Rêves d'Espace

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Actualités spatiales du 4 au 10 février : un succès de plus pour Ariane 5, ISS, MarCo et autres brèves

Alors qu’il n’y a pas beaucoup de lancements ce mois-ci, le reste de l’actualité demeure garnie : cette semaine on vous parle de MarCo, Cygnus, Kononenko, Vector, Orbex, Prometheus et bien d’autres choses !

 

Ariane 5 : succès du premier tir de l’année pour Arianespace

Mardi 5 février à 22h01 heure de Paris (18h01 heure de Kourou), a décollé une fusée Ariane 5 ECA avec à bord les satellites de télécommunications HS-4/SGS-1 et GSAT-31. Le lancement a été un succès. C’était le 103ème lancement Ariane 5, dont le 70ème utilisant la version ECA.

Décollage d’Ariane 5 ECA VA247 (crédit Arianespace)

Le vol a duré en tout 43 minutes. Comme d’habitude, les EAP (étage d’accélération à poudre) se sont mis à feu 7 secondes après le Vulcain. Le lanceur a d’abord décollé verticalement pendant 13 secondes puis est parti vers l’est. Il s’est assuré et ce jusqu’au largage des EAP de rester parallèle à la direction de sa vitesse, de sorte à minimiser les efforts aérodynamiques. 200 secondes après le décollage, la coiffe de la fusée est larguée. A partir de ce moment-là, l’ordinateur de bord de l’EPC (étage principal) optimise en temps réel la trajectoire d’Ariane 5 en vue de rejoindre au moindre coût d’ergol l’orbite intermédiaire, et l’ordinateur de bord du second étage fait de même pour atteindre l’orbite finale. Entre le largage de l’EPC et l’injection en orbite finale 15 minutes plus tard, on veille à bien recevoir la télémétrie via les stations relais au sol (Ascension, Libreville et Malindi). Finalement, au bout de 27 minutes, le passager « haut » (HS-4/SGS-1) est séparé, puis c’est au tour de GSAT-31 d’être largué 15 minutes plus tard. Qu’est-ce qu’on a pu voir en vrai de tout ça grâce au live ? Seulement une dizaine de secondes de vol, et déjà Ariane 5 s’enfonçait dans les nuages bas, typique d’un climat des pluies à Kourou à cette période de l’année.

Ariane 5 sur son pas de tir (crédit Arianespace)

Le premier passager, dit le passager « haut » car en haut de la coiffe est le satellite de télécommunications HS4/SGS-01 (Saudi Geostationary Satellite 1 / Hellas Sat 4). Le satellite est en fait un condosat : un satellite partagé. Autrement dit une seule plateforme mais pour deux charges utiles de deux clients différents. Le partage est évidemment moins cher que si chaque client avait choisi de développer un satellite chacun. Cela repose cependant sur une bonne entente entre les clients quant au pilotage du satellite. La KACST (King Abdulaziz City of Science and Technology, sous le contrôle du gouvernement saoudien) et l’opérateur grec Hellas Sat (filiale d’Arabsat) utilisent respectivement les transpondeurs en bandes Ka et Ku. Mais le choix du partage ne s’est pas fait au détriment de la performance du satellite, ce qui a conduit le maître d’œuvre Lockheed Martin à construire un satellite d’une masse de 6495 kg !

Le condosat, censé fonctionner au moins 15 ans, est le 44ème satellite construit par Lockheed Martin lancé par Arianespace. La charge utile de la KACST fournira la télévision, le téléphone, internet, et des communications sécurisées pour le gouvernement saoudien en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Sud. De son côté, HS4 couvrira les trois millions de foyers grecs, ainsi que Chypre. HS-4/SGS-1 est arrivé au CSG le 4 janvier.

Test de l’immense condosat HS-4/SGS-1 par Lockheed Martin à Denver (crédit Lockheed Martin)

GSAT-31 est un satellite de télécommunications indien de 2 536 kg développé par l’ISRO (agence spatiale indienne). Il assurera la communication en bande Ku. C’est le 22ème satellite indien mis en orbite par Arianespace. GSAT-31 est un des nombreux pions que l’ISRO met en place pour consolider sa capacité spatiale et contribuer au développement du pays. Réduire la fracture numérique du sous-continent indien est un des premiers objectifs du gouvernement.

GSAT-31 est arrivé au CSG le 8 janvier. L’ISRO a déjà annoncé le succès des premières manœuvres d’injection du satellite sur son orbite finale.

