Rêves d'Espace

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Artemis

Artemis : Un Japonais sera le premier non Américain a poser le pieds sur la Lune

Lors d’une visite du premier ministre japonais à la Maison Blanche début avril, il a été annoncé que 2 astronautes japonais feraient partie des missions lunaires Artemis et que le premier non-américain à poser les pieds sur la Lune serait japonais. Retour sur cette annonce et ce qui l’accompagne.

Lors d’une conférence de presse conjointe le mercredi 10 avril, le président Joe Biden et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ont déclaré que deux astronautes japonais participeront aux futures missions du programme Artemis, l’un d’eux devenant le premier non-américain à marcher sur la surface de la Lune.

Le programme Artemis vise à ramener les astronautes autour et sur la Lune dès fin 2025, le premier atterrissage étant prévu pour la troisième mission du programme en 2026 [Article sur le planing actuel]. Il n’a pas été précisé sur quelles missions les astronautes japonais seront débarqués sur la Lune.

La JAXA participe d’éjà au programme Artemis en fournissant des équipements pour la station spatiale Lunar Gateway et il y a vait déjà un accord pour le séjour d’un astronaute japonais dans cette station.

La JAXA compte actuellement cinq astronautes actifs, Satoshi Furukawa, Akihiko Hoshide, Kimiya Yui, Takuya Onishi et Norishige Kanai, et a sélectionné en 2023, 2 candidats astronautes, en cours de formation, Makoto Suwa et Ayu Yoneda.

Deux de ses astronautes japonais iront sur la Lune (crédits photos : JAXA)

Et la fourniture d’un rover lunaire pressurisé

Le 9 avril, l’administrateur de la NASA Bill Nelson signait avec le ministre japonais de l’éducation, de la culture, des sports, des sciences et technologies, Masahito Moriyama, un accord portant sur la fourniture d’un rover lunaire pressurisé. Ce rover permettra à 2 astronautes sur la Lune de voyager sur la surface lunaire sans combinaison spatiale avec une autonomie jusqu’à un mois et donc d’élargir la zone des activités humaines sur la Lune.

NASA and Japan Briefing (NHQ202404100011)
Le président de l’Agence spatiale japonaise (JAXA), Hiroshi Yamakawa, à gauche, l’administrateur de la NASA Bill Nelson, et le ministre japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie Masahito Moriyama, à droite, posent pour une photographie de groupe tenant l’accord historique signé le 9 avril au siège de la NASA, entre les États-Unis et le Japon pour faire progresser l’exploration humaine durable de la Lune dans les bureaux de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) à Washington (crédit : NASA/Bill Ingalls)

C’est un habitat mobile, c’est un laboratoire lunaire, une maison lunaire et un explorateur lunaire. C’est un endroit où les astronautes peuvent vivre, travailler et naviguer sur la surface lunaire, conduisant à de magnifiques découvertes pour nous tous “, a déclaré Nelson.

Il s’agit du premier arrangement de mise en œuvre de l’ “Accord-cadre entre le Gouvernement japonais et le Gouvernement des États-Unis d’Amérique pour la coopération en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, à des fins pacifiques”, signé par le Secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre japonais des Affaires étrangères de l’époque Yoshimasa Hayashi en janvier 2023.

Depuis 2019, la JAXA et Toyota collaborent au développement d’un rover lunaire sous pression intégrant la technologie des piles à combustible de Toyota pour alimenter le véhicule. Le “Lunar Cruiser” (croiseur lunaire) doit son nom au Land Cruiser de Toyota.

Pour le Japon, c’est le premier développement d’un équivalent à un “vaisseau spatial habité”.

Dans la communauté spatiale européenne, cette annonce que le premier non Américain à poser un pied sur la Lune soit japonais et non Européen fut semble-t-il une surprise. L’ESA participe activement depuis le début au programme Artemis que ce soit avec la fourniture du module de service du vaisseau Orion, ou bien avec des modules de la station Lunar Gateway.

Cette décision des Etats-Unis est très probalement une attitude politique, positionnant ainsi un acteur majeur du spatial voisin de la Chine comme un partenaire privilégié. Mais après l’annonce du Canadien Jérémy Hansien comme membre de l’équipage Artemis 2, devenant ainsi le premier non Américain à se rendre en orbite lunaire, c’est un nouveau revers pour l’Europe spatiale dans les vols habités.


Pour compléter, lisez un grand article dans le numéro 81 du magazine Espace & Exploration (sur abonnement).

Un article écrit avec retard par rapport à l’anonce. Je rédige ce blog sur mon temps personnel et quelquefois la motivation ou la disponibiblité sont moindres

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