instar du PSLV par exemple. Le premier tir d’une Vega C est prévu pour 2019 et déterminera la place que l’Europe aura à l’avenir dans le marché des lanceurs moyens. Cela peut paraître tardif mais la Vega C est le premier lanceur européen conçu pour pouvoir assurer la mise en orbite de cubesats.

Illustration du lanceur Vega C (credit Arianespace)

Premiers vols touristiques commerciaux en 2019 ?

Après un premier vol suborbital en 2018, Virgin Galactic va peut-être passer à la vitesse supérieure et embarquer dans son « avion spatial » ses premiers passagers, des volontaires de l’entreprise, en 2019 ?

Images du premier vol suborbital de Virgin Galactic le 13/12/2018 (credit Virgin Galactic)

Blue Origin n’a effectué que 2 lancements en 2018. Les premiers vols commerciaux au-dessus de 100 km d’altitude pour ceux qui pourront se payer le billet et voir la Terre depuis l’espace commenceront-ils comme annoncés en 2019 ? Le 10e vol de la New Shepard vient d’être annoncé pour le 21 janvier, après son report de décembre 2018, mais il ne sera pas encore constitué de passagers humains, juste d’expériences.

Des événements astronomiques à ne pas rater

Une année riche en éclipses, avec une totale de Lune en janvier, une totale de Soleil le 2 juillet dans l’hémisphère sud, une partielle lunaire en juillet et une annulaire de Soleil en fin d’année.

La Lune super-star encore !

La première éclipse totale de Lune visible depuis l’Europe aura lieu le 21 janvier. Détails pratiques sur ces 2 articles : Une belle éclipse totale de Lune visible en janvier et lune210119.

Super Lune éclipsée du 28 septembre 2015 depuis l’observatoire de Sabarat en Ariège (photo M.Reynaud)

Des scientifiques du monde entier vous invitent à sortir vos télescopes les 12 et 13 juillet 2019 pour partager la Lune avec les passants : à voir sur https://www.onthemoonagain.org/

Une éclipse lunaire partielle (65 % environ) sera visible le 16 juillet depuis l’Europe notamment.

Une éclipse totale de Soleil depuis l’Amérique du Sud

Une éclipse totale de Soleil aura lieu le 2 juillet, visible depuis le Sud de l’Océan Pacifique, Chili et Argentine. La totalité durera 4 minutes et 33 secondes au maximum.

L’éclipse totale du Soleil du 9 mars 2016 depuis Palu en Indonésie (Credit : Justin Ng)

Une éclipse annulaire aura lieu le 26 décembre. Elle durera au maximum 3 minutes et 39 secondes et ne sera visible qu’en Arabie Saoudite, en Inde, à Sumatra et à Bornéo.

Transit de Mercure

Un passage de Mercure à travers le disque visible du Soleil sera observable le 11 novembre depuis l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et les Amériques. Seuls 14 transits de Mercure sont prévus durant ce siècle. La planète Mercure étant trop petite pour être vue à l’œil nu devant le Soleil, un équipement spécial est donc nécessaire pour regarder ce transit. Allez vers le club d’astronmie proche de chez vous ! Il y en a partout en France. Le passage de Mercure suivant n’aura lieu qu’en 2032 !

source : http://xjubier.free.fr/site_pages/transits/ToM_2019.html

Bonne année spatiale !

NB : Article écrit à 4 mains avec Daniel.

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4 réflexions sur “Que va-t-il se passer en 2019 dans l’espace ?

  • Michel Clarisse

    NB : il est aussi question d’une mission privée allemande vers la Lune. Il s’agit du projet « Alina » (1 250 kg) du groupe berlinois PTScientists qui devrait être lancé à l’automne 2019, également à l’aide d’une Falcon 9. (… « et j’ai crié, crié Alina pour qu’elle revienne ! »…)

    Enfin, deux des six vols du microlanceur d’origine néo-zélandaise Electron prévus cette année pourraient embarquer deux petits atterrisseurs (landers) d’environ 200 kg, pour le compte de la société US Moon Express, tandis que les Indiens de Team Indus espèrent conclure rapidement un contrat de lancement de leur projet.
    (source, entre autres, Air&Cosmos n° 2623 du 11 janvier 2019)

    NB : contrairement à ce qui était annoncé à l’origine, ce n’est pas Aleksey N. Ovchinin mais Tyler Nicklaus « Nick » Hague qui devrait effectuer un séjour de plus d’un an à bord de l’ISS, et ce pour son premier vol spatial. Ce sera la mission Soyuz MS-12 / ISS 59-60-61-62 / Soyuz MS-15… à moins, bien évidemment, que cela ne change encore d’ici là !

    NB : à ces 9 astronautes, il convient d’ajouter Kjell Lindgren (« backup » pour le Crew Dragon), Barry Wilmore (« backup » pour le Starliner) et Soichi Noguchi, de la JAXA (affecté avec Josh Cassada et Sunita Williams à la mission USCV-2 Starliner dont le lancement est prévu pour février 2020). Après Noguchi, il y aura un 2e Japonais, Hoshide.

    NB : et le lancement de « Nauka », toujours pas ?

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  • T]osh`iki

    Je vais être « terre à espace » et j’attends donc impatiemment les crew dragon , starliner, virgin spaceship two avec passagers, et new shepard avec passagers. Et la vega C bien sûr.
    Sinon, nouveau lanceur pour remplacer la soyouz européennes? C’est à dire?

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    • Les Vega C et les Ariane 6 vont remplacer les Soyouz guyanaises à terme

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  • Michel Clarisse

    suite

    ISS, enfin les vols habités américains ?

    Pour le vol d’essai (test flight) du Boeing CST-100 Starliner, Demo-2, Eric Boe vient d’être remplacé (pour raison médicale) par E. Michael Fincke. Ce sera son 4e vol spatial alors que ça aurait dû être le 3e de Boe.

    Soyuz MS-12 (Ovchinin – Hague – Christina Koch)

    Son « backup crew » est constitué de Skvortsov, Parmitano et Andrew Morgan selon spacefacts.de mais de Borisenko et Jessica Meir (comme à l’origine) selon astronaut.ru.
    –> Faudrait savoir ! Il y a encore d’autres contradictions entre ces deux sources (et ce n’est pas la première fois !…).

    Quant au second vol de Thomas Pesquet en 2020 (dont il est question depuis hier soir), je n’y crois pas du tout. Tous les équipages ont déjà été constitués jusqu’à la fin 2020. Il faudrait d’abord faire voler Matthias Maurer, en 2021 à mon avis. Ce d’autant plus que Maurer est le plus âgé et Pesquet le plus jeune de nos astronautes (de nous autres, Européens).

    Je pense que c’est une confusion entre « l’année 2020 » et « les années 2020 » !

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