GSAT-31 à Kourou (crédit Arianespace)

La particularité de ce vol (VA247) résidait dans la hauteur de la fusée : c’était l’Ariane 5 la plus haute jamais lancée. D’après le journaliste Eric Bottlander, Ariane 5 était 50 cm plus haut que d’habitude. Pourquoi ? Il faut d’abord se souvenir que pour assurer ses lancements doubles, Ariane 5 est équipée du SYLDA, adaptateur qui encapsule le passager en position basse et qui supporte le satellite en position haute (le plus gros). Et il y a plusieurs tailles de SYLDA. Seulement, GSAT-31 ne rentrait pas dans le SYLDA le plus petit et les dimensions du condosat HS-4/SGS-1 étaient si impressionnantes que sur un SYLDA moyen, il ne passait pas sous la coiffe. Arianespace a donc dû rajouter une virole pour rehausser la coiffe de 50 cm.

https://www.flickr.com/photos/cnes/33052071958/

La virole (la grosse bague blanche sous le bras de l’ingénieur) réhausse la coiffe de 50 cm. (crédit Arianespace / P.Piron)

 

L’Iran connaît un nouvel échec avec la fusée Safir

Il semblerait que le programme spatial de l’Iran connaisse un nouvel échec, trois semaines après l’échec du lancement du satellite Payam par une fusée Simorgh. Bien qu’aujourd’hui il n’y ait aucune confirmation officielle de l’échec, les observations depuis l’espace des activités à l’Imam Khomeini Space Center montrent bien qu’il y a eu un tir entre le 5 et le 6 février. Plus tôt, une image prise par un des satellites de la compagnie DigitalGlobe montrait une forte activité sur le pas de tir de la fusée Safir. Les officiels annonçaient aussi que le satellite de télédétection Doosti, développé par la Sharif University of technology à Téhéran, était prêt pour un lancement le 4 février. Certaines sources iraniennes affirment que le lancement a bien eu lieu.

Image du pas de tir Safir au Khomeini Space Center le 5 février par un des satellites de DigitalGlobe. On y voit une forte activité autour du lanceur allongé au centre. (crédit DigitalGlobe)

L’expert Michael Elleman pense que la petite fusée à deux étages Safir a bien fonctionné pendant une dizaine de secondes, puis a échoué à mettre Doosti en orbite, probablement à cause d’un problème au premier étage. Ce serait alors le cinquième échec pour le micro-lanceur apparu en 2008, contre seulement quatre succès.

Le pas de tir pris en photo par un des cubesats de la constellation Dove de Planet Lab le 15 janvier à gauche et le 6 février à droite : on y voit la trace du décollage. (crédit Planet)

C’est vraiment un début d’année noir pour le programme spatial iranien. Aux deux échecs s’ajoute en plus le dramatique incendie d’un des bâtiments du centre de recherche spatiale, causant la mort de trois scientifiques (info AP).

 

Fin des MarCo ?

Le JPL a annoncé cette semaine qu’il ne faudrait plus s’attendre à des nouvelles des cubesats MarCo A et B qui avaient relayé presque en temps réel l’atterrissage de la mission Insight sur Mars le 26 novembre dernier.

Photo prise par MarCO B le 9/05/2018 de la Terre et de la Lune (credit NASA/JPL-Caltech)

WALL-E (MarCO-B) a été entendu pour la dernière fois le 29 décembre. EVE (MarCO-A), le 4 janvier. D’après les calculs de trajectoire, WALL-E se trouve actuellement à plus de 1,6 million de kilomètres de Mars et EVE à près de 3,2 millions de kilomètres de la planète rouge.

L’équipe de la mission a plusieurs théories sur les raisons pour lesquelles elle n’a pas pu contacter les 2 petits satellites. WALL-E a un propulseur qui fuit. Des problèmes de contrôle d’attitude pourraient les amener à se « dandiner » et à perdre la capacité d’envoyer et de recevoir des commandes. Il faut en effet un pointage assez précis pour renvoyer un signal sur Terre de si loin, et il semble que les cubesats n’en soient plus capables.  Les capteurs qui permettent aux cubesats de rester orientés vers le Soleil et de recharger leurs batteries pourraient être un autre problème. Les MarCO sont en orbite autour du Soleil et ne s’éloigneront que plus loin en février.

La NASA essaiera de recontacter les 2 satellites à l’été quand ils reviendront dans le Système Solaire interne mais les ingénieurs du JPL s’attendent à ne rien entendre.

Joel Steinkraus, ingénieur au JPL, travaille sur l’un des 2 cubeSats MarCO lors d’un test de déploiement de ses panneaux solaires (credit JPL)

Cette mission reste toutefois un succès car les 2 MarCo sont devenus les premiers cubesats extraterrestres. Plusieurs de leurs systèmes ont été fournis par des vendeurs commerciaux (COTS), ce qui facilitera leur utilisation par d’autres cubesats, comme les antennes et le système de propulsion.

