Le 18 mars 2016, la mission Exomars 2016 décollait de Baïkonour vers Mars.
Lancement d’ExoMars 2016 par une fusée Proton le 14/03/2016 (Credit: ESA–Stephane Corvaja, 2016)
Le satellite Trace Gas Orbiter se mettait en orbite autour de la planète rouge 7 mois après .
Depuis, le satellite fonctionne très bien et TGO a débuté sa campagne d’observations scientifiques à la fin du mois d’avril 2018.
Voici quelques images prises ces derniers mois par la caméra principale :
Les teintes subtiles de cette image couleur composite du sol du cratère de Kibuye sur Mars, dans la région de Terra Sirenum, soulignent la riche variété de composition minéralogique trouvée dans ces roches. L’image a été prise par le système d’imagerie couleur et stéréoscopique de surface (CaSSIS) d’ExoMars TGO le 15 décembre 2018. Des spectromètres infrarouges ont identifié du sel de chlorure et des minéraux argileux. Les images couleur composite CaSSIS traitées comme celle-ci permettent aux scientifiques d’affiner la cartographie de la minéralogie de Mars à des échelles spatiales supérieures. Dans cette région, par exemple, il y a de fortes preuves d’un vieillissement continu des roches par l’eau et de possibles anciens lacs. Ces images composites illustrent l’extraordinaire sensibilité de CaSSIS à la composition minéralogique des roches. L’image est centrée à 29,1 ° S / 178,2 ° E. (credit ESA/Roscosmos/CaSSIS, CC BY-SA 3.0 IGO)
Modèle numérique de terrain (DTM; digital terrain model) de Mars, obtenu à partir d’images stéréo collectées par le système d’imagerie couleur et stéréo ( CaSSIS ) à bord de l’orbiteur ExoMars TGO le 11 novembre 2018. La bande d’imagerie couvre la face orientale de la caldera volcanique de Ascraeus Mons, un volcan bouclier de 480 km de large appartenant à la région de Tharsis, sur Mars. Il s’agit du deuxième plus haut sommet de la planète rouge, avec une altitude de 18,1 km. Le volcan a été construit par plusieurs milliers de coulées de lave basaltique. À l’exception de son immense taille, il ressemble aux volcans à bouclier terrestre comme ceux qui forment les îles hawaïennes (credit ESA/Roscosmos/CaSSIS)
Cette image a été prise dans la région de Mars de Terra Sabaea, à l’ouest d’Augakuh Vallis, par le système d’imagerie des surfaces en couleur et en stéréo (CaSSIS) à bord d’ExoMars Trace Gas Orbiter. Ce motif mystérieux repose sur la crête d’une corniche et serait le résultat de l’activité du « dust devil » (diable de poussière), essentiellement la convergence de centaines, voire de milliers de plus petites tornades martiennes. Cette image est une représentation de couleurs composées où les entités plus bleues par rapport à la couleur moyenne de Mars apparaissent dans des teintes bleu vif. En couleur réelle, les stries apparaissent en rouge foncé. Les « diables de poussière » remuent le matériau en surface, exposant le matériau plus frais en dessous. La raison pour laquelle les traînées sont si concentrées sur les crêtes n’est pas connue à l’heure actuelle, mais une relation avec la portance orographique telle que des masses de dioxyde de carbone circulant en amont et convergeant avec d’autres masses d’air est une possibilité. L’image a été prise le 8 février 2019 et est centrée à 26,36 ° N / 56,96 ° E. Nord est en place (credit ESA/Roscosmos/CaSSIS)
Insight vue par une sonde russo-européenne
La mission Insight de la NASA a atterri à la surface martienne le 26 novembre 2018 .
Le 14 mars, l’ESA publie une image acquise par l’instrument CaSSIS (système d’imagerie couleur et stéréo de surface) le 2 mars montrant les positions de l’atterrisseur InSight, les marques d’explosion des rétro-fusées utilisées lors de l’atterrissage (blast marks) , le bouclier thermique (heat shield) et la protection arrière du module de descente détachée au moment de l’ouverture du parachute de freinage (backshell and parachute).
Image d’Insight par ExoMars Trace Gas Orbiter prise le 2 mars 2019 (credit ESA/Roscosmos/CaSSIS, CC BY-SA 3.0 IGO)
Même si l’image n’est pas aussi bien résolue que celle prise par Mars Reconnaissance Orbiter en décembre , c’est la première fois qu’un instrument européen identifie un atterrisseur et ses équipements sur la planète rouge.
TGO dont l’objectif principal est d’étudier de manière très fine les gaz de l’atmosphère martienne, sert également de relais radio pour les missions sur la surface martienne comme le lander Insight, afin de transmettre leurs données vers la Terre.
TGO va aussi supporter InSight en photographiant à intervalles réguliers les régions situées autour du site d’atterrissage. Cela permettra de différencier les ondes sismiques du sol martien ou l’impact de météorites à proximité de l’instrument au niveau des mesures du sismomètre SEIS.
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