Mascot a atterri sur Ryugu !
L’atterrisseur franco-allemand Mascot, Mobile Asteroid Surface Scout, de la mission Hayabusa-2 a atterri ce mercredi 3 octobre sur l’astéroïde Ryugu.
Et puis je me suis retrouvé dans un endroit comme nul autre sur Terre. Une région pleine de merveilles, de mystère et de danger ! Je viens d'atterrir sur Ryugu ! #AsteroidLanding https://t.co/EDwh99aImv
— MASCOT Lander (@MASCOT2018) October 3, 2018
Il devient ainsi le 3e objet sur Ryugu après les 2 rovers Minerva [lire Hayabusa-2 : les rovers Minerva ont atterri sur l’astéroïde Ryugu]. Ryugu est devenu le 8e corps extra-terrestre où un objet humain s’est posé.
Une séquence d’atterrissage planifiée
Le voyage de Mascot vers la surface a débuté dans la journée du 2 octobre avec la descente de Hayabusa-2 depuis son orbite parking à 20 km d’altitude.
Le largage avec MASCOT a été effectué à 51 m d’altitude de la surface de l’astéroïde, soit 19 m de moins que l’altitude prévue. La vitesse de MASCOT à l’arrivée sur la surface de Ryugu était prévue de 12 cm/s.
J’ai suivi la séparation et l’atterrissage depuis le Centre de Toulouse du CNES
.@CNES #MascotLanding #AsteroidLanding en direct pic.twitter.com/DOHKDu1gX8
— Isabelle (@idariane) October 3, 2018
Tout était soigneusement planifié car les batteries non rechargeables de Mascot ont une autonomie limitée d’environ 16 heures depuis son largage. Il faut donc réaliser un maximum de sciences pendant ce laps de temps, soit pendant un peu plus de 2 jours « ryugien » qui font 7,5 heures.
A Cologne au Centre des Opérations du DLR, l’agence spatiale allemande, ou au CNES à Toulouse, les informations arrivent via Hayabusa-2 sur la bonne séparation de Mascot
Pendant la descente sur l’astéroïde, la caméra MASCAM était activée et a pris 20 photos, qui ont été stockées à bord de la sonde spatiale japonaise avant d’être envoyées sur Terre.
Atterrissage effectué, mais…
Environ 20 minutes après la séparation, Mascot atteint la surface de l’astéroïde.
Touchdown ! #Mascot a touché le sol de Ryugu une vingtaine de minutes après s'être séparé d'@haya2e_jaxa https://t.co/Rj6O7YGVy8 #AsteroidLanding pic.twitter.com/iQuoaoBEqj
— CNES (@CNES) October 3, 2018
Rapidement les données reçues au sol montrent que Mascot n’est pas dans la bonne orientation qui permettrait à ses caméras et à son instrument Micromega de faire de la « bonne science ». Il a la « tête en bas ».
A Cologne, les responsables de projet, Tra-Mi Ho pour le DLR et Aurélie Moussi pour le CNES, discutent de la marche à suivre. Il est décidé d’effectuer un mouvement du lander grâce à son « bras » interne pour le faire basculer.
#Mascot s'est immobilisé rapidement après son atterrissage mais… à l'envers ! L'équipe chargée de sa mobilité @DLR_en a donc utilisé son "bras" interne pour le mettre sur la face optimale. Les instruments pointent dans la bonne direction, place à la science ✨ #AsteroidLanding pic.twitter.com/q8BENUZ3zA
— CNES (@CNES) October 3, 2018
La bascule est réalisée avec succès au début du jour 2 sur Ryugu.
En attendant les résultats scientifiques
Quatre instruments composent Mascot : MASCAM, une caméra avec un éclairage intégré par leds, MARA un radiomètre infrarouge, MASMAG un magnétomètre pour vérifier s’il reste un champ magnétique sur Ryugu et MICROMEGA un microscope infrarouge multispectral
Laurent Jorda nous détaille les intsruments à bord de #mascot : 1 caméra avec un éclairage intégré par leds, 1 radiomètre infrafouge, 1 magnetomètre pour vérifier s'il reste 1 champ magnétique sur #Ryugu et 1 microscope IR multispectral 🇫🇷 pic.twitter.com/X2ipon92rJ
— Isabelle (@idariane) October 2, 2018
MASCAM, MARA et MASMAG étaient allumés avant la séparation de la sonde.
MICROMEGA, de fabrication française de l’Institut d’Astrophysique Spatiale d’Orsay va observer le sol de Ryugu et donc il était important que le lander soit en contact avec le sol du bon côté, celui de Micromega.
Alice au pays des merveilles
Durant la première conférence de presse tenue à 10h, heure de Paris, au Congrès International d’Astronautique (IAC) qui se tient cette semaine à Brême en Allemagne, le DLR a annoncé le nom retenu pour le site d’atterrissage :
Le site d'atterrissage de #mascot a été appelé "Alice au pays des merveilles" #AsteroidLanding #MascotLanding pic.twitter.com/41S2l4dqz8
— Isabelle (@idariane) October 3, 2018
On espère en tout cas voir de merveilleuses photos de la surface de Ryugu par Mascot !
Pour compléter,
- Le communiqué de presse du DLR
- Tous les articles du blog sur la mission Hayabusa-2 : #hayabusa
- Si vous avez raté les raisons de cette mission, regardez cette animation du CNES :
#Mascot s'est posé avec succès sur l'astéroïde Ryugu !
Bravo à toutes les équipes @DLR_en, @CNES et @JAXA_en 👏👏👏
Mais, au fait, pourquoi se poser sur un astéroïde ? 🤔#asteroidlanding pic.twitter.com/kgyfTjcBhg— CNES (@CNES) October 3, 2018
Vu qu’ils ont fait la bascule en jour 2, vont ils le changer de site comme ils avaient prévu? Et pourquoi autant de temps pour faire la bascule? même si je suppose que ce n’était pas du temps perdu pour rien.
Je suppose qu’ils voulaient être sûrs à 100% que toutes les conditions étaient favorables pour une bascule alors qu’il y avait déjà des données scientifiques en cours d’acquisition et donc éviter de les perdre et de perdre prématurément la mission
Alice in Wonderland (dans la langue de Shakespeare et de Lewis Carroll).
Ping : Atterrissage de MASCOT sur l’astéroïde RYUGU ! – Houston We Have A Problem