Rêves d'Espace

Un site sur l'actualité spatiale : les vols habités, les lancements, l'exploration de l'espace, les grandes missions actuelles et futures

La Chine spatialeLancementsTourisme spatial

L’actualité spatiale des semaines du 12 et du 19 décembre : HTV 6, Pegasus, Atlas 5, Galileo, Ariane 5, …

A cause d’une forte grippe, l’article sur la semaine du 12 décembre n’a pas été terminé à temps, et du coup, vous avez droit à 2 semaines d’un coup.

Un nouveau cargo pour l’ISS : HTV 6

Le cargo japonais Kinoutori-6 qui avait décollé le 9 décembre, s’est amarré sans problème à l’ISS le 13 décembre.

A retrouver dans « Enfin un nouveau cargo pour l’ISS : HTV-6« 

Le cargo HTV 6 photographié par Thomas Pesquet depuis l'ISS le 13/12/2016 (credit NASA / ESA)
Le cargo HTV 6 photographié par Thomas Pesquet depuis l’ISS le 13/12/2016 (credit NASA / ESA)

Fin d’une simulation de 180 jours

Le 14 décembre, une simulation d’isolement de 180 jours s’est terminée à Shenzhen en Chine avec 3 hommes et une femme comme volontaires. Ils ont vécu dans 370 mètres carrés en recyclant 99% de leur eau et 70% de leur nourriture. Ils ont fait pousser 25 types de plantes comme des tomates, des patates ou du blé. Ils ont surtout été mis à l’épreuve psychologiquement.

« Nous avons atteint notre objectif prévu », a déclaré Li Yinghui, un scientifique de haut niveau du projet de l’espace habité chinois, qui a dirigé le test. « Le test a approfondi notre compréhension du système de support de vie, et nous a donné une base pour la conception des tâches pour la station spatiale. » Le projet actuel va accélérer les progrès de la Chine dans l’espace, selon Li Qinglong, directeur adjoint du Centre des astronautes chinois. Rappelons que la Chine a prévu de lancer une Station Spatiale permanente dès 2018.

Un lanceur inhabituel : Pegasus XL

Le 15 décembre, c’est un lancement un peu particulier qui a eu lieu. La fusée Pegasus XL d’Orbital ATK a commencé son vol accroché à un avion porteur L-1011 modifié (par ailleurs, ancien avion long-courrier triréacteur).

KSC-20161215-PH_LAL02_0001

A 39 000 pieds (11 900 mètres) d’altitude, le lanceur Pegasus XL a été déployé à 13h37 UTC. Puis, le lanceur a activé successivement ses 3 étages de propulsion pour finalement séparer ces charges utiles à 510 km d’altitude après 14 minute environ de vol.

Il s’agissait du 43e vol d’une Pegasus XL. Mais il n’y en avait pas eu depuis une dizaine d’année. Orbital ATK a-t-il l’intention de reprendre des lancements plus réguliers avec ses difficultés sur le lanceur Antares ?

KSC-20161215-PH_LAL02_0005

Les 8 satellites CYGNSS avant le lancement (credit NASA)
Les 8 satellites CYGNSS avant le lancement (credit NASA)

Huit satellites d’observation CYGNSS (Cyclone Global Navigation Satellite System) ont été déployés par paires, pour une mission de mesure des vents sur les océans et d’étude de la manière dont les cyclones tropicaux s’intensifient pour mieux avertir les régions pouvant être concernées. Ce sont des micro-satellites de 29 kg, équipés d’un instrument qui va détecter la réflexion du signal des satellites GPS sur les océans. La nature du signal GPS réfléchi donne des indications aux scientifiques sur la rugosité de l’océan, qui peut ensuite être utilisée pour estimer la vitesse du vent.

 

Plus de photos du lancement par Orbital ATK dans cet album Flickr

Galileo en service !

Le service de navigation européen Galileo est enfin en fonctionnement. après la mise sur orbite de 4 satellites le 17 novembre dernier, le service a pu être mis en service avec désormais 18 satellites en orbite.

