Rêves d'Espace

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Actus spatiales du 11 au 17 mars : ISS, Delta IV et la stratégie lunaire de la NASA

Deux gros lancements cette semaine ! Alors que l’ISS se retrouve à nouveau avec 6 habitants, une fusée américaine commence à compter le nombre de vols qu’il lui reste.

 

Soyouz MS-12 : de nouveau à 6 à bord de l’ISS

Jeudi 14 mars à 20h14 heure française, une Soyouz-FG a emmené en orbite le vaisseau Soyouz MS-12 avec à bord les astronautes Alexey Ovchinin de ROSCOSMOS, et les astronautes de la NASA Nick Hague et Christina Koch. Six heures plus tard, les passagers arrivaient à la station spatiale internationale, qui compte désormais 6 membres d’équipage.

Pour plus d’informations regardez ici : ISS : Ovchinin et Hague enfin arrivés

 

WGS-10 : bientôt la fin de la Delta IV Medium

Dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 mars, la fusée américaine Delta IV M+(5.4) a décollé avec à bord le satellite de communication militaire WGS 10. Le décollage a eu lieu à 01h26 heure française (20h26 heure de Floride) à Cap Canaveral. En dehors des quelques soucis techniques qui ont décalé le décollage de 90 minutes, le vol s’est bien passé et le satellite a été mis en orbite.

Liftoff! Delta IV WGS-10

Décollage de la Delta IV M+(5.4) et de WGS-10 à Cap Canaveral (crédit ULA)

 

Comme d’habitude, le décollage de la Delta IV a été impressionnant. C’était la version M+(5.4) avec quatre boosters solides d’appoint, ce qui donnait un ballet de couleurs orangées (y compris la flamme du moteur principal, le RS-68A, qui a brûlé le corps de la fusée juste avant de décoller). Puis la Delta IV a décollé rapidement grâce à une poussée totale de plus de 815 tonnes.

Liftoff! Delta IV WGS-10

Retour de flamme : des résidus d’ergols et des gazs qui remontent sous l’effet de la chaleur, tous brûlent lors de l’allumage des moteurs dans un impressionnant feu de joie en ce qui concerne la Delta IV, au point de la consumer sur place . Pour en savoir plus regardez la série sur “les flammes des fusées” de Techniques Spatiales (crédit ULA).

 

Juste après le décollage, la Delta IV s’est dirigée vers l’est au-dessus de l’océan Atlantique, au bout d’une minute et 40 secondes, les boosters d’appoints se sont éteints et ont été éjectés deux par deux. La coiffe a suivi quelques minutes après. En tout le RS-68A a fonctionné pendant presque quatre minutes. Après séparation de l’étage principal, le moteur du second étage a pris le relais. 36 minutes après le décollage, WGS 10 a été livré sur une première orbite très elliptique dont l’apogée atteignait 44 km. Le satellite, à l’aide de moteurs plasma, exécutera dans les quatre prochains mois plusieurs manœuvres de changement d’orbite pour finir en orbite géostationnaire (avec 27° d’inclinaison). Après la séparation avec WGS 10, le second étage de la Delta IV a rallumé son moteur pour se désorbiter et brûler dans l’atmosphère au-dessus du Pacifique Sud, ne laissant aucun déchet dans l’espace suite au vol.

Le satellite WGS-10 en salle blanche (crédit Boeing)

WGS 10 est le dixième et dernier satellite du programme Wideband Global Satcom, pour l’armée américaine (seule l’US Air Force ne pourra pas en disposer car elle possède son propre réseau de satellites). Les satellites WGS sont des satellites de communication à haut débit adaptés aux besoins militaires : propres canaux de communication, liaisons sécurisées entre drones, groupes au sol, véhicules, et l’état-major. 

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Ce lancement était le dernier pour la version M+(5.4) et l’avant-dernier de la Delta IV M en général. En effet, ULA va mettre fin au développement et à l’utilisation des fusées Delta dans les années à venir. D’une part, la gamme Atlas V permet de couvrir les mêmes types de lancement que la gamme Delta IV M, mais pour moins cher. D’autre part, l’arrivée de la gamme Vulcan mettra au placard les Atlas et Delta dans la prochaine décennie. Enfin, la gamme Delta IV M, ne subsistait que grâce aux tirs gouvernementaux (la version M+(5.4) était conçue uniquement pour les tirs WGS). Mais maintenant que SpaceX et Blue Origin commencent eux aussi à gagner des contrats civils et militaires, ULA doit à son tour rester économique. Pour toutes ces raisons, les fusées Delta voient leur fin venir avec un dernier vol cette année, prévu pour une Delta IV M+(4.2), avec seulement deux boosters d’appoints, pour un satellite GPS. Seule exception : la Delta IV Heavy. Le très imposant et très puissant lanceur lourd d’ULA restera en service pendant encore quelques années, le temps pour ULA de développer la version lourde de la Vulcan. On peut noter qu’en 28 lancements depuis le tout premier en 2002, aucune Delta IV M n’a connu d’échec, même partiel.

