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ISS, CSS & vols habités en orbite basseTechnologie

Un nouveau système robotique à bord de l’ISS plus autonome : S2 de Gitai

Après le Canadarm-2, le bras robotique JEMRMS (Japanese Experiment Module Remote Manipulator System) sur le module Kibo et ERA, le bras robotique européen installé sur le module russe Nauka, la Station Spatiale Internationale s’est doté dernièrement d’un nouveau bras robotique : S2.

Le robot à 2 bras S2 lors de tests sur Terre (crédit GITAI)

L’objectif principal de S2 est d’effectuer plusieurs tâches et manœuvres complexes prenant en charge l’entretien, l’assemblage et la fabrication dans l’espace en environnement de microgravité en dehors de la Station Spatiale Internationale.

Un pas de plus vers la réparation et l’assemblage autonome en orbite ?

En 2021, un premier bras robotique démonstrateur technologique de l’entreprise GITAI avait rejoint l’ISS. Installé à l’intérieur du sas Bishop de Nanoracks, il a démontré pendant quelques jours sa polyvalence et sa dextérité en microgravité en assemblant des structures et des panneaux et faisant fonctionner des commutateurs.

En janvier 2024, le nouveau bras robotique S2 de Gitai est arrivé à bord de l’ISS, embarqué sur le cargo Cygnus NG-20.

Le 21 février, le bras robotique Canadarm-2 a tout d’abord détaché de l’ISS le sas Bishop, un sas lancé en 2020 construit par Voyager Space. Puis après avoir retiré le bras S2 de l’intérieur du sas, le Canadarm l’a installé à l’extérieur de Bishop avant de remettre le sas sur l’ISS.

Équipé de capteurs et d’actionneurs avancés, le bras S2 de 1,5 m de long, est capable de mouvements précis et de tâches de manipulation qui pourraient aider pour le déplacement de charges utiles délicates.

Crédit GITAI

La démonstration du bras robotique a eu lieu courant mars 2024 à l’extérieur de l’ISS. S2 a notamment effectué l’installation d’un panneau de tâches, a interchangé ses outils, a vissé et dévissé de minuscules boulons, a manipulé un matériau flexible et a fixé et détaché un câble électrique flexible sur un connecteur.

Cette démonstration technologique a pour but de réduire considérablement les coûts de main-d’œuvre dans l’espace et de rendre les tâches plus sûres pour les astronautes et de développer l’ISAM (In-space Servicing, Assembly, and Manufacturing), l’assemblage et la construction dans l’espace.

GITAI cible l’entretien des satellites en orbite en orbite terrestre basse et en orbite géostationnaire. GITAI développe également des satellites robotiques capables d’exécuter des tâches liées à ce marché, telles que le rendez-vous, l’amarrage, l’inspection et la désorbitation. La start-up prévoit de commencer à offrir des services en orbite en 2026.

La technologie a également des applications dans des environnements extrêmes et potentiellement dangereux sur Terre, comme les secours en cas de catastrophe, l’excavation en haute mer et l’entretien des centrales nucléaires.

GITAI prépare également les futures bases lunaires. GITAI a récemment construit une tour de communication de 5 mètres de haut dans un environnement simulant la surface lunaire avec différetns robots.

Sources : sites GITAI et Voyager Space

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