Neptune comme jamais depuis la Terre
Jusqu’au 18 juillet 2018, l’image la plus nette de la planète Neptune, la planète la plus éloignée du Système Solaire, c’était ça :
Neptune a été découverte en 1846 par calculs par le français Le Verrier puis observée pour la première fois par l’astronome berlinois Johann Galle. Mais on ignore son apparence jusqu’à son survol par la sonde Voyager 2 en août 1989 : une planète toute bleue avec une grande tâche sombre, des nuages et des vents violents à sa surface, et des anneaux :
Une netteté sans précédent depuis la Terre
Neptune se situe à 30 UA du Soleil (1 unité astronomique = la distance Terre-Soleil, soit 150 millions de kilomètres). Même si son diamètre est environ quatre fois supérieur à celui de la Terre (49 420 contre 12 742 km), la planète se révèle difficilement aux télescopes sur Terre et même au télescope spatial Hubble, le plus performant télescope jusqu’à ce jour, se trouvant en orbite terrestre, et qui n’est pas perturbé par les différentes couches de l’atmosphère terrestre.
Au VLT, la révolution des images par MUSE et GALACSI
Au Very Large Telescope (VLT) de l’European Southern Observatory (ESO), au Chili, les télescopes deviennent de plus en plus performants.
Le 18 juillet, l’ESO dévoile une image de Neptune la plus précise à ce jour prise depuis la Terre :
Cette image corrigée est dotée d’une meilleure résolution que la même image acquise par le Télescope Spatial Hubble.
Cette image est le fruit de la combinaison de deux dispositifs optiques équipant le télescope UT4 (quatrième Unité Télescopique) de 8 mètres du VLT : MUSE pour Multi Unit Spectroscopic Explorer (Explorateur Spectroscopique doté de Plusieurs Unités) et un module d’optique adaptative GALACSI.
Comme le précise l’article de l’ESO, « l’instrument pionnier MUSE positionné en mode Champ Etroit et combiné au module d’optique adaptative GALACSI, peut désormais utiliser cette nouvelle technique de correction de la turbulence en diverses altitudes atmosphériques. […]. La combinaison d’images particulièrement résolues et des capacités spectroscopiques de MUSE permettra aux astronomes d’étudier les propriétés d’objets astronomiques en des détails bien plus fins qu’auparavant. »
MUSE pour des images en 3D de l’Univers
MUSE est une machine de 7 tonnes extrêmement performante équipée de 24 spectrographes pour séparer la lumière en ses différentes composantes couleur pour constituer à la fois des images et des spectres de régions spécifiques du ciel. « Durant le processus d’analyse qui s’ensuit, l’astronome peut se déplacer au sein du nuage de données acquises par l’instrument et ainsi étudier différentes vues de l’objet obtenues pour chaque longueur d’onde, tout comme il accorderait le réglage de sa télévision sur divers canaux correspondant à des fréquences différentes. »
MUSE est une réalisation européenne de plus de 10 ans de développement sous la direction de Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, et installé en 2014 au Chili.
Source de l’article : site de l’ESO et images NASA/JPL pour les images de Voyager 2
Bonjour,
Je reçois ce matin 20 juillet un article fort intéressant m’indiquant une visibilité sans pareil de Neptune, valable jusqu’au…. 18 juillet !
Une amélioration de la réactivité serait la bienvenue.
Courtoisement vôtre
Bernard DARRE-MOGA
Avez vous lu l’article ? On ne peut voir Neptune à l’oeil nu ou des télescopes conventionnels. Il n’est pas fait mention de visibilité jusqu’au 18 juillet
Pardon, mais c’est LE VERRIER qui a découvert Neptune » au bout de sa plume », comme l’a dit ARAGO, c’est à dire par calculs mathématiques. Galle a pu observer Neptune trois semaines plus tard, après avoir reçu les indications de LE VERRIER.
Rendons à César… ^^
Je vais préciser merci
NB : en 1846, Johann Gottfred Galle (1812-1910) découvre Neptune grâce à Urbain Le Verrier (1811-1877) qui en avait défini l’orbite par des calculs sur les perturbations d’Uranus.