A lire sur la Chronique Spatiale : Début de fonctionnement pour Galileo

ou sur le site du CNES : Go Galileo go ! et  Galileo : l’Europe l’a rêvé, l’Europe l’a fait ! Le système européen de navigation par satellite entre en service

La constellation Galileo (credit ESA)
La constellation Galileo (credit ESA)

Atlas 5, la réussite continue

Atlas 5 est avec Ariane 5 et Soyouz, l’un des lanceurs les plus fiables au monde. Il l’a encore démontré le 18 décembre à 19h13 UTC avec le lancement d’un satellite de télécommunications américain EchoStar 19 (également surnommé Jupiter 2).

Atlas V rocket EchoStar 19

Plus de photos sur cet album Flickr

Il s’agissait du 68e lancement réussi d’affilée en 14 ans. Le 8e de cette année pour une Atlas 5.

Epsilon, l’autre lanceur japonais

On connait surtout les lanceurs H-II japonais (H2A et H2B). Mais, la JAXA possède également le lanceur léger Epsilon.

Le 20 décembre, le décollage d’Epsilon a eu lieu à 11h UTC depuis le centre spatial Uchinoura. Il s’agit du second lancement de ce lanceur (premier lancement le 14/09/2013). Le lanceur a un premier étage dérivé du lanceur H-II.

https://twitter.com/Spaceflight101/status/811172498612088832

 

Le satellite ERG pour Exploration of energization and Radiation in Geospace (Exploration de l’énergie et du rayonnement dans le géospace) de 365 kg a été placé sur une orbite particulière très elliptique avec un apogée à 33 200 km, afin d’étudier les Ceintures de Van Allen. ERG a été également surnommé Arase d’après un cours d’eau proche du centre de lancement.

Le géospace est la région de l’espace extérieur près de la Terre. La ceinture de rayonnement appelée «ceinture de rayonnement Van Allen» se trouve dans le géospace et la ceinture capte un énorme volume de particules d’énergie fortement chargées qui dépassent les méga électron-volts. ERG a pour but de révéler les mécanismes qui conduisent à la création, l’accélération et la perte d’électrons de haute énergie pour aider à comprendre la formation des tempêtes spatiales. « Comme des particules très excitées dans les ceintures de radiation peuvent provoquer des dysfonctionnements des ordinateurs des satellites et endommager les équipements par charge électrostatique, ou menacer les astronautes avec l’exposition aux rayonnements, la recherche sur la météorologie spatiale pour la prévision des modifications dans le géospace est un aspect important de ce projet, » a déclaré la JAXA dans un communiqué.

Nouveau succès pour Ariane 5

Ariane 5 continue sur sa lancée et vient de réussir son 76e d’affilée et sa 7e mission de l’année. Ariane 5 a décollé le 21 décembre à 20h30 UTC avec à son bord 2 satellites de télécommunications respectivement brésilien et japonais : Star One D1 et JCSAT 15.

Les deux satellites ont été placés sur une orbite de transfert géostationnaire. Une mission presque de routine pour Ariane 5, mais n’oublions pas qu’à chaque fois ce sont de heures de travail derrière ces succès où la qualité doit primer.

Un nouveau satellite chinois pour le climat

Le 22 décembre, la Chine continue son rythme effréné de lancement avec cette fois une fusée Long March 2D qui a décollé à 19h22 UTC du centre de lancement des satellites de Jiuquan.

Lancement de Long March 2 D et TanSat le 22/12/2016 (source : Xinhua)
Lancement de Long March 2 D et TanSat le 22/12/2016 (source : Xinhua)

 

TanSat a été mis sur orbite quasi polaire à 700 km d’altitude. Tansat est un micro-satellite chargé de suivre les concentrations régionales et mondiales de dioxyde de carbone jusqu’à quatre parties par million, afin de générer des cartes mensuelles de l’endroit où les niveaux de gaz à effet de serre les plus denses sont répartis dans le monde entier, selon le communiqué officiel. Le satellite couvrira toutes les parties de la planète au moins une fois tous les 16 jours au cours de sa mission de trois ans.

