Premières images de Philae en exclusivité depuis le SONC, le centre de mission de l’atterrisseur de Rosetta (partie 2)
Ce 15 avril, je suis invitée avec des journalistes au Centre de Mission Scientifique de PHILAE au CNES de Toulouse, le SONC (Science Operation and Navigation Center). Pourquoi ? Pour les premières images de l’atterrisseur PHILAE depuis son réveil le 28 mars dernier : voir article précédent
Après le rappel des enjeux de la mission, direction le SONC pour la visite. On commence avec une échelle 1/2 de l’atterrisseur Philae :
Puis, direction les 2 salles du centre de mission dédiées à Philae, où l’on rencontre quelques unes des personnes parmi les 25 personnes qui travaillent 24h/24 pendant les phases de test et de mission de l’atterrisseur.
En fait, 2 centres sont dédiés à l’orbiteur et 2 centres sont dédiés à l’atterrisseur : le RMOC à Darmstadt (ESOC) en tant que centre de contrôle de l’orbiteur Rosetta, le RSGS à Madrid (ESAC) en tant que centre des opérations scientifiques de cet orbiteur, le LCC à Cologne (DLR) en tant que centre de contrôle de Philae et enfin le SONC.
3 pôles au SONC dédiés à
- la programmation des tests de recette et des opérations sur Philae
- la réception des données
- la mécanique spatiale
Le pôle Mécanique Spatiale répond particulièrement à l’une des grandes missions du CNES sur le programme Rosetta : « étude et analyse de la mission pour la descente et l’atterrissage sur un corps inconnu ». Ce pôle est particulièrement actif jusqu’au choix du site d’atterrissage définitif de Philae. Actuellement, à partir de modèles 3D et des observations terrestres de la comète 67P, ils sont en train d’élaborer une multitude de scénarios et de sites possibles, pour au final n’en choisir qu’un seul. Sachant que les données sur la comète sont pour l’instant très peu nombreuses, il faudra trouver le meilleur site d’atterrissage répondant aux critères suivants :
- une surface plane et stable
- pas dans un trou, pour éviter d’avoir des soucis de communication avec l’orbiteur Rosetta
- une bonne orientation via à vis du soleil pour un éclairage suffisant pour le fonctionnement des batteries de l’atterrissage
La programmation est également importante : toute la mission de Philae est chargée en avance par morceaux car il faudra par exemple environ 20 minutes entre la Terre et la comète pour les communications au moment de l’atterrissage. D’ores et déjà, Rosetta et Philae ne sont pas en visibilité permanente des antennes terrestres utilisées par l’ESA.
mais le CNES a résumé tout ça très bien sur cette vidéo :
[youtube=http://youtu.be/0RKHH2FQk-Q]
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En bonus : j’ai pu visiter du FIMOC, le centre de programmation des missions des instruments Chemcam et SAM du rover Curiosity sur Mars