Départ du Cygnus NG-10 de l’ISS

Après 81 jours amarré à la Station Spatiale Internationale, le cargo Cygnus NG-10 a été désamarré le vendredi 8 février.

Le « SS John Young » avait décollé le 17 novembre et était arrivé 2 jours après à l’ISS avec de nombreuses expériences scientifiques à bord.

Vendredi, les contrôleurs au sol ont détaché le Cygnus à l’aide du bras robotique Canadarm.

Le cargo Cygnus NG-10 prêt à être relâché par le bras robotique à l’ISS (credit Anne McClain / NASA)

A 16h16 UTC, le bras robotique manipulé par l’astronaute Anne McClain a libéré le cargo Cygnus NG-10.

La mission du Cygnus NG-10 n’en est pas pour autant terminée. La veille du désamarrage, les astronautes Anne McClain et David Saint-Jacques avaient installé un système de déploiement de cubesats sur le sas du cargo. « Slingshot » éjectera 2 cubesats du Cygnus une fois que le cargo aura atteint une distance de sécurité de la Station environ huit heures après son largage, et à une altitude d’environ 500 km. Un troisième cubesat sera déployé depuis le cargo à une altitude de 325 km [détails sur les cubesats dans le récap de la semaine prochaine].

Les membres de l’équipage de l’ISS, David Saint-Jacques et Anne Mcclain, ont installé deux équipements déployeurs Slingshot sur la partie supérieure du vaisseau spatial Cygnus (Crédits: NASA)

Après cette mission de déploiement de plusieurs cubesats sur plusieurs orbites, Cygnus devrait être désorbité le 25 février pour brûler dans l’atmosphère terrestre au-dessus de l’océan Pacifique.

Le prochain lancement Antarès de Northrop Grumman avec un cargo de ravitaillement Cygnus pour la Station Spatiale Internationale est prévu à ce jour pour le 17 avril.

 

En bref…

600 jours dans l’espace pour Kononenko

Ce 8 février 2019, Oleg D. Kononenko a franchi le cap symbolique des 600 jours cumulés dans l’espace, en tenant compte de ses trois vols précédents.

L’équipage de l’Expedition 58 à l’intérieur du module de service Zvezda : (de gauche à droite) Anne McClain, Oleg Kononenko et David Saint-Jacques (credit NASA)

Fuite d’eau à bord de l’ISS

Lors de la préparation à l’installation d’un nouveau système de traitement des urines (UTS, Urine Transfer System) dans la partie américaine de la Station, une fuite d’eau entre 9 et 11 litres a eu lieu.

L’équipage a dû éponger l’eau avec des serviettes. L’astronaute canadien David Saint-Jacques a effectué des travaux de plomberie :

Ce système de toilettes UTS de nouvelle génération est supposé être plus petit, plus léger, plus propre et plus efficace que le système installé en 2008. Ce nouveau système permettra d’être testé sur l’ISS avant une installation prévue sur le futur vaisseau Orion.

 

Iridium-Next est complètement opérationnelle

Après le lancement réussi des derniers satellites le 11 janvier dernier, la constellation Iridium NEXT, réalisée par l’européen Thales Alenia Space, est entièrement déployée et les 66 satellites sont désormais opérationnels (75 satellites placés en orbite en 8 lancements entre janvier 2017 et janvier 2019, et 6 satellites restant au sol pour remplacement si besoin).

Représentation artistique d’un satellite Iridium-Next en orbite et les plans orbitaux de la constellation (credit Thales Alenia Space)

La constellation fonctionne avec 66 satellites à environ 780 kilomètres d’altitude, répartis en 6 plans orbitaux de 11 satellites chacun, et ont désormais remplacé tous les satellites de la première génération, sans interruption de service.

Prometheus : première étape franchie pour le premier moteur réutilisable européen

Prometheus est le pilier de la stratégie de l’ESA et d’ArianeGroup pour amener le réutilisable dans leurs futurs lanceurs. On parle beaucoup d’Ariane 6 en ce moment mais il ne faudrait pas oublier la suite ! Ariane 6 est censé garantir la même fiabilité qu’Ariane 5 pour un coût beaucoup plus optimisé, mais le lanceur suivant (communément appelé Ariane Ultimate) serait réutilisable. Tout cela passe d’abord par le moteur. Prometheus est le projet à très bas coût, potentiellement réutilisable, développé par le CNES et ArianeGroup qui est censé remplacer le moteur Vulcain. Les objectifs sont les suivants : 100 tonnes de poussée, réutilisable 5 fois, fabriqué par impression 3D pour un coût de production de 1 M€ (contre 10 M€ pour le Vulcain actuellement). Le moteur brûlera de l’oxygène liquide (LOX) et du méthane plutôt que de l’hydrogène liquide. Ce dernier n’est pas aussi dense et un lanceur réutilisable a besoin de plus de carburant (le Raptor et le BE-4 reposeront aussi la combustion sur le mélange LOX/méthane).

