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AstronomieJames Webb Space Telescope (JWST)

Uranus et ses lunes par le télescope James Webb

Alors que le télescope spatial James Webb observe des étoiles et des galaxies lointaines, il observe également les objets de notre Système Solaire.

Dernièrement des images de la planète Uranus ont été dévoilées, et elles sont magnifiques !

Version annotée de l’image du système uranien prise par l’instrument NIRCAM du JWST pendant une exposition de 12 minutes (crédit NASA, ESA, CSA, STScI / Joseph DePasquale (STScI))

Uranus possède 13 anneaux connus. 11 sont visibles sur les clichés du James Webb Space Telescope (JWST). Les anneaux intérieurs sont étroits et sombres et les anneaux extérieurs sont aux couleurs vives. La planète géante compte 27 lunes connues, et elles portent le nom de personnages d’œuvres de William Shakespeare et Alexander Pope.

Cette image infrarouge de la caméra proche infrarouge (NIRCam) du JWST combine les données de deux filtres à 1,4 et 3,0 microns, qui sont représentés ici en bleu et orange, respectivement. La planète affiche une teinte bleue dans l’image de couleur représentative résultante. Sur le côté droit de la planète, il y a une zone d’éclaircissement au pôle face au Soleil, connue sous le nom de capuchon polaire. Ce capuchon polaire est unique à Uranus : il semble apparaître lorsque le pôle est ensoleillé en été et disparaît à l’automne. Au bord du capuchon polaire se trouve un nuage brillant ainsi que quelques fonctionnalités étendues plus faibles juste au-delà du bord du capuchon, et un deuxième nuage très brillant est vu sur le côté gauche de la planète. Ces nuages sont typiques d’Uranus dans les longueurs d’onde infrarouges et sont probablement liés à l’activité des tempêtes (crédit NASA, ESA, CSA, STScI, J. DePasquale (STScI))

Uranus est environ 4 fois plus grosse que la Terre mais se situe à 2,9 milliards de kilomètres du Soleil, ou 19.67 UA de la Terre [Une UA, ou Unité Astronomique, représente la distance moyenne Terre/Soleil, environ 150 millions de kilomètres].

Uranus, l’oubliée des missions d’exploration

La 7e planète du Système Solaire est l’oubliée des missions d’exploration, bien qu’il s’agisse de la première planète découverte à l’aide d’un télescope en 1781 par l’astronome William Herschel. A ce jour, seule Voyager 2 l’a survolée en 1986. La sonde a d’ailleurs détecté 8 des 10 petits satellites uraniens. Elle a survolé les lunes Miranda, Ariel, Umbriel, Titania et Oberon. Elle a survolé Uranus à 107 000 km d’altitude.

Ce « portrait de famille » des 5 plus grandes lunes d’Uranus a été compilé à partir d’images renvoyées en janvier 1986 par la sonde Voyager 2. Les photos ont été prises à des distances entre 5,0 millions à 6,1 millions de kilomètres. Dans cette comparaison, nous voyons les tailles relatives des satellites (crédit NASA/JPL)

Le télescope spatial Hubble observe également périodiquement Uranus.

La caméra infrarouge proche et le spectromètre multi-objets (NICMOS) du télescope spatial Hubble ont détecté 6nuages distincts dans des images prises le 28 juillet 1997. L’image de droite, prise 90 minutes après l’image de gauche, montre la rotation de la planète. Chaque image est un composite de trois images proche infrarouge (crédit NASA/JPL/STScI)

La géante de glace prend environ 17 heures pour tourner une fois sur elle même (un jour uranien) et environ 84 ans terrestres pour effectuer une orbite du Soleil. Comme Vénus, Uranus tourne d’est en ouest. Mais Uranus est unique car elle tourne sur le côté. Les conséquences de cette inclinaison d’Uranus sont que, pendant des périodes pouvant aller jusqu’à 42 ans, certaines parties d’un hémisphère sont complètement dépourvues d’ensoleillement.

A gauche, vue Hubble d’Uranus prise en 2014, sept ans après l’équinoxe de printemps nord lorsque le Soleil brillait directement sur l’équateur de la planète. De multiples tempêtes avec des nuages de cristal de glace de méthane apparaissent aux latitudes moyennes et nordiques au-dessus de la basse atmosphère teintée de cyan de la planète. A droite, en 2022, le pôle nord d’Uranus montre une brume photochimique épaissie. Plusieurs petites tempêtes peuvent être vues près du bord de la frontière de la brume polaire. Hubble a suivi la taille et la luminosité de la calotte polaire nord et elle continue de s’éclaircir année après année. À l’équinoxe uranien en 2007, aucun des pôles n’était particulièrement brillant. À l’approche du solstice d’été du nord en 2028, le pôle peut encore devenir plus lumineux et sera dirigé directement vers la Terre, permettant une bonne vue sur les anneaux et le pôle nord ; le système d’anneaux apparaîtra alors face à nous (Crédit : NASA, ESA, STScI, A. Simon (NASA-GSFC), M. H. Wong (UC Berkeley), J. DePasquale (STScI))
Image composite d’Uranus par Voyager 2 et de deux observations différentes faites par Hubble, une pour l’anneau et une pour les aurores (Crédit : ESA / Hubble & NASA, L. Lamy / Observatoire de Paris)

Les télescopes terrestres observent également la planète géante. Un exemple ici :

Une vue proche infrarouge de la planète géante Uranus avec des anneaux et certaines de ses lunes, obtenue le 19 novembre 2002, avec l’instrument multimode ISAAC sur le télescope VLT ANTU de 8,2 m à l’Observatoire Paranal au Chili. Les lunes sont identifiées. L’objet rond non identifié vers la gauche est une étoile de fond (crédit : ESO)

Plus de photos par les différentes missions de la NASA

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