L’atterrisseur lunaire Hakuto-R Mission 2 « Resilience » a survolé la Lune

L‘atterrisseur lunaire Hakuto-R « Venture Moon » Mission 2 de l’entreprise privée japonaise ispace a survolé la Lune après 1 mois de voyage.

Faisons le point au 15 février, soit un mois jour pour jour après le décollage dans cette mission se déclinant en 10 étapes :

• ✅ Étape 1 (déjà réalisée) : Compléter tous les processus de développement de l’atterrisseur lunaire RESILIENCE avant les opérations de vol. Se préparer au lancement, intégrer le lanceur. Fabriquer de manière flexible et assembler l’atterrisseur (ou lander) dans divers endroits géographiques du monde.
• ✅ Étape 2 (décollage réussi) : Réussir les premières opérations après la séparation du lanceur et confirmer la bonne santé de l’atterrisseur après le décollage.
• ✅ Étape 3 : Etablir les communications entre le lander et le Centre de Mission, confirmer l’attitude stable et une génération de puissance électrique stable en orbite.
• ✅ Étape 4 : Après 1 ou 2 jours de voyage, effectuer la première manœuvre de correction de trajectoire pour envoyer RESILENCE vers la Lune.
• ✅ Étape 5 : Lancement + environ 1 mois : Survol de la Lune et début des opérations dans l’espace lointain.
• Étape 6 : Lancement +3/3,5 mois : Avoir complété toutes les manœuvres de contrôle d’orbite et préparer l’insertion en orbite lunaire.
• Étape 7 : Lancement + 4 mois : Insertion en orbite lunaire (LOI, Lunar Orbit Insertion).
• Étape 8 : Lancement +4,5 mois : Compléter toutes les manœuvres de contrôle d’orbite avant la séquence d’atterrissage et vérifier que l’atterrisseur est prêt pour l’alunissage.
• Étape 9 : Lancement +4,5 mois : Réussir l’atterrissage sur le sol lunaire.
• Étape 10 : Lancement +4,5 mois : Établir une télécommunication et une alimentation stables à fournir à l’atterrisseur sur la surface lunaire après l’atterrissage.

Les 3 premières étapes ont été réalisées le jour du lancement, soit le 15 janvier.

Le 16 janvier, l’atterrisseur lunaire RESILIENCE a terminé avec succès sa première manœuvre orbitale à 19:40:18 UTC à 250 000 kilomètres de la Terre, mettant l’atterrisseur sur une trajectoire vers la Lune. Le moteur principal a été allumé pendant 16 secondes. Cela a permis aussi de vérifier le fonctionnement du système de propulsion principal, ainsi que le système de guidage, de contrôle et de navigation. RESILIENCE était alors sur une orbite terrestre (phase ① du schéma ci-dessous). Au point le plus proche de la Terre sur son orbite, RESILIENCE se déplace à environ 29 000 km/h.

Les contrôleurs de la mission ont pu tester tous les systèmes à bord et aussi les charges utiles. La sonde DSRP pour la mesure de rayonnements spatiaux, une charge utile de l’Université centrale nationale de Taiwan, a commencé à collecter des données.

Début février, plusieurs manœuvres ont été effectuées afin d’accroître l’apogée (le point le plus haut) de l’orbite de RESILIENCE. L’atterrisseur RESILIENCE a atteint l’altitude maximale d’environ 460 000 km, soit plus loin que la Lune, mais sa vitesse est au minimum, à environ 760 km/h.

RESILIENCE profite alors de son passage au plus près de la Lune pour modifier sa trajectoire et entrer dans la deuxième phase orbitale de la mission, la phase de faible transfert d’énergie.

Le 14 février à 22h43 UTC, RESILIENCE a réalisé son survol au plus près de la Lune. L’atterrisseur s’est approché à environ 8 400 kilomètres de la surface de la Lune lors de son survol.

Le lander s’est ensuite envolé pour l’espace lointain avant d’effectuer des manœuvres orbitales qui le ramèneront vers la Lune avant l’insertion de l’orbite lunaire.

La date et l’heure de la manœuvre d’insertion doivent encore être déterminées mais sont attendues vers début mai. L’alunissage est prévu courant mai [détails de la mission].

À suivre !

Source et crédit image d’illustration : ispace