Le site du crash d’Hakuto-R Resilience n’échappe pas à LRO ni à Chandrayaan-2
L’atterrisseur japonais Hakuto-R Resilience n’a pas réussi à alunir le 5 juin dernier. Grâce aux sondes en orbite lunaire, on peut désormais observer le site du crash.
LRO repère un nouveau site de crash lunaire
La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA, en orbite lunaire depuis juin 2009, a déjà permis de repérer le site des crashs de la première mission Hakuto-R, mais aussi celui de Luna 25.
Hakuto-R Mission 2 devait atterrir au niveau de Mare Frigoris (60.5°N 355.4°E). Le crash s’étant déroulé dans les dernières minutes avant l’alunissage prévu, cela limite la zone d’exploration des images prise par LRO.

Une tache sombre a été repérée aux points de coordonnées 60,4445°N, 355,4120°E, -2431,6 m d’altitude. Elle s’est très certainement formée lorsque l’atterrisseur a excavé et redistribué du régolithe peu profond. Un faible halo brillant est observé et résulte de particules de régolithe déplacées sur la surface.

Hakuto-R M2 était en tout cas sur la zone d’atterrissage prévu, mais les images semblent montrer un impact à très grande vitesse.
L’impact repéré sur des images de Chandrayaan-2
La mission Chandrayaan-2 de l’agence spatiale indienne n’avait pas réussi à alunir en 2019 mais l’orbiteur fonctionne toujours et sa caméra haute résolution OHRC (0,25 mètre contre 0,5-1 m pour LRO) a pu prendre des images détaillées de la zone de crash d’Hakuto-R Resilience.
Shanmuga Subramanian, un ingénieur indien, qui avait déjà découvert le site du crash de Chandrayaan-2 sur des images de LRO, a analysé les images de l’orbiteur indien prises le 16 juin et y a découvert le site du crash de Resilience.
Il a repéré plusieurs débris en plusieurs lieux.
ispace a prévu une conférence de presse le 24 juin à 1h00 UTC pour présenter les résultats de l’analyse des données de vol et ce qui a conduit à l’échec de l’alunissage.
Sources : LROC et Shanmuga Subramanian