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WGS était le 33ème lancement d’une fusée Delta toutes gammes confondues. A chaque décollage, on a des images époustouflantes (crédit Thom Baur / Carleton Bailie / Pat Corkery / Jeff Spotts / gene Blevins / ULA)

 

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La fusée Delta, c’est une longue histoire qui commence au début des années 1960, et qui finira avant 2030 ? (crédit ULA)

Sources : SpaceflightNow, ULA

 

Objectif Lune : les remous stratégiques de la NASA

Budget doublé pour la station orbitale lunaire 

Lundi 11 mars, la NASA a publié une nouvelle image résumant les probables contributions des partenaires de la future station orbitale autour de la Lune (connue sous les noms de Lunar Orbital Platform-Gateway / LOP_G, ou Deep Space Gateway). Dans sa proposition de budget pour l’année fiscale 2020, la NASA a retenu 821 M$ pour le développement de la LOP-G, ce qui est une très nette augmentation par rapport aux 450 M$ alloués par le Congrès américain en 2019. Il faut convenir que la LOP-G est l’objectif principal de Donald Trump en terme de politique spatiale.

Voici actuellement à quoi la station orbitale lunaire ressemblera : la NASA fournira le PPE ainsi que deux autres modules, l’ESA fournira le module de service ESPRIT (European System Providing Refueling, Infrastructure and Telecomunication). Jim Bridenstine, a annoncé que la Canadian Space Agency apportera un bras robotique de nouvelle génération, à l’instar du Canadarm. ROSCOSMOS apportera un module multiservice et enfin l’ESA et/ou la JAXA apporteront un module d’habitation pour compléter le module américain. Pour le ravitaillement, il sera à la charge de la NASA et de la JAXA. Enfin le vaisseau Orion (NASA/ESA) fera la navette entre la LOP-G et la Terre. (crédit NASA)

Le gros du budget ira pour le développement du premier module de la station : le PPE (Power and Propulsion Element), le module de service en charge de l’alimentation électrique mais aussi des corrections d’orbites de la station à l’aide d’un moteur électrique. Ce sera la première pierre de la station à être lancée. La NASA a déjà précisé que ce module sera habitable. L’agence spatiale américaine avait lancé l’appel d’offre pour développer le PPE en septembre 2018 et est actuellement en train d’étudier les propositions des industriels. Malheureusement le shutdown de décembre/janvier a immobilisé ces études pendant 35 jours. Résultats : la sélection du/des développeur(s) sera annoncée en mai au lieu de mars, augmentant le retard sur la date du lancement du PPE, désormais prévu au début 2023.

 

La SLS menacée de mort ?

C’est un coup de tonnerre qui a retenti au Sénat américain quand Jim Bridenstine, directeur général de la NASA, a annoncé a la commission aux transports, sciences, et commerce, que le premier vol du vaisseau Orion pourrait se faire sur un lanceur privé plutôt qu’avec la SLS. L’Exploration Mission 1 (EM-1) est le premier vol test en conditions réelles du vaisseau Orion (cette mission n’est pas habitée mais c’est tout comme). Cela devrait aussi être le premier tir de la nouvelle fusée lunaire SLS (Space Launch System). Séparer Orion de la SLS pour EM-1 semblait impensable jusqu’à présent, au prix d’un retard supplémentaire. Jim Bridenstine a précisé qu’afin de maintenir la date de lancement de EM-1 à 2020, la NASA considère l’utilisation d’un lanceur privé comme option au cas où la SLS ne serait pas prête [NDLR ce qui est plus que probable aujourd’hui]. Conséquence du shutdown ? Formidable coup de lobby ? Lancer l’EM-1 absolument avant les prochaines élections présidentielles ? Ce ne sont pas les motivations qui manquent pour justifier cette option. La question, c’est plutôt quelles conséquences ?

Le “train spatial” EM-1 : dans le cas d’un tir privé le vaisseau (à l’avant) et un étage de propulsion (à l’arrière) devront être amenés séparément sur orbite, puis s’amarrer avant de partir vers la Lune (crédit NASA)

Dans le cas d’un lancement privé, aucun lanceur n’est assez puissant pour livrer Orion en orbite lunaire. La NASA imagine alors un “train spatial” : un premier lanceur amène Orion en orbite terrestre et un second y amène un “étage” de propulsion, Orion s’amarre à cet “étage et l’ensemble part pour la Lune. C’est du jamais vu, sauf dans la folle imagination d’un étudiant participant à l’Act In Space. Du coup quel lanceur(s) on choisit ? Le seul apte à envoyer Orion dans l’espace dans le cadre d’un vol habité est la Delta Heavy. L’étage de propulsion pourrait être envoyé par Delta Heavy ou par Falcon Heavy.

