Lancement de Falcon 9 – Dragon SPX-3
Après 2 succès en octobre 2012 et mars 2013, la fusée Falcon 9 de Space X emportera le cargo Dragon SPX3 à destination de la Station Spatiale Internationale ce dimanche 16 mars à partir de 8h41 UTC.
Mise à jour du 14/03 : report du tir d’au moins 2 semaines, soit le 30 mars. Aucune raison n’a été donné officiellement pour l’instant par Space X. Des sources indiquent que le retard au lancement est du à une contamination à l’intérieur de la section non pressurisée du Dragon, là où 2 des six charges utiles à propulsion électrique sont installées – une première pour cette mission – et les ingénieurs craignent une contamination par dégazage en orbite qui pourrait causer des problèmes aux autres charges utiles (source spaceflightnow.com via astronautique.actifforum.com/)
Il va y avoir des embouteillages vers l’ISS en raison du prochain arrivage d’un nouvel équipage, et d’un cargo Progress d’ici là…
Quelques jours après, il a été annoncé un report de tir vers le 10 avril en raison de l’indisponibilité d’une antenne de suivi post tir de la NASA suite à un incendie.
Mise à jour du 13 avril : tir confirmé au 14 avril à 20h58 UTC (22h58 heure de Paris).
Mise à jour du 14 avril : à 1h du lancement, report de tir annoncé suite à une fuite d’hélium au niveau du premier étage du lanceur Falcon 9. Tir repoussé au vendredi 18 avril, 21h25 heure de Paris.
Le cargo SPX3 emportera 1 580 kilogrammes de charge utile à l’ISS [détail à venir dans un prochain article dédié au cargo, après le lancement].
Outre l’envoi du cargo Dragon, ce lancement est aussi l’occasion pour Space X de tester son système de contrôle de la descente du premier étage de son lanceur Falcon 9.
Il s’agit de démontrer que le 1er étage peut être récupéré en sécurité et amené au-dessus d’un point donné en volant à la verticale comme le Grasshopper, un prototype à étage réutilisable,présenté dans la vidéo ci-dessous :
[youtube=http://youtu.be/9ZDkItO-0a4]
Pour se faire, des « jambes » ont été ajoutées au lanceur, qui seront déployées pendant le vol pour réduire la rotation de l’étage sur lui-même, comme un patineur réduit son mouvement tournoyant en ouvrant les bras. Après la séparation du 1er étage du lanceur, 3 minutes après le décollage, 3 des 9 moteurs (nombre à confirmer) seront rallumés pour ralentir la descente etposer l’étage en douceur. Le 1er étage devrait passer d’une vitesse hypersonique (Mach 6) a une vitesse subsonique ce qui induit des contraintes mécaniques sur la structure même du lanceur. Il faut aussi calculer très précisément le temps d’allumage des moteurs. Tout cela présente des enjeux techniques majeurs, car n’oublions pas que seuls à ce jour les boosters de la Navette Spatiale ont été récupérés, ce qui n’a jamais été fait par d’autres lanceurs. Pour SpaceX, un précédent test avait été réalisé mais s’était soldé par un échec. Si SpaceX veut maintenir ses prix de lancement très bas, il lui faut passer par la réussite de la récupération de ce 1er étage.
Pour ce test et les suivants, les essais de récupération des étages se dérouleront au-dessus de l’océan. SpaceX n’obtiendra d’ailleurs pas les autorisations des autorités américaines tant qu’un certain nombre de phases du vol de retour ne sera pas complètement maîtrisé, qui démontreront l’absence de risques d’écrasement sur des zones habitées ou industrielles. Par contre, la récupération de l’étage n’a de sens que si l’engin parvient à se poser dans les installations où il sera préparé en vue d’une réutilisation future. Donc SpaceX a encore beaucoup de tests à réussir pour consolider son programme industriel.
Reprise d’informations d’un article de www.futura-sciences.com/
Pour compléter sur le site de SpaceX