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Artemis 1 : Orion plus loin qu’Apollo 13

Ce 28 novembre un peu après 21h00 UTC, le vaisseau spatial Orion de la mission Artemis 1 a battu un record : la plus longue distance de la Terre pour un vaisseau habitable.

Au 13e jour de la mission, Orion a atteint la distance de 432 210 km de la Terre contre 400 171 km pour Apollo 13 en 1970. Il faut rappeler toutefois qu’Orion est sans équipage sur cette première mission.

Une éclipse de Terre par la Lune vue depuis Orion (crédit NASA)

Le 28 novembre Orion se trouvait à mi-chemin de la mission Artemis 1 alors qu’il se trouvait sur une orbite rétrograde éloignée de la Lune [explications dans l’article précédent].

Juste avant 01h00 UTC le 29 novembre, Orion était à 432 040 km de la Terre et à 6942 km de la Lune, naviguant à un peu plus de 2700 km/h.

Orion est en très bonne santé d’après la NASA et l’ESA qui fournit le module de service qui est actuellement le plus testé lors de cette orbite. Les 3 types de moteurs du système de propulsion ont été utilisés.

Environ 2558 kg de propergol ont été utilisés, soit environ 68 kg de moins que prévu avant le lancement. Le module de service européen dispose de 907 kg de réserve de carburants au-delà de ce que les équipes de la mission prévoient d’utiliser pour la mission.

L’anomalie précédemment rencontrée sur les senseurs stellaires qui permettent de déduire l’orientation du vaisseau en fonction de sa position vis-à-vis d’étoiles connues, a été comprise et a conclu que le matériel fonctionne comme prévu. Les lectures initialement suspectes sont un sous-produit de l’environnement de vol.

Des tests sont en cours pour caractériser l’alignement entre les senseurs stellaires et les unités de mesure inertielle (3 gyroscopes et 3 accéléromètres) d’Orion, qui font partie du système de guidage, de navigation et de contrôle, en exposant différentes zones du vaisseau spatial au Soleil et en activant les « star trackers » à différentes températures. Les mesures aideront les ingénieurs à comprendre comment les températures affectent la précision de l’état de navigation, ce qui affecte finalement la quantité de propulseur nécessaire aux manœuvres du vaisseau.

Cela permet aussi de tester le système de contrôle thermique actif (radiateurs avec liquide de refroidissement) ou passif (couvertures thermiques ou MLI pour multi-layer insulation) afin de voir si les prédictions sont conformes au réel et si des évolutions futures seront nécessaires.

À ce jour, les contrôleurs de vol ont atteint ou sont en train de terminer 37,5% des objectifs d’Artemis 1. De nombreuses vérifications seront réalisées pendant la rentrée atmosphérique, l’amerrissage et la récupération de la capsule [les objectifs et la séquence dans l’article Objectif Lune : la première mission Artemis].

Pour voir en direct les images de la mission (sauf s’il y a des coupures de liaison) :

Sources principales : blogs NASA et ESA.

Image de couverture :

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