Rêves d'Espace

Un site sur l'actualité spatiale : les vols habités, les lancements, l'exploration de l'espace, les grandes missions actuelles et futures

Souvenirs personnels spatiaux

Missing Maps ou les images satellites au service d’une cartographie humanitaire

Le 19 janvier dernier, j’ai participé à un événement appelé Mapathon organisé par les sociétés Magellium et Airbus Intelligence à Toulouse dans le cadre du projet Missing Maps. En mars, un second Mapathon s’est déroulé à l’Université de Toulouse. Bientôt, il y en aura peut-être dans votre ville, donc voici pourquoi il faut y participer.

C’est quoi un mapathon ?

Vous connaissez peut-être déjà les Hackatons ou les ActIn Space ? Pendant un temps limité, des personnes sont réunies et travaillent ensemble pour développer un programme informatique ou proposer un projet spatial innovant. Le mapathon permet d’améliorer la cartographie de lieux éloignés dans un temps réduit.

Mapathon et Missing Maps

Missing Maps [cartes manquantes] est un projet qui réunit des associations caritatives et des ONG, Organisations Non Gouvernementales, pour créer des cartes des zones de crise des pays en voie de développement qui en ont le plus besoin. En France, c’est essentiellement l’association CartONG qui supporte ce projet.

Pendant un mapathon, même si vous n’y connaissez rien en cartographie au début, vous allez améliorer la carte d’une zone où l’ONG a besoin de connaître au mieux les routes d’accès et les habitations pour y faire sont action humanitaire. Ces zones sont généralement peu détaillées sur les cartes à disposition car la densité démographique y est peu élevée. Les zones sont choisies avec l’ONG qui vous accompagne dans le projet Missing Maps, zones par exemple qui doivent être désservies pour fournir des soins médicaux ou améliorer l’accès à l’eau.

En 2015 après le séisme au Népal, la cartographie collaborative a permis de favoriser l’accès des secours en améliorant les cartes pour les ONG sur place.

Comment ?

Avec la plateforme de cartographie libre et contributive OpenStreetMap (OSM, le « Wikipédia des cartes ») . Cet outil permet de « remplir les blancs », de n’importe quelle zone de la planète. Il vous suffit d’avoir un ordinateur, une souris et une connexion internet et ouvrir un compte OSM !

Grâce aux images satellites disponibles, et mises gratuitement à disposition dans certains cas par les fournisseurs comme Airbus Defence and Space dans le cadre des mapathons de Toulouse, il est possible de tracer facilement routes, bâtiments ou cours d’eau, autant d’informations très utiles pour les organisations humanitaires et de développement sur le terrain.

Exemple de carte où vous choisissez un carré à cartographier

 

 

Dans Open Street Map, tracez les batiments qui seront ajoutés après vérification sur la carte

Retour d’expérience

Daniel C. a participé au Mapathon réalisé à l’Université de Toulouse : “Ce mapathon a été une expérience nouvelle pour moi. Jusqu’à présent, je réfléchissais à trouver une occasion d’aider des ONG dans l’humanitaire avec le spatial puis j’ai découvert les défis de CartONG auxquels je suis sensible. Etudiant dans le spatial et féru de cartographie, j’ai beaucoup apprécié ce mapathon qui en plus nous fait communiquer entre nous, et je suis prêt à renouveler l’expérience.”

Pour en savoir plus :

Une réflexion sur “Missing Maps ou les images satellites au service d’une cartographie humanitaire

  • Michel Clarisse

    A noter qu’au Népal, il y a eu malheureusement beaucoup de détournements de fonds, de vivres, de logements préfabriqués etc. du fait de la corruption endémique qui sévit dans ce pays… comme dans bien d’autres qu’il me semble inutile de nommer de peur d’en oublier. Bien entendu, ce n’est pas une raison pour ne rien faire mais il faudrait commencer par faire le ménage (au sens figuré) !… Une opération “Mains propres” (“Mani pulite”) en quelque sorte, mais à l’échelle mondiale. Bon courage !

    ***

    A noter qu’en ce 27 mars, comme tous les ans depuis 1968, nous fêtons (si l’on peut dire) l’anniversaire de la mort accidentelle de Youri Gagarine (ou Yuriy Gagarin) et de son instructeur, Vladimir Serieguine (ou Seregin / Seryogin).

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.