#Rosetta : le site d’atterrissage de #Philae a été choisi
Le 24 août dernier, 5 sites d’atterrissage pour le lander Philae de la mission Rosetta à destination de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko avaient été sélectionnés [voir article #Rosetta : 5 sites d’atterrissage pré-sélectionnés pour #PHILAE].
Ce 14 septembre, le groupe d’expert de la mission Rosetta s’est à nouveau réuni : parmi les 5 sites présélectionnés, c’est le site « J » qui a été choisi comme site principal d’atterrissage de Philae, et le site « C » comme site de rechange si besoin.
L’ESA a donné une conférence de presse à son siège de Paris ce 15 août et a publié un article pour donner les raisons de ce choix unanime au sein des experts.
En résumé :
- Le site J est implanté sur la tête de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, une région qui offre un potentiel scientifique unique, avec des signes d’activité tout près, et le risque minimum pour le lander comparé aux autres sites présélectionnés.
-
« J nous offre en particulier l’occasion d’analyser le matériau d’origine, de caractériser les propriétés du noyau, et d’étudier les processus qui pilotent son activité » selon Jean-Pierre Bibring, scientifique et investigateur principal de l’instrument français CIVA
- « Aucun des sites d’atterrissage candidat n’a répondu à tous les critères opérationnels à 100%, mais le site J est clairement la meilleure solution. » selon Stephan Ulamec, directeur du Lander Philae au DLR, l’agence spatiale allemande.
-
La descente du lander sur la comète étant passive, les opérateurs ne peuvent que prévoir une zone elliptique d’atterrissage d’une centaine de mètre. Une zone d’un kilomètre carré a servi à l’évaluation des sites. Sur le site J, la majorité de pentes sont inférieures 30º, réduisant les possibilités de Philae de basculer pendant l’atterrissage. Le site J semble également avoir relativement peu de rochers et reçoit l’illumination quotidienne suffisante pour recharger Philae et continuer les opérations scientifiques sur la surface au-delà de la charge initiale des batteries, soit environ 2 jours pour les 10 instruments à bord de Philae.
Philae est prévu pour atteindre la surface de la comète vers le 11 novembre, où il effectuera des mesures approfondies pour caractériser le noyau in situ, d’une manière totalement sans précédent.
Un atterrissage à haut risque :
Une fois déployé de Rosetta, la descente de Philae sera autonome et durera 7 heures. Les télécommandes auront été précédemment chargées dans le lander avant séparation à environ 10 km d’altitude de la comète.
« Il n’y a plus de temps à perdre, mais maintenant que nous sommes plus près de la comète, la science continue et les opérations de cartographie nous aideront à améliorer l’analyse des 2 sites J et C. » a dit Andrea Accomazzo, le directeur de vol de Rosetta de l’ESA. « Naturellement, nous ne pouvons pas prévoir l’activité de la comète d’ici l’atterrissage, et le jour-même de l’atterrissage. Une augmentation soudaine d’activité pourrait affecter la position de Rosetta dans son orbite au moment du déploiement et consécutivement l’emplacement exact où Philae atterrira, et c’est ce qui fait que c’est une opération risquée. »
A rappeler qu’avant de découvrir l’aspect réel de 67P, les chances de réussite de Philae n’était déjà que de 70-75% pour une comète à noyau régulier…
La date d’atterrissage de Philae sera confirmée le 26 septembre.
La confirmation que toutes les conditions sont réunies pour atterrir sur le site J se fera le 12 octobre. En cas de problème, l’atterrissage pourra être retardé jusqu’à 28 jours afin de revoir les opérations d’atterrissage.
Un concours va être lancé par l’ESA pour donner un nom au site d’atterrissage. A vos neurones !
Pour compléter : Un article sur le site du Cnes
[youtube=http://youtu.be/szKZ77MbF9Q]
Plus de détails sur la phase d’atterrissage et les attentes scientifiques dans un prochain article
merci ….un grand merci pour ces articles….si précis et passionants…
Merci. Votre commentaire motive à continuer