Rêves d'Espace

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Actualités spatiales

Les Moments Clés du Spatial en 2024 : SpaceX plus fort que tous, alunissages réussis et ratés, ISS, …

Avant d’entamer une nouvelle année, prenons le temps de regarder ce qu’il s’est passé dans l’année écoulée au niveau spatial. Entre succès, attentes et désillusions comme souvent.

La Lune est restée l’objet de nombreuses missions d’exploration et de démonstration technologiques mais qui n’ont pas toutes eu le succès escompté. On a suivi aussi le décollage de belles missions spatiales scientifiques et les déboires du Starliner pendant l’été. SpaceX a battu des records, et Rocket Lab aussi. Le spatial Européen a repris des couleurs avec le premier vol d’Ariane 6 et le retour de Vega C.

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Atterrir sur la Lune n’est pas facile, même au XXIe siècle. En 2023, après l’échec de Luna-25 et d’Hakuto-R Mission 1, mais le succès de l’Inde avec Chandrayaan-3, on pouvait espérer de belles réussites pour les missions japonaise et américaine.

Le 19 janvier, l’atterrisseur japonais SLIM réussissait son atterrissage sur la Lune, mais la tête à l’envers. Un beau succès tout de même pour le Japon qui est devenu la 5e nation à poser un engin sur la Lune.

SLIM imaged by LEV-2 - 19 January 2024

Début janvier, c’est la déconvenue pour l’entreprise Astrobotic et son atterrisseur Peregrine. Une anomalie en vol empêche la tentative d’alunissage.

Le 22 février, la mission IM-1 Nova C d’Intuitive Machines aura réussi partiellement son alunissage, car l’atterrisseur s’est couché sur le flanc, entraînant une mission dégradée. L’entreprise américaine devient la première organisation non gouvernementale à se poser sur la Lune.

IM-1 Lunar Lander in Lunar Orbit

En juin, la Chine réussit encore un sans-faute sur la Lune en réussissant son 4e atterrissage avec Chang’e6. Elle effectue le premier retour d’échantillons de la face cachée de la Lune.

Chang’e6 et son bras déployé à la surface de la Lune par un rover (crédit CNSA/CLEP).

En juillet, la NASA annonce qu’elle abandonne le programme du rover VIPER (Volatiles Investigating Polar Exploration Rover) qui initialement devait décoller fin 2024 sur l’atterrisseur Griffin d’Astrobotics, mais qui a été retardé suite à la déconvenue de Peregrine.

En janvier puis en décembre, la NASA annonce successivement le report de la mission Artemis II avec le retour d’un équipage en orbite lunaire pour septembre 2025 puis pour avril 2026. Toutefois le programme Artemis continue avec plusieurs annonces : un Japonais sera le premier non Américain qui participera à une mission Artemis et un rover japonais est confirmé, la présélection des rovers non pressurisés, la présentation du scaphandre lunaire d’Axiom Space et Prada.

La Chine a également dévoilé son scaphandre lunaire et confirme ses intentions d’un alunissage d’un équipage avant 2030. Elle a d’ailleurs fait des progrès significatifs en révélant des modèles (de test ?) de son nouveau vaisseau et de son atterrisseur lunaire et de tests des sous-systèmes du lanceur lunaire Long March 10 [détails à venir dans un article en 2025].

L’AxEMU (crédit Axiom Space)
Le scaphandre lunaire chinois (crédit CMSE)

Le télescope spatial EUCLID de l’ESA a commencé sa mission et nous a révélé ses premières images de l’Univers avec des millions d’étoiles et de galaxies.

Mosaïque impressionnante de 208 gigapixels couvrant 132 degrés carrés du ciel austral, soit plus de 500 fois la surface de la pleine lune, et contenant environ 100 millions de sources, par EUCLID (crédit ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA, CEA Paris-Saclay, image processing by J.-C. Cuillandre, E. Bertin, G. Anselmi).

Les sondes Voyager, lancées en 1977, sont toujours « en vie » malgré plusieurs anomalies techniques que les équipes de la mission parviennent à contourner : en juin, les communications ont repris avec Voyager 1 après des mois de données illisibles (Voyager 1 est à environ 531 millions de km de la Terre), puis des soucis de propulsions, extinction d’un instrument sur Voyager 2 (Voyager 2 est à environ 483 millions de km) en octobre pour réduire la demande en puissance électrique.

L’Observatoire Solaire et Héliosphérique, SOHO, une mission conjointe entre l’ESA et la NASA, a découvert sa 5 000e comète en mars.

