Actualités spatiales du 24 au 30 juin : Long March 3B, Falcon Heavy et retour de 3 astronautes sur Terre
Une belle semaine spatiale pour le dernier récap de la semaine sur le blog.
Daniel va davantage évoquer le « Newspace » et le spatial chinois dans son propre blog, et le récap va devenir mensuel et en vidéo ! Vous retrouverez sur le blog des articles plus spécifiques sur un sujet spatial précis.
Nouveau lancement Long March 3B / Beidou 3
Lundi 24 juin à 20h09 heure française (02h09 le lendemain heure locale), une fusée Long March 3B a décollé avec succès du Xichang Space Center avec un satellite Beidou-3 à bord.
Ce lancement a mis en orbite le 21ème élément de la troisième génération de satellites de positionnement chinois Beidou. Ce dernier a été mis en orbite géosynchrone inclinée (IGSO). Cette dernière génération est censée étendre le réseau GPS chinois à toute la Terre. Cette nouvelle génération utilisera aussi la communication inter-satellite, ainsi que de nouvelles horloges atomiques. En tout, la troisième génération comptera 35 satellites : 27 en orbite moyenne, 5 en géostationnaire et 3 en IGSO.
Ce nouveau réseau de positionnement est très attendu en Chine. L’Etat indique que le réseau Beidou-3 améliorera les conditions de sécurité, de transport, de pêche, d’agriculture, de gestion de catastrophes, de gouvernance sociale ou encore de construction de villes connectées, ou de smart cities. Cela dit, c’est surtout l’armée chinoise qui attend ce réseau, dépendant actuellement encore du GPS américain. Le réseau devrait être complet en 2020.
Ce lancement était le 11ème lancement chinois depuis début 2019. La CASC avait annoncé au moins 30 vols cette année mais avec l’échec de la Long March 4C et le retard de la Long March 5, ce nombre va être difficile à tenir.
ISS: Expedition 59 c’est fini !
Lundi 24 juin, 3 astronautes David Saint-Jacques, Oleg Kononenko et Anne McClain sont revenus sur Terre à bord du Soyouz MS-11, marquant la fin de l’Expédition 59.
Le dimanche, Alexey Ovchinin avait pris le commandement de la Station Spatiale et donc l’Expédition 60 commençait.
Dimanche à 23h25 UTC, le vaisseau Soyouz MS-11 s’est désamarré de l’ISS avec à son bord les 3 astronautes.
Le Soyouz MS-11 après son départ de l’ISS le 24/06/2019
Lors de la descente, un incident s’est produit, mais n’a pas été commenté par la suite par Roscosmos : ceux qui ont écouté le live ont entendu Oleg Kononenko annoncer que le système de propulsion (KDU) avait basculé sur sa voie redondante suite à la perte de la voie nominale. Une alarme dans le module de rentrée est également entendue.
Trois heures et 22 minutes après, soit à 2h47 UTC le lundi 26 juin, le vaisseau atterrissait dans les plaines kazakhes.
Atterrissage « en douceur » du Soyouz MS-11 le 26/06/2019 (crédit NASA/Bill Ingalls)
Selon Oleg Kononenko, l’équipage aurait subi au maximum 4 G lors de la descente et de l’atterrissage (soit 4 fois leur poids).
Tandis que David Saint-Jacques faisait un petit malaise, assez fréquent au retour à la gravité terrestre, Anne McClain semblait être en très grande forme.
La mission des 3 astronautes a pris fin après 204 jours dans l’espace. Ils étaient arrivés le 3 décembre 2018 à l’ISS.
Oleg Kononenko, désormais avec 4 vols à son actif, cumule 737 jours dans l’espace, soit le 6e dans le palmarès des durées cumulées. David Saint-Jacques devient le 1er Canadien en terme de durée la plus longue lors d’une mission spatiale en 1 fois. Anne McClain est devenue la 2e femme à plus de 200 jours dans l’espace en 1 mission.
Les 3 astronautes ont respectivement effectué 2 EVA pour Oleg (VKD-45a et VKD46), 2 sorties spatiales pour Anne McClain (EVA 52 et 54) et 1 EVA pour David Saint-Jacques.
Du 3 décembre 2018 au 24 juin 2019, l’équipage a fait 3 264 fois le tour de la Terre et parcouru une distance de 139 096 495 kilomètres.
