Philae a été retrouvé !
Annonce incroyable et formidable ce 5 septembre, l’atterrisseur Philae a été retrouvé sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko.
Rosetta à 2,7 km de la surface de la comète
Depuis août 2016, les opérateurs du centre de contrôle de l’ESA préparent la fin de la mission de la sonde Rosetta. Ils font descendre progressivement l’altitude de la sonde vers la surface de la comète, où elle s’écrasera le 30 septembre, afin de récolter des données sur la structure interne de la comète.
Le 2 septembre, la caméra à angle étroit OSIRIS de l’orbiteur à 2,7 km de la surface a photographié une zone candidate à la localisation de Philae. Jackpot : le robot Philae de 1 mètre de large est là, et deux de ses trois « pattes » sont vues déployées de son corps. Les images fournissent également la preuve de l’orientation de Philae, expliquant davantage pourquoi les communications ont été si difficiles après l’atterrissage et l’éclairement du Soleil si ténu.
Les recherches continuaient malgré l’absence de signal
Le 12 novembre 2014, Philae devenait le premier objet de fabrication humaine à atterrir sur une comète. Mais l’atterrissage ne s’étant pas complètement passé comme prévu, le robot Philae avait malheureusement cessé d’émettre après 56 heures de fonctionnement.
Malgré quelques contacts brefs en juin et juillet 2015, l’arrêt officiel des tentatives de reprise de contact avec le « lander » avait été prononcé le 27 juillet dernier.
C’était sans compter sur la ténacité des équipes de l’ESA et du SONC au CNES à Toulouse pour trouver la localisation exacte de l’atterrisseur.
Comme le précise le communiqué du CNES : « Les calculs effectués par les équipes scientifiques des instruments CONSERT et ROMAP, à partir des mesures de leur instrument embarqué sur le robot, et ceux fournis par les ingénieurs du CNES, qui ont étudié la compatibilité des positions envisagées avec les conditions d’éclairement et de visibilité lors des 3 jours de fonctionnement de Philae sur la comète, ont permis de déterminer très rapidement une zone et une orientation très probables [après l’atterrissage]. C’est à l’intérieur de cette zone, il y a plus d’un an, que l’équipe du Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM : CNRS et Aix-Marseille Université) a repéré à la surface de la comète une tâche lumineuse présente seulement sur les images Osiris prises après l’atterrissage. Une simulation des images fournies par la caméra CIVA, embarquée sur Philae, et par des outils graphiques du CNES, a fini de confirmer avec précision cette orientation et cette position. Il ne restait plus alors qu’à avoir une image détaillée de Philae prise par Rosetta.«
Bravo ! Vous nous faites vibrer jusqu’au bout !
Tchouriez, vous êtes filmés !