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Mars

ExoMars : premières images de la surface de Mars et premières explications du crash

Premières images du TGO

Depuis son insertion en orbite martienne réussie le 19 octobre dernier, le Trace Gas Orbiter (TGO) de la mission ExoMars 2016 est actuellement dans une orbite très elliptique autour de Mars, avec un périgée entre 230 km et 310 km et un apogée à 98000 km, réalisant une orbite martienne en 4,2 jours. Ses instruments scientifiques sont toujours en cours d’étalonnage.

Le 22 novembre, 11 images ont été capturées par la caméra CASSIS au cours du premier survol proche de la surface martienne, soit à 235 km d’altitude. Ces images ont été prises sur la région de Hebes Chasma, au nord de Valles Marineris, à une résolution de 2,8 mètres par pixel. L’équipe au sol a également réalisé une première reconstruction 3D de la région de Noctis Labyrinthus, à partir d’images stéréos. Même si les premières images collectées par CASSIS sont incroyablement nettes, l’équipe de l’instrument a identifié quelques améliorations à apporter dans le logiciel embarqué et le post-traitement des images.

Gros plan du bord d'un grand cratère sans nom au nord d'un cratère nommé Da Vinci, situé près de l'équateur de Mars. Un cratère plus petit de 1,4 km de diamètre est vu le long du côté gauche de l'image. L'échelle de l'image est de 7,2 m / pixel. L'image a été prise le 22 novembre 2016 et est l'une des premières acquises par la caméra CaSSIS à bord de l'Orbiter TGO ExoMars, le 22/11/2016. (credit ESA/Roscosmos/ExoMars/CaSSIS/UniBE)
Gros plan du bord d’un grand cratère sans nom au nord d’un cratère nommé Da Vinci, situé près de l’équateur de Mars. Un cratère plus petit de 1,4 km de diamètre est vu le long du côté gauche de l’image. L’échelle de l’image est de 7,2 m / pixel. L’image a été prise le 22 novembre 2016 et est l’une des premières acquises par la caméra CaSSIS à bord de l’Orbiter TGO ExoMars, le 22/11/2016. (credit ESA/Roscosmos/ExoMars/CaSSIS/UniBE)

Ce seront parmi les images les plus proches prises par TGO car l’orbite finale de l’orbiteur est prévue à 400 km d’altitude.

Pour en savoir plus, l’article source de l’ESA.

TGO comme relais des rovers martiens

Depuis le 22 novembre, l’orbiteur européen est aussi un relais de communications pour les rovers martiens Curiosity et Opportunity de la NASA, mais aussi pour les futurs rovers prévus en 2020. En effet, TGO possède à son bord la charge utile Electra, 2 radios qui permettent de recevoir les données des rovers ou atterrisseurs sur le sol martien, avant de les transmettre sur Terre. Cela complète les satellites relais américains Mars Odyssey et Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), et l’européen Mars Express.

Pour en savoir plus : l’article du JPL

Une seconde de données erronées et c’est le crash

L’Agence Spatiale Européenne a donné sa conclusion préliminaire suite à l’analyse des données de l’atterrisseur EDM-Schiaparelli qui n’a malheureusement pas survécu à sa tentative d’atterrissage sur Mars le 19 octobre dernier [lire Nouvelle photo de l’atterrisseur Schiaparelli d’Exomars 2016 pour le dernier article sur le sujet]

L’équipement Inertial Measurement Unit (IMU) qui mesurait la rotation de l’atterrisseur pendant sa descente s’est retrouvé saturé peu après le déploiement attendu du parachute supersonique et la séparation du bouclier thermique inférieur. Cette saturation a duré une seconde et a fait croire au système de navigation de l’EDM que celui-ci avait déjà atterri. Cela a entraîné immédiatement la séparation du parachute et du bouclier arrière comme initialement prévu dans la séquence d’atterrissage. Du coup, l’EDM n’était plus du tout freiné alors qu’il était toujours à une altitude trop haute d’environ 3700 m. L’arrêt des rétro-fusées a été enclenché rapidement également car l’ordinateur de bord pensait que l’atterrisseur était déjà au sol, et n’a pas duré les 30 secondes prévues. Du coup, le crash était inévitable, avec un impact au sol de l’ordre de 300 km/h.

Le rapport final d’analyse de l’échec de l’atterrisage d’EDM est prévu pour début 2017.

Mais ExoMars 2016 continue avec le TGO qui fonctionne parfaitement et nous attendons avec impatience Exomars 2020 et son rover !

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