L’actualité spatiale de la semaine du 22 mai : EVA 43, Electron, Soyouz EKS et EDM Schiaparelli
Dans le récap de cette semaine, une sortie spatiale à l’ISS, deux lancements, dont 1 nouveau lanceur, et des nouvelles de l’atterrisseur martien européen EDM Schiaparelli.
Une sortie spatiale d’urgence à l’ISS
Le mardi 23 mai, une sortie spatiale non planifiée a eu lieu à l’ISS. Peggy Whitson a réalisé alors sa 10e EVA devenant la 3e personne au monde ayant passé le plus de temps cumulé dans le vide spatial. Jack Fischer a effectué sa 2e sortie.
A lire ici : Dixième sortie spatiale pour Peggy Whitson !
Electron, un nouveau petit lanceur
Le 25 mai, Rocket Lab a quasiment réussi le premier vol d’essai de son lanceur Electron : à lire dans l’article dédié : « Electron un nouveau petit lanceur »
Un nouveau satellite militaire russe EKS sur orbite
Une fusée Soyouz a décollé du Cosmodrome de Plesetsk en Russie le jeudi 25 mai à 6h34 UTC, avec à son bord un satellite militaire russe EKS n°2 (ou Kosmos-2518 dans le système de numérotation des satellites militaires russes). EKS signifie Edinaya Kosmicheskaya Sistema, ou Système Spatial Intégré.
Le satellite a été placé sur une orbite Molniya, 1 649 x 35 813 km x 63.8°. Cette orbite très particulière et typiquement utilisée par les Russes permet aux satellites sur cette orbite de survoler les pôles et surtout les latitudes élevées du territoire russe, ce que ne peuvent faire les satellites sur une orbite géostationnaire ou même héliosynchrone.
Ce satellite doit servir à la détection avancée et au suivi des lancements de missiles pour le ministère russe de la Défense.
Conclusion sur le crash de l’EDM Schiaparelli
Le 16 octobre dernier, l’Europe n’a pas réussi à faire atterrir de façon indemne son démonstrateur technologique EDM Schiaparelli de la mission Exomars 2016 sur la surface de la planète Mars [lire L’EDM-Schiaparelli d’ExoMars retrouvé !]
Le 24 mai, l’ESA a publié le rapport d’investigation sur les raisons du crash de l’atterrisseur : des informations contradictoires au niveau de l’ordinateur de bord ont provoqué l’arrêt prématuré de la séquence de descente.
Tout s’est bien passé pendant les 3 premières minutes de la descente, le module ayant même récolté des données scientifiques de l’atmosphère martienne. Mais la centrale inertielle de l’engin s’est retrouvée vite saturée en raison d’une vitesse de rotation excessive du module. Cette saturation a donné lieu à une mauvaise estimation de l’attitude de l’atterrisseur par le système de navigation. L’ordinateur de bord a cru que l’engin avait déjà atterri ! Cela a entraîné la libération du parachute et du bouclier arrière et l’activation des propulseurs, comme prévu par la séquence automatique, mais seulement pendant 3 secondes et non 30 secondes. Du coup, EDM s’est retrouvé dans une chute libre à une altitude de 3,7 km. La vitesse d’impact a été estimée à 540 km/h.
Cette investigation va entraîner des mises à jour logicielles importantes pour la prochaine mission Exomars 2020. D’autres données recueillies vont également améliorer le prochain atterrisseur. Une mission qu’on suivra bien évidemment !
Pendant ce temps, le satellite TGO d’Exomars continue d’orbiter autour de la planète rouge. Il a commencé son aérofreinage le 15 mars dernier [lire Exomars 2016 : déjà 1 an dans l’espace !]. Les premières données scientifiques seront collectées à la fin de l’année.
Le recap de Stardust