L’atterrisseur Athena IM-2 est bien sur le côté, la mission s’arrête après moins d’une journée sur la Lune

La mission Athena IM-2 de l’entreprise privée Intuitive Machines s’est posée sur la Lune le 6 mars. Mais à l’issue de cet alunissage, l’état de l‘atterrisseur Athena était incertain. Les équipes de la mission ont pu récolter des images de l’atterrisseur qui confirme ce qui était craint : Athena est allongée sur le côté.

Compte tenu de l’orientation défavorable du lander pour recevoir la lumière du Soleil sur ses panneaux solaires (le panneau solaire situé sur le dessus est perpendiculaire à la surface lunaire, et ceux situés sur les côtés du lander ne verront pas le Soleil rasant au pôle sud), et les températures extrêmement froides sur la zone d’atterrissage, Intuitive Machines ne s’attend pas à ce qu’Athena se recharge. La mission est donc terminée selon le communiqué de l’entreprise au 7 mars à 14h29 UTC, soit moins d’une journée après l’alunissage qui a été réestimé avoir eu lieu à 17h28 UTC (et non 17h32 UTC).

La sonde a atterri à moins de 250 mètres de son site d’atterrissage ciblé dans la région de Mons Mouton sur la Lune, à l’intérieur d’un cratère.

Après l’atterrissage, les contrôleurs de mission ont pu accélérer plusieurs étapes du programme et de la charge utile, notamment la suite d’expériences PRIME-1 de la NASA, avant que les batteries de l’atterrisseur ne s’épuisent. La NASA a déclaré avoir reçu 250 mégaoctets de données. L’amplitude de mouvement de TRIDENT aurait été démontrée même la foreuse n’a pu effectuer sa mission. Le spectromètre de masse MSOLO aurait détecté des éléments probablement dus aux gaz émis par le système de propulsion de l’atterrisseur, même si PRIME-1 se retrouve sur la face exposée vers le haut.

Lunar Outpost a confirmé que son rover MAAP (Lunar Voyage 1) n’avait pu être déployé à la surface lunaire en raison de l’orientation du lander, malgré le fait que MAAP soit en bonne santé à l’arrivée sur la Lune.

Il s’agissait de la deuxième mission lunaire d’Intuitive Machines et elle a eu les mêmes résultats que la première : un basculement de l’atterrisseur. Intuitive Machines avait pourtant fait des changements de design (centre de gravité plus bas notamment) mais cela n’est malheureusement pas apparu suffisant. Lors d’IM-1, il y avait eu des soucis avec les télémètres laser et une jambe s’était cassée. Pour IM-2, on ne connaît pas encore la cause exacte de cet échec.

Intuitive Machines a déjà reçu des contrats de la NASA dans le cadre du programme CLPS (Commercial Lunar Payload Services) pour 2 autres atterrisseurs qui sont en cours de développement. L’entreprise privée retentera donc sa chance, mais l’échec d’Athena entraînera sans doute un retard pour IML-3 qui était prévu jusqu’à présent pour début 2026.

Image de couverture : crédit Intuitive Machines.