Le lancement de TanSat va «renforcer la voix de la Chine sur le changement climatique international », a déclaré l’Académie chinoise des sciences  dans un communiqué. L’équipe scientifique de TanSat comprend des membres internationaux, tels que des chercheurs de l’Université de Leicester et de l’Université d’Edimbourg au Royaume-Uni. Des responsables de la NASA ont également rencontré des scientifiques chinois pour discuter de la mission.

Une mission qui semble plus qu’utile avec les pics de pollution enregistrés ces dernières semaines sur les grandes villes chinoises.

https://youtu.be/pz0l8rq5kfs

VSS Unity réalise un second vol libre

Après un premier vol réussi le 3 décembre dernier, le second SpaceShipTwo de Virgin Galatic, le VSS Unity, a réalisé un second vol libre le 23 décembre.

Pas plus d’informations à ce jour sur ce vol.

Et voilà, j’espère que ces nouvelles vous ont manqué. Merci de laisser des commentaires si vous voulez que je développe certains sujets.

Publicités

Une réflexion sur “L’actualité spatiale des semaines du 12 et du 19 décembre : HTV 6, Pegasus, Atlas 5, Galileo, Ariane 5, …

  • Michel Clarisse

    Suite à ce lancement, la Chine devrait devenir la première puissance spatiale de l’année pour ce qui concerne le nombre de lancements (devant les USA et la Russie). C’est à mon avis un événement historique.

    Fin d’une simulation de 180 jours : Quels sont les noms de ces 4 volontaires ?
    Il s’agissait de l’expérience CELSS (Controlled Ecological Life Support System) dont le CNES est partenaire.
    Rappelons que Li Qinglong, directeur adjoint du Centre des astronautes chinois, fut avec Wu Jie l’un des deux taïkonautes sélectionnés le 19 novembre 1996, il y a donc déjà plus de 20 ans, en tant que taïkonautes-instructeurs de ceux constituant officiellement le 1er groupe chinois (le 4e en réalité à mon avis) auquel ils furent intégrés en janvier 1998. Ni l’un ni l’autre ne sont allés dans l’espace.

    Il est bien évident que la Chine est victime de la pollution due au charbon, principale source de la pollution mondiale ; idem pour l’Inde. C’est pourquoi ces deux pays (surtout la Chine) se sont lancés dans de grands projets de construction de centrales nucléaires. En 2015, la Chine comptait 24 réacteurs en construction et 64 autres en projet, n’en déplaise aux soi-disant écolos.

    Tout comme pour le vol du 3 décembre, les deux pilotes du VSS Unity étaient Mark P. « Forger » Stucky et David W. D. Mackay.

    ***

    A noter le décès, le 23 décembre, de Piers John Sellers, à l’âge de 61 ans et demi.

    Astronaute US d’origine britannique (naturalisé US en 1991 après avoir émigré aux USA en 1982) et météorologiste / climatologue de profession, il avait participé au programme « Terra » en 1996, date de sa sélection par la NASA (groupe 16). Il avait été auparavant l’un des 87 candidats finalistes (présélectionnés) du groupe 14 en 1991-92. Je ne sais pas s’il fut candidat pour le groupe 15 (1994) mais ce serait assez vraisemblable.

    Il a effectué 3 vols spatiaux : STS-112 (Atlantis F-26) / ISS, STS-121 (Discovery F-32) / ISS et STS-132 (Atlantis F-32) / ISS et effectué 6 EVA. Il a passé au total 35 jours 9 h 2 mn dans l’espace.

    Il fut, le 7 octobre 2002, le 421e homme de l’espace (vols orbitaux seuls), ex-aequo avec Sandra Hall « Sandie » Magnus et Fyodor Nikolayevich Yurchikhin… qui devrait voler pour la 5e fois à bord de Soyuz MS-04.

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.