Le moteur réutilisable européen Prometheus passe sa revue de définition
Le moteur Prometheus est developpé par la France, l’Allemagne et l’Italie (qui fournit les turbopompes) (crédit ArianeGroup)

Lancé en 2015, le projet Prometheus vient de passer la revue de définition de son démonstrateur le 1er février. La revue avait commencé le 30 novembre 2018 et s’était passée sur les sites de Vernon et d’Ottobrunn en Allemagne. L’étape suivante est la revue de préparation à la production (manufacturing readiness review) afin de lancer la construction de deux prototypes avant l’été. Les tests de ces deux exemplaires commenceront en 2020.

La vitesse du développement du Prometheus fait contrepied aux conclusions du rapport de la Cour des comptes à propos du newspace, publié la semaine dernière. Une des conclusions de ce rapport dit que le développement d’un lanceur réutilisable tarde trop et préconise de plutôt faire évoluer Ariane 6 pour rester compétitif face à Space X. ArianeGroup a déjà répondu que la priorité réside dans l’objectif d’un premier tir en 2020 et que le réutilisable restera pour l’après-Ariane 6.

 

Vector dévoile le second étage de la Vector-R

La compagnie de micro-lanceurs américaine a dévoilé sur Twitter le second étage de son futur premier lanceur orbital le Vector-R. Ce dernier est un « nano-lanceur » à deux étages de 12 mètres de haut capable d’envoyer une charge utile de 50 kg en orbite basse. Un autre lanceur, le Vector-H, plus lourd et capable d’envoyer une charge de 100 kg en LEO, est à l’étude. Le premier lancement du Vector-R est prévu pour cet été, initialement, depuis le centre de lancement de l’île de Kodiak, en Alaska.

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Le second étage du Vector-R block 1001 (crédit Vector)

Vector a aussi annoncé avoir signé une convention avec Spaceflight Co. portant sur plusieurs lancements Vector-R. Spaceflight est une compagnie basée à Seattle qui s’est spécialisée dans le lancement multiple en développant des plateformes amenées sur orbite par le lanceur, puis Spaceflight contrôle le déploiement des passagers. Pour gagner du temps et optimiser les coûts, Spaceflight s’occupera elle-même de la mise sous coiffe des charges utiles, puis apportera la coiffe remplie à Vector qui l’intégrera au lanceur. Le dernier lancement avec Spaceflight était le lancement multiple SSO-A par Falcon 9 depuis la base de Vandenberg fin 2018.

 

SEIS libéré

Le grappin de Mars Insight a libéré la cloche de protection thermique et éolien WTS de SEIS. Le sismomètre martien est désormais livré ! Pendant le reste du mois de février l’équipe du CNES encore présente au JPL à Pasadena exécutera les derniers tests de calibration puis SEIS sera enfin opérationnel début mars. Maintenant, l’équipe du JPL se concentre sur le déploiement de la foreuse HP3.

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SEIS est enfin libre. Sur les images de droite, la caméra HIRISE du Mars Reconnaissance Orbiter (NASA) a photographié Insight depuis son orbite. Le petit point blanc, c’est SEIS sous sa cloche ! (crédit NASA/JPL)

 

Orbex montre son lanceur Prime

La compagnie britannique a dévoilé son micro-lanceur Prime jeudi 7 février ainsi que des caractéristiques surprenantes. Prime est un lanceur léger de 19 mètres à deux étages capable d’envoyer en orbite héliosynchrone (SSO : 500 km) un satellite de 150 kilos. Comme moteur, Orbex a développé un prototype inédit pour le second étage : le plus gros moteur jamais réalisé en impression 3D, et en une seule pièce. Autrement dit aucun joint ! Ce qui est un avantage sur un moteur classique où les joints et les soudures sont les points où le moteur souffre le plus des extrêmes différences de température et de pression. Autre fait amusant : c’est un moteur un peu « bio ». En effet les ergols utilisés sont le LOX mêlé à du propane bio, selon Orbex.