L’équipage actuel de l’ISS, Alexey Ovchinin, Nick Hague et Christina Koch, devront attendre jusqu’au 20 juillet pour voir arriver 3 nouveaux astronautes : Andrew Morgan, Luca Parmitano et Alexander Skvortsov.
Falcon Heavy
Mardi 25 juin, une Falcon Heavy a décollé de Cap Canaveral en Floride. C’était le 3e tir de ce lanceur lourd mais le premier lancement de nuit, ce qui a donné lieu à de superbes photos du décollage.
Les moteurs de la Falcon Heavy lors du décollage du 25/06/2019 (crédit SpaceX)
Deux premiers étages sur 3 récupérés
Environ deux minutes et demie après le lancement, les boosters latéraux se sont arrêtés et se sont séparés du booster central de la Falcon Heavy. Ils sont alors retournés vers la Landing Zone de Cap Canaveral, non loin du pas de tir et y ont atterri avec succès. C’était la 2e utilisation de ces 2 boosters sur une Falcon Heavy, après le lancement d’avril.
Environ trois minutes et demie après le décollage, le booster central a coupé ses moteurs et s’est séparé pour commencer sa propre descente contrôlée vers le drone OCISLY positionné à près de 1 240 km à l’est de Cap Canaveral. Par contre, il n’a pas réussi à atterrir sur la barge. Elon Musk a déclaré que « de trop grandes forces et de trop fortes températures ont créé une brèche dans le compartiment moteur et endommagé le TVC (Thrust Vector Control) du moteur central ».
The @SpaceX #FalconHeavy Center Core miss. pic.twitter.com/fcbAuUVkB1
— Zach (@Astro_Zach) June 25, 2019
Une coiffe récupérée aussi
SpaceX a réussi aussi l’exploit d’attraper une des 2 demi-coiffes du lanceur dans les filets de son bateau dédié à cette activité, renommé depuis peu Ms Tree (auparavant Mr Steven). C’est la première réussite de cette récupération après plusieurs tentatives infructueuses depuis presque 1 an. Chaque demi-coiffe est équipée d’une avionique, de propulseurs et de parachutes orientables pour effectuer un atterrissage en douceur dans les filets du bateau. La seconde demi-coiffe a été récupérée dans la mer mais si SpaceX veut la réutiliser, cela demandera plus de maintenance en raison de sa plongée dans l’eau de mer salée et donc corrosive.
24 satellites déployés pour l’US Air Force
Il s’agissait d’une mission très importante pour SpaceX afin de démontrer sa capacité à déployer plusieurs satellites sur plusieurs orbites. Le vol avait été réservé par l’armée américaine pour évaluer le lanceur et son aptitude à lancer des charges utiles de sécurité nationale de grande valeur.
Le vol, STP-2 pour Space Test Program 2, n’emportait qu’une charge utile totale de 3 700 kg, assez faible compte tenu de la puissance du lanceur, mais les 24 satellites emportés ont été déployés sur trois plans orbitaux différents avec des inclinaisons de 28.5, 24 et 43 degrés, ce qui nécessitait beaucoup de carburant, à cause des 3 réallumages nécessaires du moteur du 2e étage.
Focus sur quelques charges utiles
- 6 satellites COSMIC-2 (Constellation Observing System for Meteorology, Ionosphere, and Climate-2) ont été déployé. A terme, la constellation de 12 satellites constituera un réseau d’observation météorologique recueillant des données sur la température, la pression, la densité et la vapeur d’eau à différentes couches de l’atmosphère terrestre. La mission COSMIC-2 a été mise au point par un consortium international d’institutions sous la direction de la NOAA, l’agence météorologique du gouvernement des États-Unis et de la National Space Organization de Taiwan, avec la contribution de l’US Air Force.
- Orbital Test Bed (OTB) héberge plusieurs charges utiles pour la démonstration technologique, notamment une horloge atomique dans l’espace profond Deep Space Atomic Clock (DSAC) et les cendres de 152 personnes, dont celle de l’astronaute William Pogue (84 jours dans l’espace avec Skylab 4 en 1973). DSAC, développée par la NASA, est une horloge atomique pilotée par des ions dans le but d’améliorer considérablement la navigation dans l’espace grâce à des indicateurs de temps 50 fois plus stables que l’horloge atomique GPS, et surtout pour les missions dans l’espace profond (qui n’ont plus accès au GPS). Elle est conçue pour maintenir la précision de l’indication de l’heure à une seconde près sur 9 millions d’années, ou une dérive inférieure à 1 microseconde sur 10 ans.
