Le radiotélescope Arecibo ne sera pas reconstruit
La mauvaise nouvelle pour les astronomes est tombée le 13 octobre 2022 : le radiotélescope Aricebo à Porto-Rico ne sera pas reconstruit.
En 2020, le 2e plus grand radiotélescope au monde avec une antenne de 305 m de large (seulement dépassé en 2016 par le FAST chinois) s’était effondré [article : Trop tard pour sauver le radiotélescope Arecibo].
En 2017, le radiotélescope avait montré quelques signes de détériorations des câbles le soutenant après le passage de l’ouragan Irma.
Après la défaillance d’un premier câble sur le télescope le 10 août 2020, il avait été envisagé des réparations pour stabiliser la structure. Alors que les préparatifs étaient en cours pour les réparations, un deuxième câble cassait le 6 novembre 2020. Le 19 novembre 2020, la National Science Foundation (NSF), qui gère l’installation, décide de déclasser le télescope. Le 1er décembre 2020, le télescope s’est effondré tout seul lorsque des câbles supplémentaires ont lâché.
Depuis de nombreux scientifiques espéraient que la National Science Foundation (NSF) finirait par construire un nouveau télescope pour le remplacer.
Mais la NSF a décidé que le chantier de réparation était trop difficile. Elle s’est basée sur les recommandations d’une enquête sur la conception et l’entretien de la structure. Le rapport sorti en juillet 2022 a révélé plusieurs facteurs qui ont contribué à l’effondrement d’Arecibo : la conception du système de câbles supportant la parabole et la plateforme suspendue d’instruments de 900 kg, l’entretien différé et les dommages causés par les ouragans et les tremblements de terre successifs.
Finalement, l’agence a annoncé qu’elle établirait un centre éducatif pour les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) sur le site.
Actuellement, il y a toujours des recherches scientifiques sur le site avec un laser au potassium qui étudie la température des couches dans l’atmosphère terrestre et un instrument prévu pour sonder les aérosols tels que la poussière atmosphérique. L’antenne de 12 mètres sert de nœud dans un réseau astronomique longue distance exploité par des astronomes européens. D’autres projets de recherche sont en cours, notamment par le renommé Prof. Abel Méndez, sur les étoiles naines rouges et l’habitabilité des planètes qui les entourent.
Source : article Nature
Image de couverture : crédit Ricardo Arduengo / AFP