Un débris confirmé de l’ISS tombe sur une maison de Floride
Le 8 mars, une palette de près de 3 tonnes transportant des batteries usagées larguées en 2021 de la Station Spatiale Internationale rentre dans l’atmosphère terrestre. Le même jour, un homme déclare qu’un objet tombé du ciel est passé à travers le toit de sa maison en Floride. La NASA confirme le 15 avril que le débris tombé sur la maison provient bien de l’ISS.
Une palette de près de 3 tonnes transportant des batteries usagées avait été larguée de l’ISS le 11 mars 2021. À l’origine, la NASA avait prévu de ramener la palette de manière plus contrôlée à bord d’un cargo et se consumer dans l’atmosphère terrestre dans une rentrée contrôlée. Mais divers retards ont obligé la NASA à larguer la palette dans l’espace. C’est à ce jour l’objet le plus massif jeté « par-dessus bord » de la Station Spatiale Internationale en plus de 25 ans en orbite.
Sa rentrée dans l’atmosphère terrestre de manière non contrôlée a eu lieu le 8 mars, avec une rentrée évaluée à 19h29 UTC au-dessus du Golfe du Mexique.
La trajectoire est passée au-dessus de la Floride.
Le matériel devait brûler complètement lors de son entrée dans l’atmosphère terrestre.
Le 8 mars, Alejandro Otero à Naples en Floride a eu la mauvaise surprise de voir « quelque chose tomber du ciel », passer à travers le toit de sa maison et traverser 2 étages. Le 15 mars, il publie ces images et demande des explications :
A 14h34 heure locale (19h34 UTC), une caméra de sécurité de la maison d’Alejandro enregistre le son de l’accident. Ce qui est concordant avec l’horaire de la rentrée atmosphérique.
La NASA a analysé l’objet au Kennedy Space Center en Floride. L’agence a effectué une évaluation des dimensions et des caractéristiques de l’objet par rapport au matériel largué et a effectué une analyse des matériaux.
Sur la base de l’examen, la NASA a déterminé que les débris étaient un montant provenant de l’équipement utilisé pour monter les batteries sur la palette de fret. La pièce de 725 grammes et de 10 cm sur 4, est en alliage métallique Inconel. C’est une très petite fraction des 2 630 kilogrammes de matériau de la palette et des batteries.
La NASA dans son communiqué déclare que » Les spécialistes de la NASA utilisent des modèles d’ingénierie pour estimer comment les objets se réchauffent et se séparent pendant la rentrée atmosphérique. Ces modèles nécessitent des paramètres d’entrée détaillés et sont régulièrement mis à jour lorsque des débris ont survécu à la rentrée atmosphérique au sol. »
En vertu des dispositions du Traité spatial de 1967, les nations signataires sont responsables de tout dommage que leur vaisseau spatial pourrait causer. On ne sait pas pour l’instant si Alejandro Otero a reçu une compensation de l’état fédéral pour les trous laissés dans sa maison par la chute du débris de la NASA.
Il faut rappeler que ce type d’incident est heureusement très rare. Lors de la rentrée incontrôlée d’un étage d’une Long March 5C, Jonathan McDowell, astronome au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, bien connu dans la communauté spatiale pour sa surveillance experte des objets spatiaux artificiels estimait que le risque que quelqu’un soit blessé est peut-être de 1%. Le risque que vous soyez blessé est 8 milliards de fois plus faible. Vous avez plus de « chance » d’être frappé par la foudre que d’être frappé par un débris spatial. Alejandro Otero a eu de la chance, sa maison un peu moins.