#Retro2020 – ISS : 20 ans de sciences et des records
Nouvel article d’une série pour résumer l’année spatiale 2020
En 2020, la Station Spatiale Internationale a fêté ses 20 ans d’occupation permanente.
A redécouvrir dans cet article complet :
De plus en plus d’expériences scientifiques
En 2020, les rotations d’équipages ont continué mais avec une nouveauté : l’arrivée d’équipages en Crew Dragon.
Grâce à ces équipages, la Station Spatiale est un laboratoire unique de recherches en microgravité.
Le ISS Program Science Office (PSO, Bureau des sciences du programme de l’ISS avec la contribution de toutes les agences spatiales impliquées dans le programme, soit NASA, Roscosmos, ESA, ASC et JAXA) vient tout juste de publier son rapport annuel qui couvre la période du 01/10/2019 au 01/10/2020 : l’ISS a permis 312 publications scientifiques. Parmi celles-ci, 286 étaient des articles publiés dans des revues à comité de lecture, 20 étaient des articles de conférence et 4 étaient des publications de littérature « grise » telles que rapports techniques ou livres.
Au 01/10/2020, le PSO a identifié un total de 2850 publications de résultats depuis 1999 représentant le travail de plus de 5000 scientifiques du monde entier. Globalement, ce nombre de résultats des publications représente une augmentation de 17% par rapport à il y a un an.
Toutes les rotations d’équipages, les départs et les arrivées de cargos ou vaisseaux sur L’ISS en 2020 : arrivées, départs et sorties spatiales.
Fin du cargo HTV
Le 18 août dernier, le cargo HTV-9 quittait l’ISS après 85 jours de mission. Il était arrivé à l’ISS le 25 mai, 5 jours après son décollage. C’était le dernier cargo de ce type à avoir ravitaillé la Station.
Le HTV (H-II Transfer Vehicle), surnommé Kounotori, qui signifie «cigogne blanche» en japonais, mesure environ 10 mètres de long et 4,4 mètres de large, est l’une des contributions du Japon au laboratoire orbital. Le premier HTV est arrivé à l’ISS en 2009, et ensuite il y a eu a peu près 1 lancement par an.
L’agence spatiale japonaise, ou JAXA, développe actuellement un cargo amélioré, le HTV-X, qui devrait voler vers l’ISS pour la première fois en 2022. Contrairement au HTV qui nécessitait le bras robotique Canadarm-2, le HTV-X est conçu pour s’amarrer directement à la Station en utilisant les mêmes ports d’amarrage que les capsules Crew Dragon et Starliner.
Des records
En 2020, Christina Koch a battu aussi un record : celui de la durée dans l’espace en 1 seule mission pour une femme avec 328 jours. Nommée parmi les 18 astronautes des missions Artemis, elle pourrait battre à l’avenir le record de durée cumulée dans l’espace de Peggy Whitson qui est de 665 jours.
Christina Koch avait réalisé fin 2019 la première sortie spatiale 100% féminine avec Jessica Meir. Elle a effectué à nouveau une activité extravéhiculaire avec sa compatriote le 15 janvier 2020.
En 2020, il y a eu un Européen à bord : Luca Parmitano. Luca est devenu le troisième Européen et le premier Italien aux commandes de la Station spatiale internationale.
Lors de sa mission Beyond de 200 jours dans l’ISS, l’astronaute de l’ESA a réalisé 4 sorties spatiales, dont la dernière le 25 janvier 2020. Avec ces 4 sorties et les 2 effectuées lors de sa précédente mission, Luca Parmitano est devenu l’astronaute européen ayant passé le plus de temps en durée cumulée en sortie spatiale avec 33 heures et 9 minutes.
Luca Parmitano est aussi devenu l’Européen ayant passé le plus de temps dans l’espace en temps cumulé avec 366 jours.
En 2021 il sera peut-être dépassé par Thomas Pesquet et sa seconde mission Alpha.
En octobre, c’est le vaisseau Soyouz MS-17 qui a réalisé un record : il a rejoint la Station Spatiale Internationale en 3 heures et 3 minutes
Des défaillances à répétitions
Depuis septembre 2019, une petite fuite d’air avait été détectée dans la Station, mais elle s’est accélérée à l’été 2020. Finalement après plusieurs investigations, cette lente dépressurisation, sans danger pour le moment pour l’équipage, est localisée dans le module russe Zvezda. Une réparation provisoire de la fissure de 4,5 cm est réalisée en octobre. La réparation finale devrait être réalisée en février 2021 avec l’apport de matériel par le Progress MS-16.
Selon RIA Novosti, la fissure qui a provoqué la fuite d’air dans le module russe Zvezda aurait pu apparaître lors du déchargement et du chargement du robot anthropomorphe Skybot F-850 « Fedor » par des astronautes en 2019. En effet, il n’était pas prévu qu’il passe par la chambre de transfert du module mais les plans avaient changé en raison de l’échec de l’amarrage du Soyouz MS-14.
Malheureusement à fin décembre, l’équipage de l’ISS recherche un autre endroit de fuite d’air dans la chambre de transfert du module Zvezda.
Plusieurs autres défaillances ont eu lieu en 2020 : les toilettes et le système d’alimentation en oxygène Elektron-VM dans la section russe (panne par 2 fois) et une panne de courant est survenue dans le segment américain nécessitant l’arrêt de certains équipements. Des dysfonctionnements apparaissent chaque année car le matériel est soumis à rude épreuve dans le vide spatial, mais est-ce que l’ISS n’est pas en train de vieillir un peu plus vite que prévu ?
Une vue imprenable sur la Terre
Pour finir, une vidéo des meilleures photos prises depuis l’ISS
NB : après Jean-Pierre Haigneré, les Européens qui ont passé le plus de temps dans l’espace sont André Kuipers, Samantha Cristoforetti, Frank De Winne, Thomas Pesquet et Timothy Peake, ceci pour les 10 premiers.
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