Tiangong-1, la rentrée sans dégâts
La première Station Spatiale chinoise est finalement rentrée dans l’atmosphère terrestre dans la nuit de dimanche 1er au lundi 2 avril vers 0h15 UTC +/- 1 minute au-dessus du sud de l’Océan Pacifique.
Selon le Chinese Manned Space (CMS, bureau chinois des missions habitées), Tiangong-1 a effectué sa rentrée atmosphérique dans la région centrale du Pacifique Sud, et s’est majoritairement détruite.
Selon les simulations, les panneaux solaires de Tiangong ont été les premiers à se détruire à environ 90 kilomètres d’altitude et la majorité du vaisseau se serait disloquée sous la pression atmosphérique et les hautes températures de friction autour de 65 kilomètres d’altitude, suivie de l’incinération de la plupart de ses composants.
Certaines des Iles Cook du Sud sont situées à proximité de la ligne médiane de la zone de rentrée du laboratoire spatial, mais il y a très peu de risque que des débris soient tombés sur une zone habitée.
L’organisme américain de suivi des objets orbitaux, le JSPOC a confirmé également la rentrée vers 0h16 UTC :
Tiangong-1 est le 49e objet le plus massif ayant effectué une rentrée atmosphérique terrestre selon Jonathan Mc Dowell, expert en suivi des objets spatiaux.
Tiangong-2, le deuxième laboratoire spatial chinois, lancé en septembre 2016 est toujours sur orbite et devrait accueillir des taïkonautes en 2019 et devrait être active jusqu’en 2020 voire 2022 en fonction du développement de la future grande station spatiale chinoise, et pourquoi pas internationale.
Pour en savoir plus sur Tiangong 2 et ce qui va suivre : La Chine spatiale : les programmes habités à venir
Les précédents articles sur cette rentrée : Tiangong-1 : bientôt la retombée sur Terre et Chute du module spatial chinois Tiangong-1 : pas de panique !
Dernier passage de Tiangong-1 au-dessus de la France par Thierry Legault, astrophotographe réputé :
Et deux transits du laboratoire devant le Soleil en juin 2013 par le même :
Ping : Live-Blog zum Wiedereintritt von Tiangong-1 | Skyweek Zwei Punkt Null
Dans son rapport au gouvernement, le CNRS a mis le doigt sur une étrangeté ; alors que les chinois avaient signalé qu’ils ne contrôlaient plus la station, elle est tombé au meilleure endroit dans le monde pour crasher un objet spatial. En effet, le sud-est du Pacifique comporte peu d’iles habitées et trafic maritime.
Bref, elle est tombé là où on l’aurait voulu dans le cas d’un retour contrôlé. D’ailleurs, notez que le XVI avait été testé non loin de là.
C’est vrai que cela peut paraître plus qu’étrange. J’ai peur qu’on ne sache jamais si la Chine la contrôlait ou pas au final.