La Delta Heavy a déjà amené Orion dans l’espace (seulement la capsule) lors du vol test Exploration Flight Test 1 en 2014. C’est la seule fusée lourde américaine susceptible d’être qualifiée pour emmener Orion complet dans l’espace dans des conditions de vol habité (crédit NASA)

Qu’en adviendrait-il de la SLS ? Si l’option du privé est retenue, la SLS ne connaîtrait peut-être pas d’autre tir de qualification avant EM-2. Sauf que l’Exploration Mission 2, ce sera habité, ce sera le retour de l’Homme autour de la Lune. C’est là qu’on a du mal à comprendre : la NASA qui demande à SpaceX sept tirs Falcon 9 consécutifs réussis pour la qualifier au vol habité pour la Crew Dragon, eh bien c’est la même NASA qui serait prête à envoyer des astronautes autour de la Lune avec une fusée jamais testée ? Même du temps des missions Apollo ce n’était pas le cas, la Saturn V avait fait deux vols non-habités avant de voler avec des astronautes à bord. Du coup EM-2 sera-t-elle habitée si EM-1 ne se fait pas avec la SLS? Sinon serait-ce la fin de la SLS ? Plusieurs observateurs commencent à y croire, alors que le Congrès avait voté une forte augmentation du budget 2019 pour le développement de la fusée lunaire.

Pour l’instant, retenons surtout que EM-1 via une fusée privé n’est qu’une option, et que rien n’est encore acté.

 

En bref…

Linkspace a construit un landing pad pour fusée réutilisable

La compagnie chinoise Linkspace a construit un landing pad et l’a dévoilé sur Twitter le 14 mars. Cette cible d’atterrissage servira pour les prochains tests de posé du démonstrateur RLV-T5. Pilier du Newspace chinois, Linkspace est la première compagnie chinoise à développer la technologie du lanceur réutilisable.

La cible d’atterrissage servira-t-elle pour des premiers vols test suborbitaux ? Rien ne permet de le confirmer pour l’instant car Linkspace n’en n’est qu’au début des tests. A l’instar de SpaceX et de son ancien Grasshopper, la compagnie chinoise teste régulièrement son démonstrateur, le RLV-T5, à se stabiliser au sol. Un prochain test est prévu fin mars.

La JAXA et Toyota préparent un rover lunaire énormissime

Future contribution au retour de l’Homme sur la Lune ou superbe coup de com ? Hiroshi Yamakawa, président de la JAXA, a annoncé avoir conclu un accord avec Toyota pour développer un rover lunaire pour mission habitée. Les dimensions de ce bus sont juste dingues : 6 m de long, 5.2 m de large, 3.8 m de haut offrant 13 m² d’espace habitable à l’intérieur pour deux à quatre astronautes. Le tout avec une autonomie souhaitée de 10 000 km !

C’est sûr qu’à côté de ce monstre, la Jeep lunaire prend un sacré coup de vieux (crédit JAXA)

 

REXUS 25

Le 11 mars, la campagne REXUS 2019 a connu son deuxième tir suborbital avec la fusée REXUS 25. Tirée depuis l’Esrange Space Center à Kiruna, la REXUS 25 est montée à 82 km, puis est redescendue au sol à l’aide de son parachute, et enfin a été récupérée par hélicoptère. Selon l’ESA le vol s’est bien déroulé. A bord, se trouvaient cinq charges utiles :

  • PR3 (Payload for Radiation measurement and Radio-interferometry in Rockets) des universités de Eindhoven et Nijmegen (PB) et sponsorisée par l’ESA : test faisabilité d’utiliser la radio-interférométrie pour suivre la position de la REXUS 25 au cours de son vol, test d’une caméra et mesure des radiations cosmiques. Les premiers résultats sont bons selon l’ESA.
  •  HEDGEHOG (High-quality Experiment Dedicated to microGravity Exploration Heat flow and Oscillation measurement from Gdansk), de l’université de Gdansk (Pologne) et sponsorisée par l’ESA : mesure de l’accélération et des vibrations de la fusée et mesure du flux thermique.
  • FLOMESS de l’université de Munich et sponsorisée par la DLR.
  • FORAREX de l’université de Brême et sponsorisée par la DLR.
  • GAME du lycée Ernst-Abbe et sponsorisée par la DLR.

