En 2017, rendez-vous à Toulouse pour le congrès mondial des astronautes
L’annonce avait fuité il y a quelques semaines mais désormais c’est officiel : Toulouse, et plus particulièrement la Cité de l’espace, va accueillir du 16 au 20 octobre 2017 le Congrès Mondial des Astronautes (dates mise à jour en février 2017).
Le 30e congrès des astronautes de l’ASE en France en 2017
L’Association des Space Explorers (ASE) organise chaque année un congrès.
Les membres de l’Association sont astronautes et ont tous réalisé au moins une orbite autour de la Terre dans un vaisseau spatial. Ils sont au nombre de 400 et représentent 37 pays du monde entier : Etats- Unis, Russie, Afghanistan, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, Chine, Costa Rica, Cuba, République Tchèque, Danemark, France, Allemagne, Hongrie, Inde, Israël, Italie, Japon, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Mongolie, Pays Bas, Pologne, Roumanie, Arabie Saoudite, Slovaquie, Afrique du Sud, Corée du Sud, Espagne, Suède, Suisse, Syrie, Royaume-Uni et Vietnam (liste des membres).
C’est le seul moment où les astronautes américains et les taïkonautes chinois sont réunis. Le premier taïkonaute, Yang Liwei, a été membre du comité de direction de l’association. Lors du congrès de 2014, les participants ont pu visiter le centre spatial chinois de Pékin, ce qui montre la grande coopération internationale des astronautes.
L’association compte 60 femmes astronautes dont 2 chinoises et une française, Claudie Haigneré.
L’Association des Space Explorers (ASE) se donne pour mission de promouvoir auprès du grand public les bénéfices de la recherche scientifique dans l’espace et de l’exploration, en favorisant les actions vers l’éducation, en organisant un congrès professionnel sur l’espace et en préconisant une véritable coopération spatiale internationale.
Le Congrès Mondial des Astronautes se tient chaque année dans un pays différent qui l’accueille et l’organise. Les astronautes échangent sur leurs agences spatiales respectives, les vols habités et les projets futurs d’exploration au-delà de l’orbite basse comme les missions lunaires et martiennes, mais aussi les futurs lanceurs ou les futurs vaisseaux spatiaux ou la menace des astéroïdes.
Le congrès mondial des astronautes 2017 à la Cité de l’espace de Toulouse
Les organisateurs de ce prestigieux congrès international sont l’ASE, la Cité de l’espace et Toulouse Métropole. Ce congrès est placé sous le Haut Patronage du CNES.
Ce vendredi, l’annonce officielle a été faite en présence de 5 astronautes :
- Michel Tognini, représentant pour la France de l’association des Space Explorers.
Il a effectué 2 vols : en 1992 à bord de la station spatiale MIR, pour la mission franco-russe « Antarès » et en 1999 comme spécialiste de mission sur la navette spatiale Columbia, mission STS-93, chargé du déploiement du satellite d’astronomie X Chandra. - Claudie Haigneré, conseiller auprès du Directeur général de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), marraine de la Cité de l’espace.
Claudie, la seule française astronaute à ce jour, a travaillé 16 jours à bord de la station orbitale russe MIR en 1996, pour la mission franco-russe Cassiopée. Puis en 2001, Claudie Haigneré vole pour la mission Andromède à bord de la Station spatiale internationale. - Dorin Prunariu, cosmonaute roumain, Président de l’Association des Space Explorers Europe.
Dorin Prunariu a réalisé une mission avec le cosmonaute russe Leonid Popov du 14 au 22 mai 1981 à bord de la capsule Soyouz 40 et du laboratoire spatial Saliout 6. Ils ont réalisé des expériences scientifiques dans les domaines de l’astrophysique, des technologies, de la médecine et de la biologie spatiales. - Jean-Pierre Haigneré a participé à 2 missions à bord de la station spatiale Mir, Altaïr, en 1993, et Perséus en 1999. Il est à ce jour le seul astronaute français à avoir séjourné 6 mois dans l’espace.
- Jean François Clervoy a passé 28 jours dans l’espace en participant à deux vols à bord de la navette spatiale américaine « Atlantis », en 1994 et 1997, ainsi qu’à un troisième en 1999, à bord de « Discovery ».