- Green Propellant Infusion Mission (GPIM) servira de test d’un propulseur, nommé AF-M315E, « innovant à faible toxicité » qui fournira une alternative verte et plus sûre au carburant hydrazine hautement toxique utilisé aujourd’hui pour la propulsion en vol de la plupart des satellites.
- Tether Electrodynamic Propulsion CubeSat Experiment (TEPCE) sert de démonstrateur d’un système de propulsion électrodynamique pour engins spatiaux. Le cubesat 3U séparera deux masses cubesat 1,5 U presque identiques, qui seront fixées aux extrémités d’une attache conductrice de 1 km. Ce système de propulsion ne nécessite aucun carburant consommable pour effectuer des manœuvres de changement d’orbite. Il manœuvre grâce à la conduction d’un courant entre les masses à travers l’attache. Le champ magnétique terrestre exercera une force (appelée force de Lorentz) sur les électrons de l’attache, ce qui produira un changement de vitesse, à la fois la magnitude et la direction du satellite. Ce type de propulsion a déjà fait l’objet de test par les Japonais, sans succès réel à ce jour (voir l’expérience KITE avec le HTV-6)
Plus d’informations sur toutes les charges utiles dans ce document (en anglais)
Le retour de la voile solaire LightSail
Le microsat Proximity Ops-1 (Prox-1) a été déployé environ une heure et vingt minutes après le décollage, à une altitude d’environ 720 kilomètres. Ce satellite est prévu pour démontrer des opérations automatisées de proximité entre 2 micro-satellites en utilisant une imagerie passive (visible et infrarouge) pour un contrôle de trajectoire sûr. Prox-1 déploiera un cubesat 3U et devrait ensuite rencontrer le cubesat et faire la démonstration des opérations de proximité, y compris le contournement du cubesat. A bord de ce cubesat, la voile solaire LightSail 2 de 5 kg de l’organisation Planetary Society.
Elle fait suite à la première voile solaire déployée en juin 2015. LightSail 2 sera déployée le 2 juillet et vise à devenir le premier vaisseau spatial en orbite terrestre propulsé uniquement par la lumière du Soleil, avec une surface réfléchissant les photons de 32m².
Mars : des activités pour débloquer HP3
Dans le cadre des investigations sur l’arrêt du forage de l’instrument HP3 , les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory en charge des opérations d’Insight et du DLR, l’agence spatiale allemande responsable de l’instrument, ont effectué une activité critique sur l’instrument.
A retrouver dans l’article dédié : Insight : activités en cours pour sauver HP3
Electron, un succès de plus !
Samedi matin une fusée Electron a décollé de Mahia Peninsula en Nouvelle-Zélande avec à bord 7 passagers. Le décollage a eu lieu depuis le Launch Complex 1 à 6h30 heure française (18h30 heure locale). Le vol a été un succès.
Le lancement était pour le compte de la compagnie américaine Spaceflight, qui a assuré la livraison des 7 passagers. Spaceflight s’était occupée de l’intégration des satellites dans son adaptateur, avant que RocketLab l’intègre sous coiffe. Le passager principal était le satellite d’imagerie Global-3 de la société américaine BlackSky. Le satellite pèse 60 kilos. C »est la première fois que BlackSky dispose d’un satellite situé en orbite à inclinaison moyenne, permettant de survoler plus rapidement des zones visées.
Les autres passagers sont les suivants, donnant une masse totale de charge utile de 80 kilos :
- deux cubesats Prometheus du commandement US des opérations spéciales, prototypes de smallsat pour assurer des communications tactiques,
- deux smallsats SpaceBEE de la compagnie SWARN, développant une constellation de cubesats pour assurer des services de communication entre objets connectés,
- le cubesat étudiant australien ACRUX-1,
- un smallsat dont on ne connaît pas encore l’identité ni le propriétaire.
C’était le 3ème vol Electron depuis le début de l’année, le 7ème depuis « It’s a test », le vol inaugural. RocketLab en prévoyait 12 pour 2019, on risque d’être plus proche de la moitié que de l’objectif à la fin de l’année mais ça n’empêchera pas RocketLab de rejoindre le club des grands réguliers. En 2020, la compagnie américaine de micro-lancements pourrait bien faire plus de tirs que l’Europe toute entière ! Selon le PDG Peter Beck, RocketLab aurait 117 compagnies concurrentes qui veulent prendre le marché des smallsats.