La sonde européenne JUICE a réalisé un double survol inédit Lune puis Terre en août dernier et BepiColombo a effectué 2 survols de la planète Mercure en septembre et décembre.

Deux belles sondes d’exploration du Système Solaire ont décollé en 2024 :

HERA sur l’adaptateur lanceur le 3 octobre 2024 (crédit SpaceX)
Europa Clipper avant la mise sous coiffe le 2/10/2024 (crédit NASA/JPL-Caltech)

Rocket Lab avait annoncé en octobre 2023 qu’ils prévoyaient d’envoyer la première mission privée vers Vénus le 30 décembre 2024. A priori, il faudra attendre jusqu’en 2026.

Shukrayaan, la première mission de l’Inde vers Vénus, avait été annoncé pour 2024. Venus Orbiter devrait être lancée désormais en mars 2028.

En janvier, la fin des vols d’Ingenuity était annoncée après le 72e vol et 3 ans d’opérations. Mais bonne nouvelle, l’hélicoptère transmet toujours des données météorologiques au rover Perseverance environ une fois par semaine, tant qu’il est en « visibilité radio ».

L’hélicoptère Ingenuity (à droite) se trouve près du sommet d’une ondulation de sable sur une image prise par Perseverance le 24 février, environ cinq semaines après le dernier vol du giravion. Une partie de l’une des pales du rotor d’Ingenuity se trouve à la surface à environ 15 mètres à l’ouest de l’hélicoptère (à gauche du centre sur l’image) (crédit : NASA/JPL-Caltech/LANL/CNES/CNRS)

Perseverance a continué d’avancer sur les flancs du cratère Jezero et a réalisé 2 échantillonnages de sol martien. Il a atteint le sommet du cratère en décembre.

Le rover NASA Perseverance a utilisé sa caméra de navigation avant droite pour capturer cette première vue sur le bord du cratère Jezero le 10 décembre 2024 (crédit : NASA/JPL-Caltech)

Le rover Curiosity continue son ascension du mont Sharp, une montagne de 5 kilomètres de haut, et en est à 42 échantillons de sol martien prélevés et analysés.

Le rover Curiosity a utilisé sa Mast Camera droite, ou Mastcam, pour photographier ce panorama le 26 novembre 2024, au 4375e jour martien, ou sol, de sa mission. Fabriqué à partir de 251 images individuelles contenant 393 millions de pixels, la couleur du panorama a été ajustée pour correspondre aux conditions d’éclairage telles que l’œil humain les verrait sur Terre. C’est l’un des plus grands panoramas haute résolution que Curiosity a pris au cours de sa mission (crédit : NASA/JPL-Caltech)Version HD et détails

Prévu pour 2024, la mission de la NASA, ESCAPADE (Escape and Plasma Acceleration and Dynamics Explorers), à destination de Mars, s’envolera finalement plutôt fin 2025 ou début 2026, car les 2 satellites devaient s’envoler sur le vol inaugural de la New Glenn sur la fenêtre de lancement optimale de novembre, mais le lanceur a raté ce créneau.

En 2024, la sonde MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN) de la NASA a célébré 10 ans d’exploration de la haute atmosphère de la planète rouge.

Deux télescopes spatiaux franco-chinois ont été lancés en 2024 :

  • Le 9 janvier, le télescope spatial franco-chinois Einstein a commencé sa mission pour l’étude des trous noirs et des phénomènes transitoires à haute énergie.
  • Le 22 juin, une seconde mission franco-chinoise a décollé : SVOM, dédiée à l’étude des sursauts gamma, qui sont les explosions les plus énergétiques de l’Univers.
Einstein Probe
SVOM

Une belle mission de démonstration technologique et pour l’étude du Soleil de l’ESA a décollé le 5 décembre : Proba-3.

Illustration des 2 satellites Proba-3 séparés en orbite terrestre (crédit ESA-P. Carril)

Plusieurs missions pour l’étude de la Terre et des phénomènes climatiques ont également commencé en 2024 (pour ne citer que les missions européennes ou NASA majeures) :

