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Actualités spatiales

Chang’e6 : les échantillons de la face cachée de la Lune en route vers la Terre

La mission lunaire Chang’e6 semble se poursuivre nominalement. Après 2 jours de collecte de roches et de poussière lunaire, le module transportant le conteneur d’échantillons, ou “ascendeur”, a rejoint l’orbiteur lunaire le 6 juin.

Nouveau panorama lunaire par Chang’e6 avec le pied de l’atterrisseur, les traces du rover et la trace de la collecte d’écahntillons ressemblant au symbole 中 (via Seger Yu)
Une photo du rover ayant pris la photo de l’atterrisseur Chang’e6 a été enfin dévoilée le 6 juin

Le 3 juin, l’ascendeur avait décollé de la surface lunaire pour rejoindre l’orbite sélène [fin de cet article].

Le 6 juin, le rendez-vous puis l’amarrage avec l’orbiteur a eu lieu à 6h48 UTC.

Le conteneur transportant les échantillons du sol lunaire a été ensuite transféré dans la capsule sur l’orbiteur à 7h24 UTC [étape 8 du schéma ci-dessous].

Cette étape avait déjà été réalisée lors de la première mission de retour d’échantillons lunaires Chang’e5. La matrîse du rendez-vous orbital lunaire et un amarrage en dehors de l’orbite terrestre est l’une des étapes nécessaires aux vols habités et à l’atterrissage d’humains sur la Lune, et pourquoi pas de Chinois d’ici 2030, l’objectif annoncé par la Chine.

Première détection d’ions négatifs sur la Lune

L’Agence Spatiale Européenne a, de son côté, annoncé que son instrument NILS (Negative Ions at the Lunar Surface) à bord de l’atterrisseur, avait correctement fonctionné. Il avait été activé environ 4 heures après l’atterrissage.

Le premier détecteur d’ions négatifs sur la Lune a fonctionné par intermittence pour collecter plus de trois heures de données. C’était la première fois que l’ESA produisait des données scientifiques sur la surface lunaire.

Les ions négatifs sont des particules secondaires qui sont émises à la suite de l’impact du vent solaire sur la surface de la Lune, en l’absence de champ magnétique agissant comme bouclier au flux solaire. Les ions négatifs ont une durée de vie courte et ne peuvent pas être mesurés depuis l’orbite lunaire, contrairement aux particules chargées postivement ou neutres générées par le vent solaire.

L’équipe européenne travaillant avec l’instrument Negative Ions at the Lunar Surface (NILS) a confirmé le succès de sa mission scientifique à bord de Chang’e-6. On les voit sur cette image discutant des données brutes de l’instrument NILS sur la face cachée de la Lune. De gauche à droite : Martin Wieser, chercheur principal du NILS, l’Institut suédois de physique spatiale (IRF) ; Neil Melville, responsable technique de l’ESA pour l’expérience ; et Stas Barabash (IRF) (crédit ESA)

Tout se passe donc nominalement pour la mission Chang’e6. Après plusieurs orbites lunaires pendant environ 2 semaines dans l’attente d’une trajectoire optimale vers la Terre [étape 9], le retour de la capsule d’échantillons sur Terre est attendu vers le 25 juin.

Traduction d’une planche initialement en chinois sur les différentes phases de la mission Chang’e6

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