GAIA : 1er mois de campagne
La campagne GAIA a commencé pour les équipes ASTRIUM Toulouse et ESA à partir du 20 août, date de l’arrivée des premières personnes au Centre spatial Guyanais (CSG)
Le 22 août, arrivait le Satellite au CSG.
Le 28 août, c’était au tour des panneaux solaires et du Pare Soleil (ou Deployable Sunshield Assembly – DSA).
A chaque fois de longue journée pour les équipes car il faut aller décharger l’avion puis décharger les camions au CSG.
Puis le satellite est sorti de son conteneur et installé sur son chariot d’intégration en salle blanche. Une inspection après transport est effectuée afin de vérifier l’absence d’endommagement pendant le transport.
Pendant que les équipes de « mécaniciens » et de la « qualité » font ces activités, l’équipe « électrique » effectue l’installation de toute la bureautique et l’installation du banc de test du satellite.
Pour le réseau informatique, il faut s’assurer d’avoir un réseau sécurisé satisfaisant aux règles de sécurité de l’entreprise alors qu’on se trouve sur un site extérieur. Nous devons être autonomes tout en restant connecté à notre base à Toulouse, mais aussi assurer la liaison avec l’ESOC, le centre de contrôle du satellite en orbite à Darmstadt [vous lirez pourquoi plus loin]
Pour le banc de test, cela consiste à revalider la dizaine de baies de test une à une afin de vérifier qu’elles n’ont subies aucun dommage ni déréglage pendant le transport. Heureusement, nous n’avons eu aucun problème.
Le 05 / 09, c’est la 1ère mise ON S/C.
Nous avons vérifié les baies de test puis connecté le satellite à ses baies, on démarre alors le satellite !
Ensuite, les tests fonctionnels s’enchaînent pendant 2 semaines entières (sauf le dimanche non travaillé) : il s’agit de la vérification de la bonne santé des sous-systèmes électriques et de propulsion.
Nos collègues d’Astrium Stevenage (en Angleterre), nous ont également rejoint afin de réaliser les tests de vérification de la non dégradation des 2 systèmes de propulsion à bord de GAIA. Ils mettent notamment successivement sous pression les réservoirs et la « tuyauterie » afin de vérifier qu’il n’y a aucun fuite.
Lundi 9 septembre, ARIANESPACE nous informe que le tir VS06 avec les 4 satellites O3b est reporté en 2014 à cause d’une anomalie en orbite des premiers satellites de la constellation. Ces satellites retourneront chez Thales Alenia Space à Rome. Après quelques jours d’incertitudes, cette annulation n’aura pas d’impact sur notre date de lancement. Finalement, notre vol devient le VS06. Le lanceur SOYOUZ en cours d’intégration de son côté pour le VS06 initial nous sera également dédié. La coiffe protectrice du satellite lors de la phase d’ascension du lanceur, reste spécifique à GAIA.
Le mardi 10 septembre, les activités de préparation pour la phase d’installation du DSA commencent.
L’équipe de SENER, le fabricant espagnol du DSA est arrivée à Kourou. Cette préparation commencent par l’installation du système de « zéro G ». Ce système permet de déployer sans contrainte, en compensant la gravité (d’où le 0g), les 12 segments du DSA.
Le mardi 12 Septembre, le conteneur conteneur le DSA est ouvert et le DSA installé sur sa table d’intégration.
Le samedi 14 Septembre a lieu le test LAM (Launch & initial Acquisition Mode)
Ce test consiste à vérifier le mode automatique du logiciel à bord du satellite lorsque la séparation lanceur aura eu lieu. On simule au sol le tir pyrotechnique de l’ouverture des vannes du système de propulsion qui permet de mettre sous pression les réservoirs de carburant jusqu’à l’envoi du gaz propulseur dans chaque tuyères. En vol, ces tuyères assurent la bonne orientation des panneaux solaires du satellite face au soleil, et il faut que cela soit fait au plus tôt après la séparation lanceur : la capacité de la batterie à bord étant limitée, il faut alimenter les équipements du satellite au plus tôt via les panneaux solaires. On teste la réponse des gyroscopes à bord du satellite, et également la séquence de déploiement du DSA qui intervient très vite après la séparation lanceur (le DSA n’est pas encore installé). On vérifie donc surtout la bonne programmation du logiciel de vol qui fonctionnera en automatique, sans intervention humaine possible dans la première heure de vol de GAIA.
En parallèle, nous finissons de mettre en configuration vol l’intérieur du Module de Service (SVM), avec les inspections « Key Inspection Point » nécessaires à la vérification finale de la configuration du satellite.
Mardi 19 septembre, « Launch Count Down Rehearsal »
Avec l’ESOC, nous faisons une répétition du compte à rebours final pour le Lancement. Le satellite est mis en configuration lancement (batterie chargée notamment) et nous vérifions que les télémétries importantes du satellite sont bien reçues en temps réel à l’ESOC. Cette répétition a déjà eu lieu une première fois à Toulouse, mais là on vérifie aussi le système de communication à très longue distance et aussi la configuration « pas de tir » pour le satellite.
Une seconde répétition générale aura lieu quelques jours avant le tir, avec cette fois-ci dans la boucle ARIANESPACE et les stations de suivi en vol du lanceur et du satellite.
Cette première partie de campagne principalement dédiée aux tests électriques est terminée. Les parties internes du Module de Service ont été également fermées en configuration vol.
La 2e partie de campagne peut commencer : l’intégration du DSA
Plus de photos sur Google+ (source principale : CNES-CSG)