  • En février, PACE (Plankton, Aerosol, Cloud, ocean Ecosystem) de la NASA pour des observations de la couleur océanique mondiale, du cycle du carbone, des aérosols et des nuages,
  • En mai, EarthCARE, un satellite européen / japonais (ESA / JAXA / NICT), le sixième du programme Living Planet de l’ESA. L’objectif principal de la mission est l’observation et la caractérisation des nuages et des aérosols ainsi que la mesure du rayonnement solaire réfléchi et du rayonnement infrarouge émis par la surface et l’atmosphère de la Terre.
  • En mai et juin, les cubesats PREFIRE (Polar Radiant Energy in the Far-Infrared Experiment) de la NASA pour l’étude de la quantité de chaleur sous forme de rayonnement infrarouge lointain que les environnements arctique et antarctique émettent dans l’espace.
  • En septembre, Sentinel-2C, puis en décembre, Sentinel-1C, ont complété la constellation de satellites d’observation de la Terre du programme européen Copernicus.
Les premières images de chacun des instruments à bord du satellite EarthCARE de l’ESA révèlent comment ils fonctionnent en synergie pour mesurer comment les nuages et les aérosols influencent le chauffage et le refroidissement de notre atmosphère. Cette image utilise les données du 18 septembre 2024 et montre comment le radar de profilage des nuages du satellite détecte les fortes pluies et la grêle dans les nuages d’orage au-dessus du nord de l’Italie et les nuages de glace au-dessus de la Suède. L’histoire complète : EarthCARE synergy reveals the power of clouds and aerosols.

En septembre, il y a eu jusqu’à 19 personnes dans l’espace à la fois dans l’ISS, la CSS (station spatiale chinoise) et la mission privée Polaris Dawn. Un record !

En 2024, un total de 25 personnes a séjourné à bord de la Station Spatiale Internationale. 14 vaisseaux spatiaux et cargos ont visité le laboratoire spatial en 2024.

En 2024, Oleg Kononenko est devenu l’humain ayant passé le plus de temps dans l’espace avec 1 111 jours cumulés en 5 missions, la dernière mission ayant duré 374 jours dans l’ISS. Avec Nikolai Chub, ils sont devenus les septième et huitième personnes de l’histoire à passer 365 jours ou plus dans l’espace en une seule mission.

Retour sur Terre pour Oleg Kononenko le 23/09/2024 après sa 5e mission (crédit NASA/GCTC/Pavel Shvets)

Le fait le plus marquant est sans doute l’arrivée du premier équipage avec le vaisseau Starliner en juin et son retour sur Terre « à vide » en septembre. Des anomalies en vol et des semaines d’investigations ont conduit à la prolongation du séjour de Sunita Williams et Barry « Butch » Wilmore dans l’ISS. Les 2 astronautes ne reviendront sur Terre qu’au début de 2025 avec le vaisseau Crew Dragon Crew-9 qui est parti avec seulement 2 astronautes pour laisser 2 sièges à Suni et Butch.

L’arrivée du Starliner à l’ISS le 06/06/2024 (crédit Oleg Kononenko dans l’ISS)

Sur la Station spatiale chinoise, la rotation des équipages s’est déroulée comme prévu entre Shenzhou-18 et Shenzhou-19. En décembre, 2 taïkonautes, Cai Xuzhe et Song Lingdong ont battu le record de l’EVA la plus longue de l’histoire avec 9 heures et 6 minutes.

Le premier vol du vaisseau habitable indien, sans équipage, pour la mission spatiale indienne Gaganyaan n’a toujours pas eu lieu en 2024, même si les préparatifs sont en cours, notamment côté lanceur pour sa compatibilité pour les vols habités.

Côté vol privé, la mission Polaris Dawn de SpaceX a emporté 4 astronautes privés à 1 400 kilomètres, bien plus élevés que tous les vaisseaux habités hors missions Apollo, et a effectué la première sortie spatiale privée. Sarah Gillis a devancé de quelques semaines Alexei Leonov pour la personne la plus jeune ayant effectué une EVA à 30 ans.

Virgin Galactic a poursuivi ses vols commerciaux en 2024, avec la mission Galactic 06 en janvier et Galactic 07 en juin, marquant le dernier vol du vaisseau VSS Unity, et entraînant une pause d’environ 2 ans en attendant le prochain vaisseau Delta. Au total, l’entreprise a effectué 11 vols spatiaux suborbitaux depuis son premier vol d’essai en décembre 2018, transportant 55 passagers et membres d’équipage.

Blue Origin a réalisé 4 vols suborbitaux en 2024 (mai, août, octobre et novembre) avec New Shepard. Lors de NS-27 en octobre, Blue Origin a lancé une nouvelle version de New Shepard en octobre. Cette deuxième génération comprend une nouvelle capsule nommée « RSS Karman Line » et un nouvel étage de propulsion appelé « Booster 5 ». À l’occasion de NS-28, Emily Calandrelli est devenue la 100e femme dans l’espace, et la 714e personne dans l’espace (au-dessus de 80 km).

