Toulouse réveille aussi Rosetta ! (#wakeupRosetta) – part 2
La journée du 20 janvier avait commencé à Toulouse vers 10h avec l’ouverture d’une manifestation à l’Université Paul Sabatier [voir article part 1].
Vers 17h, au même endroit, le rendez-vous avait été donné à la presse pour la signature de la convention de partenariat entre la Cité de l’Espace et l’Université en préambule de la soirée.
Les intervenants se sont succédés ensuite sur l’estrade afin de nous présenter les différentes contributions de la France à Rosetta et en particulier les laboratoires français :
Nous avons eu des présentations des instruments CONSERT, OSIRIS (dont le premier télescope à structure Sic comme Herschel ou Gaia) et ROSINA.
Mais évidemment tout le monde attendait surtout le réveil de Rosetta : à 11h ce matin, si tout se passait bien le logiciel de bord remettait en fonctionnement les senseurs stellaires, puis orientait les panneaux solaires vers le soleil pour avoir un maximum de puissance électrique, puis orientait l’antenne de transmission vers la Terre. Toute cette séquence prenait un peu moins de 7h00, et donc le premier signal émis par Rosetta était attendu sur Terre vers 18h30.
Pendant les 45 premières minutes de la fenêtre d’acquisition, seul le bruit est apparu sur les écrans et l’ambiance a commencé à devenir tendue à l’ESOC (le centre des opérations de l’ESA à Darmstadt), mais aussi à Toulouse.
Le signal a été finalement reçu par les deux stations au sol Goldstone et Canberra de la NASA à 18h18 GMT / 19h18 (heure de Paris). Il a été immédiatement confirmé par l’ESOC.
[youtube=http://youtu.be/ZTziL4Y-dbU]
Le compte Twitter de Rosetta a également twitté dans toutes les langues de l’ESA :
Salut, le monde!
— ESA Rosetta Mission (@ESA_Rosetta) January 20, 2014
Cette acquisition d’un signal a confirmé que Rosetta était « vivante » après sa longue hibernation, mais beaucoup de travail reste à faire pour l’équipe de la mission. Au cours des prochains jours et semaines, les équipes devront établir des communications bidirectionnelles avec la sonde, puis vérifieront un à un la bonne santé de tous les systèmes. Une fois que tous les systèmes seront pleinement opérationnels, les instruments de l’orbiteur et de l’atterrisseur Philae pourront être activés à nouveau pour une remise en service et des étalonnages qui prendront plusieurs semaines.
En mai, la mise en orbite de la sonde autour de la comète devrait commencer, mais ça c’est encore une autre aventure…
Pour compléter sur Rosetta, et surtout son réveil :
- l’article d’EnjoySpace sur le réveil de Rosetta vécu en direct de l’ESOC
- Le podcast de Ciel et Espace
- sur le site de l’ESA (en anglais)