Lors de la conférence de presse de ce 11 mars, les astronautes ont rappelé l’une des missions de l’ASE : Eduquer
Chaque année, l’Association touche des milliers d’étudiants, de parents et de professeurs dans le monde entier, grâce aux visites d’astronautes organisées pendant le congrès dans des Ecoles, des Universités et des associations pour les Jeunes. Les astronautes s’efforcent d’inspirer de futurs explorateurs scientifiques, en partageant leurs expériences de travail et de vie dans l’espace.
A l’occasion du congrès 2017, ils iront par binômes dans une vingtaine d’écoles, de collèges et de lycées de la région toulousaine.
2017, le retour aux sources et une année spéciale pour Toulouse
Le premier congrès de l’ASE a eu lieu en 1985 à Cernay, en région parisienne. Ce 30e congrès marquera le retour de cette manifestation en France.
2017, ce sera également les 20 ans de la Cité de l’espace de Toulouse.
Ce congrès se tiendra aussi l’année où Toulouse présidera la Communauté des villes Ariane (CVA) et sera capitale européenne de la science (2017/2018).
Une centaine d’astronautes attendue dont plusieurs français
En plus des astronautes français présents ce jour à la conférence de presse, Thomas Pesquet devrait être présent, de retour de son séjour de 6 mois dans l’ISS, de novembre 2016 à juin 2017
Il rejoindra plusieurs générations d’astronautes présents à ce congrès, comme les « vétérans » Alexei Léonov et Buzz Aldrin qui sont généralement présents aux congrès de l’ASE.
D’autres photos sur le site de la Cité de l’espace.
En vidéo , les questions de la presse lors de l’annonce du 11 mars :
et la présentation des astronautes :
Et prenez déjà date pour 2018 à Toulouse : la Cité de l’espace accueillera le 25ème congrès de l’IPS, International Planetarium Society, en juillet 2018. Cette réunion internationale va rassembler entre 400 et 600 représentants des Planétariums en provenance du monde entier. C’est la première fois que le congrès aura lieu en France et la seconde fois de suite en Europe (après Varsovie en 2016).
A noter 14/03/16 : l’une des photos de l’article a été reprise sur le site d’ESA France
A noter que sur les 400 « astronautes, cosmonautes, spationautes et autres taïkonautes (ou yuangyuans) » membres (ou ex-membres) de l’ASE, un certain nombre sont décédés…
Comme 543 êtres humains sont, à ce jour, allés dans l’espace (vols orbitaux seuls), cela signifie donc que 143 d’entre eux ne sont pas (ne furent pas) membres de l’ASE. C’est bien normal dans la mesure où l’ASE ne fut créée qu’en 1985.
Cette association se compose de 4 « chapitres » (« chapters ») : USA, Russie, Europe et Asie.
Et les Canadiens (par exemple) ?
Cela m’étonnerait qu’il y ait 60 femmes vu qu’elles ne sont que 59 à avoir effectué des vols orbitaux. La 60e sera Kathleen H. Rubins lors de la mission Soyuz MS-01 / ISS 48-49 (prévue du 21 juin au 30 octobre 2016).
A noter que lors de son premier vol, Claudie Haigneré s’appelait encore Claudie André-Deshays.
De même, par exemple, Nancy J. Currie, qui a effectué 3 vols, s’appelait Nancy Sherlock (née Decker) lors des deux premiers.
Dumitru-Dorin Simion Prunariu fut le 103e « homme de l’espace » (vols orbitaux seuls) (le 111e si l’on tient compte des vols suborbitaux à plus de 50 miles d’altitude). Cette mission, la dernière du programme Interkosmos et le dernier vol d’un Soyouz proprement dit, se déroula entre les deux premières missions de la navette spatiale US « Columbia », STS-1 et 2.
Les quatre autres finalistes roumains étaient (Toader) Dumitru (Mitica) Dediu, (Constantin) Cristian-Mihail Guran, (Andrei) Constantin Critescu et Ioan (Ioan) Ludosan.
Ils furent 150 candidats (environ) puis 17 puis 7 (mais je ne connais pas les noms des deux autres) puis 5 puis 3 (Prunariu, Dediu et Guran) puis 2 (Prunariu et Dediu).
Les Toulousains ont bien de la chance ! Qu’ils en profitent !
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