Emily Calandrelli est devenue la 100e femme dans l’espace le 22/11/2024 lors du vol suborbital New Shepard NS-29 (crédit Blue Origin).

2024 est l’année qui a vu le plus de lancements orbitaux depuis toujours, avec un total de 258. Soit plus de 2 décollages tous les 3 jours en moyenne, majoritairement avec les lancements de Falcon 9 de SpaceX.

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SpaceX avait annoncé vouloir voler 12 fois par mois Falcon 9. Avec 2 anomalies en vol en juillet et en septembre, le rythme n’a pas été complètement tenu mais SpaceX a complété 132 vols de Falcon 9 et 2 de Falcon Heavy. 89 des lancements Falcon 9 étaient dédiés à la constellation de satellites de télécommunications en orbite basse Starlink, qui est d’ailleurs devenue rentable en 2024 pour SpaceX. Elle compte plus de 6000 satellites opérationnels à fin décembre 2024.

Désormais plusieurs boosters de premier étage ont dépassé les 20 vols, démontrant la fiabilité de la technologie et la performance de la logistique permettant cette cadence de réutilisation (récupération, remise à niveau, disponibilité des 3 pas de tirs, …). SpaceX a désormais dépassé les 400 récupérations de boosters en l’espace de 9 ans [La première récupération réussie d’un premier étage d’une Falcon 9 a eu lieu le 21 décembre 2015]. 40% des lancements de SpaceX depuis la base de Vandenberg ont eu lieu en 2024.

Statistiques SpaceX des lancements Falcon 9 et du taux de boosters réutilisés, avec la perspective de 2025.

SpaceX continue à développer son lanceur géant, le Starship. Il a réalisé 4 vols d’essai avec des améliorations visibles à chaque fois.

Rattrapage du SuperHeavy lors du 5e vol le 13/10/2024 (crédit SpaceX)

Si on inclut le Starship, SpaceX dépasse en une année le nombre total de Navettes Spatiales (Shuttle) qui a volé 135 fois en 3 décennies, avec des coûts inférieurs. Selon les calculs du passionné Ryan Caton, SpaceX a lancé autant de fusées que Roscosmos depuis 2013, United Launch Alliance depuis 2010 et Arianespace depuis 2009. Cette année seulement, le Falcon 9 a lancé plus de fois que les fusées Ariane 4, Ariane 5 ou Atlas V au cours de leur carrière.

Nombre de lancements par lanceur en 2024 : Falcon 9 écrase la concurrence

Vulcan d’ULA a enfin effectué son vol inaugural le 8 janvier. Un second vol a eu lieu en octobre avec une petite anomalie. Vulcan va bientôt prendre la relève de l’Atlas V dont le dernier vol d’une mission militaire classifiée a eu lieu le 30 juillet (USSF-51). Fin 2024, il restait une quinzaine de vols prévus pour Atlas V, mais les soucis du Starliner mettront peut-être fin plus tôt que prévu à ce lanceur l’un des plus fiables au monde. Vulcan remplace d’ores et déjà le lanceur Delta IV Heavy qui a pris sa retraite en avril 2024.

Liftoff! Vulcan Cert-1
Vol inaugural Vulcan le 08/01/2024 (crédit ULA)
Liftoff! Delta IV Heavy NROL-70
16e et dernier vol du lanceur Delta IV Heavy d’United Launch Alliance le 09/04/2024 (crédit ULA)

Rocket Lab a réalisé un record de 16 lancements d’Electron, dont 2 suborbitaux avec les missions HASTE, dépassant le record précédent de 10 lancements en 2023. L’entreprise a dépassé les 200 satellites placés sur orbite. Electron a effectué à ce jour plus de 50 lancements après 7 ans et 1 mois de service, un nouveau record pour un lanceur commercial, dépassant le précédent record établi par Falcon 9 de SpaceX, qui avait mis un peu moins de 7 ans et 9 mois pour atteindre cette étape.

Le lanceur New Glenn de Blue Origin n’a pas réalisé son vol inaugural en 2024, mais il est prévu dès la première semaine de janvier 2025.

La Chine a réalisé 68 lancements en 2024, moins qu’attendu (une centaine annoncée). 6 vols étaient dédiés aux vols habités vers la station spatiale CSS et la mission lunaire Chang’e6. Plus de 260 satellites ont été placés sur orbite, dépassant le record de vols et de satellites de 2023, avec le début des lancements des satellites des mégaconstellations Guowng et Qianfan. De nouveaux lanceurs étatiques ont fait leurs débuts : Long March 6C et Long March 12.

