L’actualité spatiale du 10 juillet : Soyouz et tempête jupitérienne
Un seul lancement au compteur cette semaine et il est russe. À ne pas manquer non plus, les images du survol de la grande tache rouge de Jupiter par la sonde Juno !
Un lanceur Soyouz bien chargé !
Une fusée Soyouz 2-1a s’est élancée le 14 juillet à 06h36 UTC depuis le cosmodrome de Baïkonour avec comme mission principale la mise sur orbite héliosynchrone du satellite gouvernemental Kanopus-V-IK qui offrira à la Russie des images panchromatiques, multispectrales et en infrarouge thermique, notamment pour la détection de départs d’incendies. Le satellite s’intègre dans une constellation de 6 satellites d’observation civils (un seul actuellement en service) de l’agence spatiale russe (Roscosmos), associée au service fédéral d’hydrométéorologie et de surveillance de l’environnement.
En plus de cette charge utile principale d’une demie tonne, l’étage supérieur Frégat a déployé 72 charges utiles secondaires. Parmi celles-ci, 48 cubesats 3U Planet Labs (les doves ou colombes en français) qui viendront grossir les rangs de la constellation d’imagerie de la startup américaine (résolution de 3 mètres). 8 cubesats 3U Lemur-2 pour la startup américaine Spire Global, destinés à la fois au relai des signaux d’identification des navires mais aussi à l’étude de l’atmosphère via la mesure de son impact sur la transmission des signaux GPS. Trois autres cubesats 6U de GeoOptics Incorporated utiliseront la même technique de mesure des conditions atmosphériques (en utilisant en plus les signaux Galileo). D’autres nanosats et microsats russes, japonais, allemands et norvégiens faisaient également partie du voyage. Pour une description détaillée, voir l’article en anglais ici.
La tempête rouge de Jupiter
Très tôt mardi 11 juillet (01h30 UTC) la sonde américaine Juno [lire Juno a rendez-vous avec Jupiter à partir du 5 juillet et Première photo de Jupiter par Juno après la mise sur orbite] a effectué un survol (à 16 000 km d’altitude) de la gigantesque tempête jupitérienne visible depuis plus de 3 siècles sous la forme d’une grande tache rouge, dont le diamètre est supérieur à celui de la Terre.
La sonde Juno, lancée en 2011 et arrivée en orbite il y a tout juste un an, a été lancée dans l’objectif d’en apprendre plus sur la formation de cette géante gazeuse ainsi que sur l’évolution de son atmosphère. Ces données inédites sur la grande tache rouge devraient par ailleurs permettre aux scientifiques de mieux comprendre l’historique de cette tempête unique, dont la taille semble avoir diminué ces dernières décénies, mais dont les phénomènes qui la nourrise sont toujours inconnus.
Il est intéressant de savoir également que l’image présentée ici n’est pas directement issue des instruments de la sonde spatiale mais est le fruit du travail de Jason Major, un scientifique amateur qui a reconstitué cette vue de la tempête à partir des images brutes de JunoCam, disponibles sur le site dédié à la mission.
Un article plus détaillé de cet événement unique sera disponible ici sous peu !
A noter qu’il y a eu une autre tempête jupitérienne à l’Elysée !… Vive l’Armée française !
Un très grand merci pour les corrections !
Et effectivement le titre n’était pas innocent…