En bref :
Suborbital : un tir réussi en Suède…
Lundi 24 juin, la Swedish Space Corporation (SSC) a fait décoller avec succès sa fusée-sonde MASER depuis l’Esrange Space Center à Kiruna. La fusée-sonde a pu aller très haut selon la SSC : son apogée a atteint 244,8 km de haut. La fusée et ses expériences à bord ont pu être récupérées par hélicoptère. Comme expériences à bord il y avait notamment l’étude de l’évaporation de gouttes de fluides purs, du drainage de liquides, ou de la solidification d’un système Cuivre-Aluminium soumis à des rayons X.
..mais un échec au Nouveau-Mexique
Plus attendu, le vol test de la fusée-sonde SARGE de la compagnie Exos Aerospace ne s’est pas déroulé comme prévu. Quelques secondes après le décollage, la SARGE a perdu le contrôle et le vol a été avorté lors d’une reprise de contrôle depuis le sol. La fusée a alors déployé son parachute et est redescendue tranquillement au sol, en expulsant le carburant qui n’avait pas encore été utilisé. La SARGE a pu être récupérée sans encombre juste à côté du pas de tir au Spaceport America.
La SARGE avait déjà décollé deux fois, la dernière fois le 2 mars [détails du vol et de la fusée-sonde ici]. La SARGE (Suborbital Autonomous Rocket with GuidancE), est la seule fusée-sonde 100% réutilisable. Malgré l’échec de la mission SARGE-3, Exos Aerospace reste optimiste alors qu’aucun des trois vol n’a été nominal. En trois tentatives, l’altitude de l’apogée n’a jamais atteint les 80 km prévus. Tant que le vol test reste un échec, Exos Aerospace ne pourra pas entrer en phase commerciale ni proposer la SARGE pour accueillir des expériences de la NASA en passager. De plus, la compagnie a pour objectif de passer à l’étape orbitale en développant son micro-lanceur Jaguar capable de placer 100 kg en orbite basse, dont le premier vol est prévu en 2022.
Chang’e 4 : début du jour 7 et conflit de chiffres
Jeudi 27 juin, le rover Yutu-2 a repris ses opérations sur la surface du site Statio Tianhe sur la face cachée de la Lune. Le lander Chang’e 4 s’est réveillé 20 heures plus tard.
La mission entame donc son septième jour sur la Lune et la communication de la CLEP (branche lunaire de la CNSA) est toujours aussi dosée. On en sait toutefois un peu plus sur certaines rumeurs de panne à propos du rover lors du jour 6. Selon un rapport de la CLEP, une panne du rover l’a coupé des communications avec le satellite relais Queqiao. Cette perte de télémétrie provenait d’une panne de puce du rover à cause de rayons cosmiques. Ces rayons provenant de l’espace contiennent des particules très énergétiques (bien plus que le vent solaire). La panne a pu être rapidement résolue.
Depuis le début de la mission jusqu’à la fin du jour 6, Yutu-2 a parcouru 212,99 mètres d’après la CLEP. Cependant, en se basant sur les images du dernier survol de Statio Tianhe par le LRO, la NASA estime que le rover n’a parcouru que 186 mètres. Le plus grand nombre de la CLEP pourrait provenir du nombre de tours effectués par les roues du rover.
Dimanche 30 juin, le rover s’est mis en mode veille pour une bonne semaine pour faire sa sieste de midi lunaire. Il se réveillera normalement le 6 juillet.
Essai des parachutes réussi pour CST-100
Le 24 juin au Nouveau-Mexique, Boeing Space et la NASA ont procédé à un test supplémentaire des parachutes du vaisseau CST-100 Starliner qui est prévu de rejoindre pour la première fois cet été l’ISS, sans équipage.
Test des parachutes sur une maquette échelle 1 du CST-100 Starliner, le prochain vaisseau habitable américain avec la capsule Crew Dragon (crédit Boeing)
Ce test consistait à désactiver un des deux parachutes de sécurité du système de parachute et l’un des trois parachutes principaux pour évaluer la manière dont les parachutes restants ont supporté les forces supplémentaires pendant le déploiement et la descente. C’était l’une des nombreuses séries d’essais en parachute visant à valider que le système permet de transporter en toute sécurité des astronautes depuis et vers la Station Spatiale Internationale dans le cadre du programme des équipages commerciaux de la NASA [même programme que pour le Crew Dragon].