 

La NASA va faire étudier des pierres lunaires encore jamais dévoilées

La NASA a annoncé le 11 mars qu’elle avait sélectionné 9 laboratoires pour étudier des pierres lunaires rapportées par les missions Apollo et encore jamais analysées. Les pierres avaient été mises sous scellés pendant presque 50 ans ! Parmi les dizaines de kilos de pierres lunaires rapportées par les marcheurs lunaires, la NASA avait fait le choix d’en mettre quelques-unes sous scellés en attendant que les laboratoires soient plus développés technologiquement pour pouvoir mieux étudier les pierres qu’à l’époque. Maintenant que l’Homme va bientôt retourner sur la Lune, étudier ces pierres encore vierges de toute analyse pourrait nous apporter de nouveaux savoir sur le sol de la Lune.

Un caisson d’échantillons lunaires rapporté lors de la mission Apollo 16. Aujourd’hui trois caissons n’ont encore jamais été ouverts. (crédit NASA / Johnson Space Center)

Les neuf heureuses équipes élues sont toutes américaines et hébergées par : la NASA (Ames et Goddard), le Bay Area Environmental Research Institute, les universités de l’Arizona, du Nouveau Mexique, de Californie et Berkeley, le laboratoire de recherche de l’US Navy, le Mount Holyoke College (Massachussetts), et le Planetary Sciences Institute.

 

La Vega-C valide sa revue critique de conception

Une nouvelle étape importante de franchie pour la Vega-C ! Les experts indépendants de l’ESA, institutionnels et industriels ont validé la maturité et la consistance du design final de la Vega-C. Cela comprenait tous les paramètres du lanceurs mais aussi le centre de lancement (pas de tir) et le segment-sol. Maintenant la Vega-C a le feu vert pour passer la phase de qualification, comprenant tests des composants, assemblage des composants et du lanceur, puis le vol test. Ce dernier a été décalé de cette année à début 2020.

La Vega-C, vue d’artiste (crédit ESA)

 

OneSpace achève l’assemblage de l’OS-M

La start-up chinoise a terminé le 12 mars l’assemblage de son lanceur orbital OS-M. Au bout d’une série de tests, le lanceur orbital, capable d’emmener une charge utile de 120 kilos à 500 km SSO, est censé décoller à la fin du mois au Jiuquan Satellite Space Center. S’il réussit, ce sera alors le premier tir orbital fait par une compagnie chinoise privée.

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La OS-M, première fusée privée chinoise à faire un vol orbital ? (crédit OneSpace)

 

4 réflexions sur “Actus spatiales du 11 au 17 mars : ISS, Delta IV et la stratégie lunaire de la NASA

  • Michel Clarisse

    NB : attendons le prochain tweet de Donald Trump !… Ce doit être un moyen de mettre la pression sur la NASA. Ne pas oublier que Barack H. Obama avait saboté le programme lunaire de George W. Bush. Je pense que les Américains retourneront sur la Lune lorsque les Chinois y seront et pour de bon.

    NB : à noter que “Welcome to Earth” est écrit en anglais, pas en chinois.

    NB : le Ernst-Abbe-Gymnasium se trouve à Eisenach (Thuringe).

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  • Rouault

    Très intéressant,bien documenté, j’aime beaucoup vos résumés.Par contre un lancement en “deux fois” n’est pas issu de la folle imagination, c’est une option mal utilisée et qui aux origines du spatial était largement préconisé. Je ne comprend toujours pas qu’elle soit ignorée d’ailleurs…

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    • Daniel

      C’est une option qui coûte très cher (deux lancements) même si on peut discuter le coût du développement d’une fusée lunaire. C’est aussi une option qui nécessite de maîtriser le rendez-vous spatial. Mais en cherchant un peu je me suis aperçu que cette technique, qui personnellement me fait rêver, est envisagée par la Chine pour envoyer un chinois sur la Lune dans les 2030s : un rendez-vous entre deux spacecraft envoyés par LM-9 et LM-5B.

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  • Bravo pour votre travail, c’est un plaisir de suivre le développement du spacial à travers vos résumé. En ce qui concerne le rover JAXA/Toyota, s’il semble si étonnamment futuriste et gigantesque c’est que nous le regardons avec les yeux du passé. Ce lointain passé des mission apollo, l’équivalent d’une sortie pique nique. L’objectif actuel est de construire, non pas une cabane, mais l’équivalent d’une ville, soit un écosystème capable aux humains de vivre sur place : environnement sain, production de nourriture, capacité de repos et de travail …
    Certes, la décennie à venir va surement être celle des modules de chantier ; mais l’objectif est clair : y aller et y rester
    Dans cet objectif ce rover semble être juste ce qu’il faut pour réaliser ce plan.
    J’espère que de tels projets prenant la mesure des objectifs actuels vont affluer et continuer de nous étonner … espérons qu’il y en ait quelques-uns de Francais ^^.

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