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Chang’e5T1, la sonde lunaire de test chinoise de retour sur Terre

8 jours après son lancement, la sonde lunaire de test surnommée Chang’e5 T1 est rentrée sur Terre ce 31 octobre 2014 après avoir parcouru une orbite circumlunaire.

Retour de la capsule de test d’exploration lunaire de la Chine « Xiaofei » le 31/10/14 (source Xinhua / Ju Huanzong)
Retour de la capsule de test d’exploration lunaire de la Chine « Xiaofei » le 31/10/14 (source Xinhua / Ju Huanzong)
Retour de la capsule de test d’exploration lunaire de la Chine « Xiaofei » le 31/10/14 (source Xinhua / Ju Huanzong)

 

Surnommée sur les réseaux sociaux chinois « Xiaofei » (petit vol ?), la sonde de test a atterri à 22h42 UTC en Mongolie intérieure, une région autonome du nord de la Chine, selon le Centre de contrôle aérospatial de Beijing. Au préalable, à 21h53 UTC, le module de service et le véhicule de retour se sont séparés.

Avec la permission de zarya.info
Avec la permission de zarya.info

Avant son retour sur Terre, le vaisseau spatial se déplaçait à une vitesse de 11,2 kilomètres par seconde. Cette vitesse peut générer des températures de plus de 1500°C. Pour aider la sonde à ralentir, les scientifiques ont utilisé une méthode de conception soviétique (pour les modules Zond) en laissant le vaisseau « rebondir» sur le bord de l’atmosphère de la Terre, avant de rentrer. L’angle de rentrée doit être guidé de façon si précise qu’un écart de 0,2 degrés ferait de la mission un échec.

schéma de principe du retour (source http://www.81.cn)
Schéma de principe du retour (source http://www.81.cn)

La capsule a été transférée ce samedi à Pékin au Beijing Aerospace Control Center.

Un hélicoptère transfère la capsule de retour du satellite d’exploration lunaire non habité de la Chine le 1er novembre 2014 (source Xinhua / Ju Huanzong)
Transfert de la capsule de retour du satellite d’exploration lunaire non habité de la Chine le 1er novembre 2014 pour Beijing (source Xinhua / Ju Huanzong)

La Chine vient donc de réussir sa première mission vers la Lune et son retour en près de 40 ans, devenant le troisième pays à le faire après l’ex-Union soviétique et les Etats-Unis.

Sources des photos : http://news.xinhuanet.com

Article complet en anglais sur cette mission sur www.spaceflight101.com, et l’article d’EnjoySpace ou de la Chronique Spatiale

Articles précédents :

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Une réflexion sur “Chang’e5T1, la sonde lunaire de test chinoise de retour sur Terre

  • « Xiaofei » signifie « Petit voyageur ».

    Pour mémoire, « Sputnik » signifie « Compagnon de route ». J’y trouve un lien assez évident.

    Le programme chinois « Chang’e » n’est évidemment pas sans rappeler le programme soviétique « Zond » et plus particulièrement celui consistant à tester les Soyuz lunaires : 14 missions effectuées du 10 mars 1967 (Kosmos-146) au 20 octobre 1968 (Zond-8) dont 5 succès (Zond-4 à 8) et 9 échecs (Kosmos-146 et 154 puis 7 échecs de lancements, non répertoriés à l’époque suivant la bonne vieille méthode soviétique…) plus 2 vols annulés.

    Ces « Zond » automatiques auraient dû être bien sûr suivis de « Soyuz » lunaires – circumlunaires dans un premier temps – (qui auraient peut-être reçu une autre désignation), pilotés cette fois.

    Les équipages – bien courageux – en auraient été les suivants :

    1) vols circumlunaires

    – L1-1 (début décembre 1968) : Leonov – Makarov ; « doublures » : Kuklin – x ;
    – L1-2 (1969) : Bykovskiy – Rukavishnikov ; « doublures » : Klimuk – x ;
    – L1-3 (1969) : Popovich – Sevast’yanov ; « doublures » : Voloshin – x.

    NB : il fut également question de Bel’yayev.

    2) vols lunaires (avec alunissages des seuls premiers nommés, à savoir Leonov, Bykovskiy et Popovich)
    On prend les mêmes et on recommence !…

    – L3-1 (fin 69 ou début 70) : Leonov – Makarov ; « doublures » : x – x ;
    – L3-2 (1970) : Bykovskiy – Rukavishnikov ; « doublures » : x – x ;
    – L3-3 (1970) : Popovich – Sevast’yanov ; « doublures » : x – x.

    A noter que Kuklin et Voloshin ne sont jamais allés dans l’espace.

    Après l’abandon du programme lunaire soviétique, suite à plusieurs échecs de la fusée géante N-1 (Nositel-1), les 9 cosmonautes susmentionnés (pas Bel’yayev) furent reversés sur le programme Salyut / Soyuz, alias DOS.

    En tout, une bonne trentaine de cosmonautes furent impliqués à des degrés divers dans les deux programmes L1 et L3 (car d’autres missions étaient bien entendu prévues au-delà de L3-3).

    Parmi eux, un cas particulier est celui de Valentin G. Yershov qui fut éliminé (par le général Georgiy T. Beregovoy) pour raisons politiques ; il refusait en effet d’être membre du PC…

    A noter à ce sujet que le premier cosmonaute à ne pas être membre du PC fut Boris V. Volynov. Il fallait vraiment avoir besoin de lui !…

    Vous en souhaitant bonne réception,

    Amitiés,

    Michel

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