DragonFly s’envolera pour Titan
La NASA vient de sélectionner son prochain grand programme pour l’exploration du Système Solaire : DragonFly [libellule en anglais].
Ce « rover-volant », un atterrisseur à deux quadricoptères d’environ 450 kg et 3 mètres de long, sera lancé en 2026 et arrivera en 2034 sur la plus grande lune de Saturne : Titan, Cette lune est intéressante car elle a une atmosphère à base d’azote comme la Terre, mais des nuages et une pluie de méthane. Il pourrait s’agir d’une Terre primordiale où les scientifiques pourraient comprendre davantage les mécanismes qui ont engendré les premières briques de vie.
Dragonfly a été sélectionnée dans le cadre du programme New Frontiers de l’agence, qui comprend la mission New Horizons qui a effectué un survol de Pluton et continue de voyager à travers la ceinture de Kuiper, Juno actuellement en orbite deJupiter et OSIRIS-REx sur l’astéroïde Bennu.
NB : ce dernier récap a été écrit à 4 mains, 20 ongles, 20 doigts, ou encore 60 phalanges avec Isabelle !
NB : les « comtés », ce sont des « xians » (ou « xian » si on ne met pas d’s au pluriel).
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/ Soyouz MS-11. Comme ils volent (ou ont volé) à bord d’un vaisseau spatial russe, il me semble que l’on devrait plutôt parler de cosmonautes… mais c’est un problème qui n’est toujours pas résolu et ne le sera sans doute jamais. C’est l’objet de discussions sans fin.
737 jours, c’est la durée cumulée de Kononenko donnée par gctc.ru mais elle est un peu surestimée. En réalité, c’est 736 jours 18 h 44 min 23 s (à quelques secondes près selon les sources). Les cinq premiers sont Padalka, Malenchenko, Krikalyov, Kaleri et Avdeyev. Il les dépassera certainement s’il a l’opportunité d’effectuer un 5e vol spatial.
Cette mission a duré 203 jours 15 h 15 min et de 49 à 58 s selon les sources, autrement dit 203 jours 15 h 16 minutes.
A l’issue de cette mission, le 25 juin, David Saint-Jacques et Anne C. « Annimal » McClain occupaient les 86e et 87e places dans le classement des « astro-cosmonautes » établi selon la durée de vol spatial. David Saint-Jacques était par ailleurs le 2e Canadien (après Robert B. Thirsk) et Anne C. McClain le 25e Américain (tous sexes confondus), la 5e Américaine et également la 5e femme (après Peggy Whitson, Sunita Williams, Shannon Lucid et Susan Helms).
Pour rappel, je connaissais déjà (de nom) Anne C. McClain 5 ans avant sa sélection dans le groupe 21 en 2013. Elle faisait en effet partie des candidates connues (présélectionnées) du groupe 20 en 2008.
Pour David Saint-Jacques, c’était l’EVA 54.
Soyouz MS-13 / ISS 60-61 : leur ordre officiel, c’est Skvortsov – Parmitano – Morgan. Pour « Drew » Morgan, ce sera ISS 60-61-62.
Ce sera le 3e vol de Skvortsov, le 2e de Parmitano et le 1er de Morgan qui deviendra de ce fait le 560e (seulement) « homme de l’espace » (vols orbitaux seuls) ou le 573e (tous vols spatiaux confondus, c.a.d. y compris les vols suborbitaux effectués à plus de 80 km ou de 50 miles).
Ils ont pour doublures (backup crew) Ryzhikov, Marshburn et Noguchi et comme équipage de soutien (support crew) x (Russe), Jeremy Hansen et « Chris » Cassidy.
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/ DSAC. NB : pour William R. Pogue, lire 1973-74 (pas seulement 1973). Il est décédé le 3 mars 2014. Il avait combattu pendant la guerre de Corée (1950-53) et avait fait partie de l’équipe de voltige de l’USAF des « Thunderbirds ». Il aurait dû participer à la mission Apollo 19 malheureusement annulée comme chacun sait. Il en aurait été le CMP aux côtés de Fred Haise (commander) et « Jerry » Carr (LMP)… qui sera son « commander » lors de Skylab-4.