Rêves d'Espace

Un site sur l'actualité spatiale : les vols habités, les lancements, l'exploration de l'espace, les grandes missions actuelles et futures

James Webb Space Telescope (JWST)

Le télescope James Webb trouve une source de carbone à la surface de la lune Europe de Jupiter

Après un appel à contributeurs, Jules (DarkAstro), passionné d’astronomie depuis tout petit et de l’aérospatiale s’est proposé pour la rédaction d’un article. En 2018, Jules a débuté la pratique avec des télescopes et depuis 2020, il a une chaîne youtube sur l’astronomie.


Europe, la lune de Jupiter, serait parmi les astres du Système Solaire potentiellement candidate aux conditions propices à la vie selon un ensemble d’études théoriques. Des recherches déjà effectuées montrent qu’en dessous de la surface se trouve un océan salé d’eau liquide avec un fond rocheux. Cependant, aucune analyse approuve la thèse si cet océan contient les produits chimiques nécessaires à la vie, en particulier le carbone.

Deux équipes de chercheurs ont recherché des preuves d’un panache de vapeur d’eau sortant de la surface d’Europe en utilisant les données du télescope spatial James Webb. En 2013, 2016, 2017 des détections provisoires de panaches avaient été signalées par des chercheurs en utilisant le télescope spatial Hubble.

Deux articles ont été publiés dans Science en septembre : The distribution of CO2 on Europa indicates an internal source of carbon et Endogenous CO2 ice mixture on the surface of Europa and no detection of plume activity.

Grâce au télescope spatial James Webb, les astronomes ont identifié du dioxyde de carbone dans une zone d’Europe. L’analyse indique que ce carbone devrait être propre à la Lune Europe. De plus, il a été constaté que cela est assez récent à l’échelle géologique de la Lune, car le dioxyde de carbone n’est pas stable à la surface d’Europe.
Cette découverte apporte d’autres éléments importants pour la possibilité d’un habitat viable de l’océan de cette lune de Jupiter.

Ce graphique montre une carte de la surface d’Europa avec NIRCam (caméra proche infrarouge) dans le premier panneau et des cartes de composition dérivées des données NIRSpec / IFU dans les trois panneaux suivants. Dans les cartes de composition, les pixels blancs correspondent au dioxyde de carbone dans la région à grande échelle du terrain de chaos perturbé connu sous le nom de Tara Regio (centre et droite), avec des concentrations supplémentaires dans des parties de la région du chaos Powys Regio (à gauche). Les deuxième et troisième panneaux montrent des signes de dioxyde de carbone cristallin, tandis que le quatrième panneau indique une forme complexe et amorphe de dioxyde de carbone (crédits NASA, ESA, CSA, G. Villanueva (NASA/GSFC), S. Trumbo (Cornell Univ.), A. Pagan (STScI))

Les deux équipes ont identifié le dioxyde de carbone par le biais de l’équipement embarqué NIRSpec, le spectrographe proche infrarouge du Webb.
Avec ce type d’instrument on obtient des spectres avec une résolution de 320 x 320 km sur un champ de vision d’un diamètre de 3 128 km à la surface d’Europe.

L’instrument NIR Spec du télescope James Webb (crédit NASA/ESA)

La spectroscopie aide à mieux saisir la physique des objets de notre voûte céleste. Les spectrographes embarqués à bord du James Webb Space Telescop permettent aux scientifiques d’analyser des matériaux qui composent les étoiles de tout type de la séquence principale puis des nébuleuses avec les galaxies ainsi que l’atmosphère des planètes.

Le télescope permet de décomposer la lumière en longueurs d’onde différentes grâce à un réseau ou un prisme, ce qui donne un spectre de la lumière du visible et de l’invisible comme les ondes radio, les rayons X ou bien ultraviolet et d’autres, les spectres émis par chaque élément chimique possède marquer unique, comme un code barre.
Les astronomes étudient les quelques atomes et molécules qui sont présentes au sein de ces longueurs onde de la lumière pour comprendre les particularités physiques et chimiques de l’objet en question.


Un petit avant goût pour les prochaines explorations, la mission Europa Clipper de la NASA, et la mission Jupiter Icy Moons Explorer (JUICE) de l’ESA en route vers Jupiter. Juice sera exploité pour des recherches détaillées pour la planète gazeuse géante, et ses trois grandes lunes océaniques, Ganymède, Callisto et Europe.

Source principale de l’article

Publicités

Une réflexion sur “Le télescope James Webb trouve une source de carbone à la surface de la lune Europe de Jupiter

  • C’est une très bonne nouvelle ! Je savais depuis le départ que ce télescope spatial allait nous faire découvrir des merveilles

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.