Le moteur de Prime est le plus gros moteur réalisé en impression 3D, et pas un seul joint, pas une seule soudure ! (crédit Orbex)

Prime mise tout sur sa légèreté : le lanceur serait au moins 20% plus léger que tous les autres micro-lanceurs. Le second étage est en composite à base de fibre de carbone et d’aluminium. Le propane pouvant rester liquide à l’air ambiant, son réservoir est lui aussi en fibre de carbone.

Le second étage de Prime (crédit Orbex)

Orbex a annoncé que le premier lancement Prime sera pour 2021 depuis l’astroport de Sutherland en Ecosse. Le passager est un satellite expérimental du constructeur satellite britannique Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL). Enfin, Orbex a annoncé la signature d’un contrat avec la société suisse Astrocast pour lancer une série de nanosatellites constituant un réseau d’internet des objets. La société espagnole Elecnor Deimos, un des principaux investisseurs privés d’Orbex, a aussi annoncé un contrat portant sur 20 lancements. Entre Prime d’Orbex et MIURA 5 de PLDSpace, on se pose la question de qui sera le premier lanceur du newspace européen à atteindre l’espace !

Le rover d’Exomars 2020 a un nom

La mission russo-européenne Exomars 2020 doit déployer un rover à la surface de la planète rouge en 2021. Un nom a été donné à ce rover : à découvrir dans un article à venir…

 

Ultima Thulé change de forme

Les dernières images parvenues par la sonde américaine New Horizons montrent que Ultima Thulé n’a plus trop la forme d’un bonhomme de neige. Plus de détails ici :

Ultima Thule : un « bonhomme de neige » finalement aplati

 

 

 

Article écrit à quatre mains avec Isabelle.

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2 réflexions sur “Actualités spatiales du 4 au 10 février : un succès de plus pour Ariane 5, ISS, MarCo et autres brèves

  • Michel Clarisse

    A noter de nouveaux changements dans la composition des futurs équipages.

    1) Pour Soyuz MS-16 / ISS 62-63, Sergei Ryzhikov et Thomas Marshburn (dont ça aurait été les 2e et 3e vols) ont été remplacés par Nikolai Tikhonov et Andrei Babkin (1er vol pour tous deux), le 3e membre d’équipage n’étant toujours pas désigné. (mise à jour du 6 février)

    2) Akihiko « Aki » Hoshide a été rajouté à l’équipage de la mission USCV-1 Crew Dragon. Ce sera son 3e vol spatial. Il volera en compagnie de Victor Glover (1er vol) et de Michael Hopkins (2e vol). Jusqu’alors, il était prévu que Hoshide soit l’un des trois membres de la mission ISS 64-65 puis le commandant de la mission ISS-65. Est-il possible qu’il soit affecté successivement à USCV-1 (de décembre 2019 à février 2020) puis à ISS 64-65 (en 2021) ? (mise à jour du 8 février)

    3) Finalement, ni Aleksei Ovchinin ni « Nick » Hague ne fera un vol d’un an (et même de 13 mois) comme cela fut envisagé (Hague ayant déjà remplacé Ovchinin pour cette éventuelle mission d’un an). En effet, Hague reviendra sur Terre à bord de Soyuz MS-13 en compagnie d’Aleksandr Skvortsov Jr. et Luca Parmitano, à la place d’Andrew Morgan. Il effectuera donc la mission Soyuz MS-12 / ISS 59-60-61 / Soyuz MS-13 et non plus Soyuz MS-12 / ISS 59-60-61-62 / Soyuz MS-15. (mise à jour du 12 février)

    4) Andrew Morgan reviendra sur Terre à bord de Soyuz MS-15 en compagnie d’Oleg Skripochka et « Chris » Cassidy, à la place de « Nick » Hague. Il effectuera donc la mission Soyuz MS-13 / ISS 60-61-62 / Soyuz MS-15 et non plus Soyuz MS-13 / ISS 60-61. (mise à jour du 12 février)

    NB : pour mémoire, Soyuz MS-14 devrait être un vol automatique, ce qui risque de compliquer un peu plus la numérotation des missions de longue durée à bord de l’ISS / MKC.
    En effet, pourquoi faire simple quand on peut compliquer ? On se le demande !

    Répondre
  • Michel Clarisse

    On peut remarquer que les deux premiers astronautes « étrangers », c.à.d. non américains, appelés à voler à bord des USCV sont deux Japonais : Akihiko Hoshide à bord de USCV-1 « Crew Dragon » (SpaceX) et Soichi Noguchi à bord de USCV-2 « Starliner » (Boeing). Ils furent intégrés respectivement aux groupes 19 et 16 de la NASA.

    Répondre

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