Programme Copernicus : Sentinel 2A prêt au lancement
Sentinel 2A est prêt au lancement
Le satellite Sentinel 2A est arrivé sur la base de lancement de Kourou en Avril. Désormais, ses réservoirs ont été remplis de carburant et il va être placé sur son lanceur Vega. En effet, son lancement est prévu à ce jour pour le 23 juin prochain, vol VV05.
Mise à jour 22/06 :
Le lancement est confirmé à 03h51mn58s heure de Paris le 23 Juin (22 juin à Kourou).
Un beau timelapse de la mise sous coiffe (encapsulation) et de la pose du composite (coiffe + satellite) sur le lanceur Vega :
Plus de détails sur le lancement dans le Launch Kit d’Arianespace
Qui est Sentinel 2A ?
Sentinel 2A aura une masse au lancement de 1140 kg. Il est équipé d’un imageur optique multi-spectral et sera placé sur un orbite polaire héliosynchrone à une altitude de 786 km.
Quelle mission ?
Ce satellite assurera une couverture systématique des terres et des zones côtières entre 84°N et 56°S, en couleurs et en haute résolution, une première pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA).
La mission principale sera de fournir des données pour la surveillance de l’agriculture et des forêts, l’utilisation des terres, le changement de la couverture terrestre, la cartographie des variables biophysiques tels que le contenu en chlorophylle des feuilles, la teneur en eau des feuilles, la surveillance des eaux côtières et intérieures, la cartographie des zones touchées par une catastrophe, …
Avec une largeur de couverture de 290 km et une fréquence de revisite tous les 5 jours, Sentinel 2A et Sentinel 2B, son jumeau qui sera lancé en 2016, offriront une visibilité sur l’évolution de la Terre dans un détail et une précision inégalés. (source ESA)
Le programme Copernicus
Sentinel 2 est un satellite de la constellation Sentinel qui constitue la composante spatiale du programme Copernicus de la Commission Européenne.
A l’occasion du tournage d’une vidéo à la Cité de l’espace de Toulouse par leur site d’actualités Enjoy Space, j’ai pu poser des questions à Hervé Jeanjean du CNES, responsable d’exploitation et de la valorisation des données des satellites d’observation de la Terre et de Copernicus.
Le CNES apporte son expertise dans la qualité des images et l’altimétrie.
Copernicus est un programme global de l’Union Européenne en 3 parties : une composante spatiale déléguée à l’ESA, des données recueillies in situ et des services qui seront proposés par différents organismes européens ou industriels par délégation.
Pourquoi Copernicus ?
Observer la Terre depuis les satellites permet de prendre de la hauteur et d’avoir une vision globale de notre planète. Cela permet de mieux comprendre les océans, les terres émergées, l’atmosphère, afin de mieux anticiper les changements climatiques et gérer les catastrophes environnementales. C’est l’un des enjeux de la COP 21, la vingt-et-unième Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.
La partie spatiale de Copernicus
Pour la partie spatiale, dont l’architecte est l’ESA, le programme repose sur une constellation de satellites dont les satellites ou instruments Sentinel :
- 2 satellites Sentinel 1 pour faire de l’imagerie radar.
- 2 satellites Sentinel 2, pour de l’imagerie optique multi-spectrale
- 2 satellites Sentinel 3, pour des mesures topographiques et de température de la surface des océans
- Sentinel 4 : un instrument spectromètre à bord du satellite Meteosat Troisième Génération (MTG)
- Sentinel 5 : un instrument spectromètre à bord du satellite MetOp Seconde Génération (MetopSG)
- Sentinel 5P : un satellite qui va prendre le relais d’Envisat (mission terminée en 2012) pour la surveillance de l’évolution du trou de la couche d’ozone et de la pollution troposphérique
- Sentinel 6 : un satellite d’altimétrie, dans la continuité des satellites la famille des satellites Jason sur le site du CNES
En plus des Sentinel, Copernicus s’appuiera également sur les données des autres satellites d’observation de la Terre comme Spot 6 ou Pléiades.
Les données générées par toutes les missions Sentinelle vont représenter des millions de giga-octets par an.
Le CNES va également apporter son expertise acquise dans le traitement et l’archivage des données du satellite Gaia, en proposant par exemple des outils de traitement de ces données en quasi réel.
Pour en savoir plus sur Copernicus, rendez-vous le mercredi 10 juin à partir de 18h30 à la Cité de l’espace de Toulouse pour une conférence « Copernicus, des sentinelles pour notre avenir » avec Hervé Jeanjean
Pour compléter les articles précédents sur Copernicus et Sentinel 1A :
- Lancement de Sentinel-1A : le programme Copernicus prend son envol
- Photos/vidéos du jour : lancement réussi pour #Sentinel1A #VS07
- Vidéo du jour : décollage de la Soyouz VS07 vu de l’intérieur