Première images de Solar Parker se dirigeant vers Vénus
Au début du mois de septembre, les 4 instruments scientifiques de Parker Solar Probe ont été allumés et ont renvoyé leurs premières données afin de vérifier leur bon fonctionnement et servir d’étalonnage. Son seul imageur à bord, le Wide-field Imager for Solar Probe Plus (WISPR), un télescope qui réalisera des images en 3D de la couronne solaire et de l’héliosphère interne grâce à 2 lunettes (d’où 2 images), a pris ce cliché afin de confirmer le bon pointage de l’instrument grâce à la navigation stellaire :
Le 25 septembre, WISPR renvoyait une image de la Terre alors que Solar Parker Probe se rapprochait de Vénus :
Au moment de la prise de vue, la sonde solaire Parker était à environ 27 millions de kilomètres de la Terre. La Terre est toute petite déjà :
Mercredi 3 octobre, Parker Solar Probe a effectué sa première assistance gravitationnelle autour de Vénus à un peu plus de 2 400 km d’altitude, afin d’envoyer l’engin spatial sur une orbite proche du Soleil [(re)lire L’actualité spatiale de la semaine du 1er au 7 octobre].
Records de distance et de vitesse battus
Le 5 novembre, Parker Solar Probe a survolé le Soleil à « seulement » 15 millions de kilomètres. La sonde bat ainsi le record de Helios-B, une sonde de la NASA et du DFVLR , l’agence spatiale de l’Allemagne de l’Ouest (ancêtre à l’époque du DLR), qui s’était approché à 43 millions de kilomètres en 1976.
Les contrôleurs de mission du laboratoire de physique appliquée de l’Université Johns Hopkins ont reçu confirmation du bon état de la sonde le 7 novembre.
Le 5 novembre, Parker Solar Probe a atteint une vitesse maximale de 343 112 km/h, établissant un nouveau record de vitesse pour un engin spatial. C’est plus de 90 fois plus rapide que la vitesse d’une balle, et deux fois plus rapide que la Terre en orbite autour du Soleil ! Mais seulement à deux dix millièmes de la vitesse de la lumière.
La première phase de rencontre solaire de Parker Solar Probe a débuté le 31 octobre et la sonde continuera à collecter des données scientifiques jusqu’à la fin de cette première phase au 11 novembre. Il faudra attendre plusieurs semaines pour recevoir les données sur Terre. Une mission à suivre pendant 6 ans !