» Seul sur Mars « : retour sur une avant-première et avis sur le film
En avant-première à la Cité de l’espace
J’ai eu de la chance de voir en avant-première le film « Seul sur Mars » (The Martian) en VO sous-titrée à la Cité de l’Espace le 8 novembre dernier.
Cette soirée a été formidable.
En plus de la projection sur un écran IMAX et en 3D, nous avons eu le droit aux avis de spécialistes de Mars ou de l’espace juste après le film.
En effet, étaient présents :
- Sylvestre Maurice, planétologue et co-responsable de l’instrument ChemCam sur le rover martien Curiosity
- Leopold Eyarts, astronaute français de l’ESA
- Romain Charles de l’ESA qui a participé pendant 520 jours enfermé pour une simulation d’un voyage sur Mars « Mars 500« .
Nous avons eu aussi droit à une visioconférence en direct avec Thomas Pesquet depuis le centre des astronautes de la NASA à Houston.
Le magazine Espace et Exploration a même réalisé une interview de l’auteur du livre « The Martian » dont a été tiré le scénario du film. Elle nous a été présentée en exclusivité lors de cette soirée :
Mon avis sur le film
Je vais essayer de ne pas vous « spoiler » le film surtout si vous n’avez pas lu le livre.
Avant tout, allez voir ce film comme un bon film de science-fiction sachant que le réalisateur est Ridley Scott (Blade Runner, Alien, Prometheus, …).
Mais certains spectateurs vous diront que le film est avant tout un film de « sciences » plutôt que de science-fiction.
En effet, on pourrait voir dans ce film ou dans le livre, ce que pourrait être une mission sur Mars dans les prochaines années. Beaucoup de choses sont crédibles mais ce n’est évidemment pas un documentaire.
Ce réalisme est surtout dû au fait que l’auteur du livre et le réalisateur se sont beaucoup documentés et ont même été conseillés par des ingénieurs ou la NASA.
Toutefois dans le film, certains passages sont irréalistes. C’est notamment le cas de la sortie spatiale à la fin du film qui ne respecte pas les consignes de sécurité élémentaires, ou de la tempête responsable de la situation du héros principal, qui n’est pas possible vu la faible atmosphère martienne (voir en fin d’article des liens vers les avis de scientifiques).
Mais globalement, j’ai surtout aimé dans le livre et ce qui est plutôt bien retransmis dans le film, la part de sciences et de technologie nécessaire au voyage vers Mars et à la survie de l’Homme dans l’espace ou sur une planète étrangère. Et puis, il y a le caractère positif et volontaire du personnage principal Mark Watney qui n’abandonne pas malgré les difficultés, et la nécessité d’une coopération internationale. Il y aussi une bonne dose d’humour.
Par contre, par rapport au livre, les difficultés psychologiques ou techniques sont moins bien retransmises. Mais il est toujours difficile de mettre un livre de 400 pages dans un film d’un peu plus de 2 heures.
Des articles à lire, mais attention spoilers !!!
- SEUL SUR MARS : SCIENCE ET SCIENCE-FICTION sur Enjoy Space
- La NASA participe au lancement de SEUL SUR MARS sur Enjoy Space
- Seul sur Mars : Matt Damon sur la planète rouge sur le blog « Un autre regard sur la Terre »
- « Seul sur Mars » est-il crédible? Le verdict du spationaute Jean-François Clervoy sur L’Express
- « Seul sur Mars », le décryptage des scientifiques sur Sciences et Avenir
- Seul sur Mars : 5 scènes vraisemblables (ou pas) par le CNES
- L’avant première de « Seul sur Mars » de l’association Planète Mars
- « Seul sur Mars » est-il vraiment un film de science-fiction ? sur la Tribune
- Mars au cinéma par Ciel et Espace
Et des vidéos
- une vidéo de TF1 avec les avis de Léopold Eyarts et Sylvestre Maurice (à la 32e minute, chapitre 17) : https://t.co/DIMtil7C4t
- L’avis de Thomas Pesquet sur le film
et pour finir, une très bonne vidéo de @epenser sur les raisons d’aller sur Mars et qui vous dit qu’il faut aller voir ce film !
On pourrait aussi ajouter, a propos des invraisemblances, le fait que sur mars la gravité n est que de 0,38 de celle de la Terre. Cela ne se ressent pas lors des déplacements…
Oui tout à fait. Il faut croire que c’est assez difficile à mettre en scène.
Oui,il faut en tout cas travailler avec la psychologie pour pouvoir distinguer’ le côté négative du côté positive.
NB : à noter qu’un ex-candidat astronaute, Kenneth Wynn « Ken » Weir II, devenu par la suite général USMC, fit partie des 32 finalistes (dont 9 sélectionnés) du groupe 2 de la NASA en 1962 puis des 16 candidats présélectionnés de la « military astronaut class 4 » en 1963.
Ceci dit, Ken et Andy Weir n’ont apparemment aucun lien de parenté.