Les images de l’atterrissage et les premiers jours d’opérations de Blue Ghost Mission 1 sur la Lune
La première mission lunaire de l’atterrisseur Blue Ghost de Firefly est un succès. Après un alunissage réussi le 2 mars, les opérations de surface de BGM1 ont rapidement commencé.
Une première image avait été envoyée environ 30 minutes après l’alunissage, puis l’antenne en bande X a été rapidement déployée et cela a permis à Firefly de récupérer des images et des vidéos en haute définition, ainsi que les données des expériences scientifiques.

Les images prises pendant la descente finale et l’atterrissage en haute définition sont superbes :
Sur ces images, lors de l’alunissage, on voit l’éjection d’une grande quantité de régolithe lunaire (à partir de 2’07 ») et même des cailloux s’envoler au loin et dans l’espace. En l’absence d’atmosphère, la poussière lunaire ne se redépose pas au sol.
L’instrument SCALPSS à bord de BGM1 a pris des images lors de la descente du lander, pour l’étude de l’impact du panache du moteur de l’atterrisseur sur le régolithe lunaire. En utilisant la photogrammétrie par imagerie stéréo haute résolution, des modèles seront créés pour prédire l’érosion du régolithe lunaire alors que des charges utiles plus importantes et plus lourdes seront livrées sur la Lune à proximité les unes des autres.
Dans les 4 jours suivant l’alunissage, 8 des 10 charges utiles de la NASA à bord avaient commencé leur opération de surface. Le bouclier anti-poussière électrodynamique EDS, a été déployé. RadPC, la démonstration d’un ordinateur capable de se remettre des défauts causés par les rayonnements ionisants, a commencé à fonctionner [détails des charges utiles dans l’article de la mission].
La NASA et l’Agence spatiale italienne ont réussi le 3 mars la première démonstration technologique à acquérir et suivre des signaux de navigation GNSS (Global Navigation Satellite System) basés sur Terre à la surface de la Lune avec l’expérience LuGRE (Lunar GNSS Receiver Experiment).

Peu de temps après l’atterrissage, Blue Ghost a déployé ses 4 électrodes de LMS (Lunar Magnetotelluric Sounder) puis le mât du magnétomètre. LMS doit caractériser la structure et la composition du manteau de la Lune en mesurant les champs électriques et magnétiques.
LISTER, un instrument pour l’exploration thermique souterraine avec rapidité, a commencé ses opérations le 3 mars. La perceuse pneumatique à gaz développée par la Texas Tech University et Honeybee Robotics mesure la température et le flux de chaleur de l’intérieur de la Lune en perçant 3 m dans la surface rocheuse et poussière de la Lune.
Lunar PlanetVac (LPV) a collecté, transféré et trié avec succès des échantillons du sol lunaire de la Lune à l’aide d’azote gazeux sous pression.
Quatre jours après l’alunissage, 8 des 10 charges utiles de la NASA ont atteint leurs objectifs.
Au jour 7 de la mission, la Lune se réchauffe à l’approche de midi lunaire –, la partie la plus chaude du jour lunaire pouvant atteindre 121°C. En préparation, Blue Ghost a désactivé certaines expériences pour garder l’atterrisseur aussi « frais » que possible.
Bonus : BGM1 repéré par LRO
Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a repéré Blue Ghost depuis l’orbite lunaire en passant sur la zone d’atterrissage.


Source principale : Blog de Firefly
Images de couverture : lever de Soleil sur la Lune et LPV en action (crédit Firefly)