Décollage de Chang’e6 sur Long March 5 le 3/05/2024
Vol inaugural de Long March 12 le 30/11/2024

Comme en 2023, les lanceurs privés ou semi-privés chinois continuent de prendre de la place, avec plus ou moins de succès : Kuaizhou-1A, Kuaizhou-11, Ceres-1, Zhuque-2 et 2E, Kinetica-1 (4 vols dont 1 échec), Gravity-1 (vol inaugural), Jielong-3, Hyperbola-1 (1 échec). Les nouveaux lanceurs privés prévus pour 2024 (Pallas-1 de Galactic Energy, Nebula-1 de Deep Blue AeroSpace) ne sont finalement pas arrivés. Tianlong-3 de Space Pioneer a par exemple raté un essai statique qui est devenu « dynamique ».

Décollage de Gravity-1 le 11/01/2024

La Russie a maintenu un rythme de lancement soutenu avec 17 lancements, principalement à des fins gouvernementales et militaires. Le Cosmodrome de Vostochny monte en cadence, avec notamment le premier vol du lanceur russe Angara A5 depuis ce site en Sibérie. La Russie est toutefois en retard pour son nouveau lanceur moyen Soyouz-5.

Pour l’Europe, l’année 2024 a vu le vol inaugural tant attendu d’Ariane 6 en juillet. La dernière Vega a décollé en septembre et Vega-C est revenue en vol en décembre après presque 2 ans d’absence. Donc 3 lancements comme en 2023. On attend avec impatience 2025 avec plus de vols !

Vol inaugural Ariane 6 le 09/07/2024 (crédit ESA–S. Corvaja)
Dernière Vega le 05/09/2024 (crédit ESA-CNES-ARIANESPACE/Optique vidéo du CSG–S. Martin)
Lancement Vega C 05/12/2024 (crédit ESA–S. Corvaja)

L’entreprise allemande Rocket Factory Augsburg avait annoncé vouloir effectuer 2 vols de son lanceur RFA One en 2024. Malheureusement l’entreprise a perdu en août le premier étage du lanceur lors d’un des tests d’avant lancement.

Au Japon, après l’échec du vol inaugural du nouveau lanceur H-3 en mars 2022, la H-3 est revenue en vol en février et a même réalisé 3 missions au total. La H-2 n’est pas encore partie à la retraite. Le spatial privé japonais a par contre du mal à décoller avec 2 échecs sur 2 tentatives pour Kairos.

Gilmour Space, une start-up australienne, espérait lancer sa fusée Eris au premier trimestre 2024, mais finalement ils ont attendu les autorisations de vol et le décollage est prévu au mieux en janvier.

Et si vous voulez aller voir un lancement, rendez-vous en Floride car vous y aurez le plus de chance de voir un décollage !

Nombre de lancements par site en 2024

Pour finir, 2 missions particulières ont retenu mon attention en 2024 :

La mission Adras-J d’Astroscale qui a réussi le premier rendez-vous avec un engin non coopératif en s’y approchant à moins de 15 mètres. C’est la première fois qu’une organisation privée s’approche d’un engin spatial abandonné en orbite. Cette mission est importante au moment où les débris spatiaux commencent à poser des soucis car de plus en plus de satellites en orbite basse, dont l’ISS, doivent faire des manœuvres d’évitement de débris.

Images du débris spatial cible prise lors d’un survol d’observation le 15 juillet 2024. L’ordre des images progresse du haut à gauche vers le bas à droite.

La première capsule de Varda Space, une première usine orbitale privée qui est rentrée sur Terre en février après près de 8 mois dans l’espace avec à son bord des produits biologiques fabriqués en microgravité.

Vue sur la Terre depuis la capsule W-1 de Varda Space

Il s’est passé encore plus de choses dans l’espace que ce résumé mais difficile de tout couvrir [ce blog n’est « que » mon « loisir »]. Restez attentifs, l’année spatiale 2025 s’annonce aussi passionnante ! Abonnez-vous au blog et à mes réseaux sociaux pour des articles, des reportages et des lives !

créé avec DALL-E

Pour compléter :

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Une réflexion sur “Les Moments Clés du Spatial en 2024 : SpaceX plus fort que tous, alunissages réussis et ratés, ISS, …

  • Michel Clarisse

    Pour rappel, à ce jour,
    – 79 femmes ont effectué des vols orbitaux (dont 60 Américaines) ;
    – 90 femmes ont volé à plus de 100 km (Karman Line) (dont 70 Américaines) ;
    – 100 femmes ont volé à plus de 80 km (ou de 50 miles) (dont 75 Américaines).

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